Chapitre 093

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- Qui ?

- Va au salon.

- Mais dis-moi qui non ?

- Va seulement au salon.

Je me lève en lui jettant mon regard suspicieux.

- Si c'est une mauvaise blague, je t'assure que je vais te le faire payer.

- Werrrr, va au salon et c'est tout.

- Par contre, arrête d'imiter l'accent de mon pays, tu le fais très mal, je suis sérieuse.

- Oui, oui, oui. Sort !

Elle me fait un bisou à distance et moi je plisse encore plus les yeux. Parce que son comportement ne me disait rien qui vaille. Donc pieds nus, je sors de cette chambre. Et je longe le couloir, sur mes gardes et en me demandant ce que s'est que tout ça. Comment ça on veut me parler ? Et puis qui vu que je ne connais perso ne d'autre à part la famille de Gabi dans ce pays ?

Et une fois arrivée au salon, je me fige devant le mur.

Parce que mes yeux ont croisés les parents de ma sœur.

Matheo et Jacqueline, assis, main dans la main, sur le canap'.

- Vient ma fille. M'invita Matheo.

Ils me regardent. Mais pas avec malveillance, au contraire. Ce sentiment de famille que je lis dans leurs yeux fit palpiter tous mes sens. Parce que jamais auparavant, ces deux-là ne m'avaient regardé ainsi. Certes, ils avaient pris soin de moi, mais ça s'arrêtait là. Ils n'avaient jamais discuté avec moi ou encore je ne sais pas trop.

Et je crois que oui, là je stresse à mort. Je sais que je ne devrais pas, mais là, leur charisme m'oblige à stresser à mort. Et enfin je sais d'où Armando tire son charisme et charme incroyable lorsqu'il pénètre dans une pièce. De son père.

Intimidée, je m'approche d'eux. Et putain pourquoi est-ce qu'il a fallut que je sois en pyjama. Et puis d'ailleurs, pourquoi venir me rencontrer en pleine nuit ? Peu importe, parce que mes fesses trouvent refuge sur le canapé en face du leur. Je serre mes jambes entre elles et pose mes mains joins sur mes cuisses. Oui, je les regarde, mais la vérité est qu'ils m'intimident énormément.

Et si vous saviez à quel point j'aurais voulu avoir des ailes pour m'envoler et aller loin. Juste pour ne pas à avoir confronté leurs regards étranges.

- Comment vas-tu Elisabeth ? Me demanda doucement Matheo.

- Je...je v...vais bien.

- Détents-toi, on ne va pas te mordre. Me rassure Jacqueline d'un sourire maternelle.


Facile à dire.


- Si nous sommes ici, c'est pour te parler d'Armando. Commença Matheo. Je sais que tu as des sentiments pour mon fils et rien que pour ça, je veux te dire merci.

- M-Merci ?

- Oui parce que grâce à toi il est moins chiant que d'habitude. Souria-t-il.

P-u-t-a-i-n de m-e-r-d-e, Matheo Rivera a sourit. Et il m'a sourit à moi ? Non mais dîtes-moi que je rêve et que je vais bientôt me réveiller. Dîtes-moi que je deviens folle comme l'oncle aux enfants Rivera et que bientôt je guérirais. Parce que ce n'est tout simplement pas imaginable le fait que cet homme m'ait sourit à moi.

M-O-I !

Ô lala, j'ai envie de sauter dans une rivière, tellement je danse de l'intérieur. Parce qu'il est tellement rare de le voir sourire qu'assister à cette scène me remplit de joie incontrôlable.

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