Chapitre 018

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Elle se lève d'un bond et va ouvrir la porte d'entrée.

On dirait que tu as merdé Armando.

Rien que par son regard qui s'est violemment assombri, je compris que je venais de faire une chose qui m'était interdite.

— Vous feriez mieux de rentrer chez vous.

Je me redresse à mon tour et lui fais face. Au passage, je prends ma veste avant de sortir. Et à peine mon pied dehors, la porte se referme brutalement derrière moi.

Je crois que ça voulait dire qu'il n'y aurait donc pas à manger pour moi.

Des minutes plus tard, j'aperçois Gabriella qui vient en ma direction. Ou plutôt à son appartement. Et je suis toujours devant sa porte. En me voyant, elle ralentit le pas en fronçant les sourcils.

— Armand. . . Armando ? Mais que fais-tu ici ? On vient de se voir il y'a genre une heure.

— Je ne suis pas venu pour toi.

— Alors c'est pour Elisabeth ?

Elisabeth. . .

— Oh Armando, ne me dit pas que tu es encore sur les nerfs à cause de cette histoire chez toi !

— Rien à voir.

— Alors qu'est-ce que tu fous ici ?

— Je suis venue dans l'intention la voir parce que je m'ennuyais et que j'avais envie d'embêter quelqu'un. Mais aussi pour lui faire comprendre certaines choses, comme quoi elle devrait surveiller son language avec moi.

— Q-Quoi ?

— N'ais-je plus le droit de rendre visite à ma petite sœur chérie ?

Elle plisse les yeux, n'y croyant pas.


— Mais. . .mais tu. . .tu viens de me dire à l'instant que tu n'étais pas là pour moi et maintenant c'est que tu voulais rendre visite à ta petite sœur chérie ?

— Ah Gabriella ! Je suis fatigué, je me casse.

— Mais oh !


































21h


Placé devant la baie vitrée au 2ième étage de chez moi, je sirote mon verre de whisky. Il fait beaucoup trop chaud donc j'ai fini par rester torse nu. Ma main droite dans la poche de mon pantalon, l'autre arrêtant mon verre, je repensaisencore à cette foutue note.

« On se reverra bientôt Armando »

Mes nerfs montaient à vif et je voulais essayer de me contrôler. Et de rester calme.  Si mes soupçons sur le meurtrier de mère sont fondés, je jure que je le tuerais de mes propres mains. Puis je donnerais son corps à manger aux chiens.

Je sais que ce fils de pute n'a jamais aimé ma famille. Et surtout mon père. Comme la plupart de ses ennemis. Mais aller jusqu'à s'attaquer à la famille pour se venger, ça brise toutes les règles. Il a commencé la guerre il y a 20 ans, moi je la terminerai bientôt. Et mon visage sera la dernière chose qu'il verra sur cette terre. La dernière. Et quand ce moment arrivera, je n'aurais aucune compassion pour ce bâtard.

Aucune.

Mon portable vibre sur la table en verre près du sofa. Je le prends pour lire le message que je viens de reçevoir de mon père.

- « Demain 06h ! »

- « Y'a quoi demain ? »

- « Un nouvel homme à abattre. Un merdeux qui veut nous faire couler. Tu auras plus de détails quand tu viendras me voir demain à 06h. Tâche d'être à l'heure. »

Après avoir lu son dernier message, je balance mon portable sur le sofa.

Les discussions avec mon père sont toujours les mêmes. Il me donne des ordres et moi je suis censé les exécuter. Je n'ai jamais mon mot à dire. Je dois juste me plier en quatre pour lui et c'est tout. Sans m'opposer, sans refuser.

Je le hais tant.

Mais pour l'instant, ma priorité est de penser à l'homme que je vais rapidement expulser de cette terre. Celui que je traque depuis beaucoup trop d'années. Et par la suite, il ira rejoindre ses amis les démons. Et vivre sa best life dans un autre monde. Tant qu'il ne sera pas mort, je ne pourrai dormir tranquille en sachant qu'un tel personnage pourrait respirer le même air que moi.

Elisabeth.

Je t'aurais.

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