Chapitre 099

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Je roulai des yeux et croisai les bras sur ma poitrine. Je commençai à faire le tour de la salle de séjour pour essayer de me familiariser avec cette pièce. J’effleurai les étagères de mes doigts en lisant les titres des bouquins minutieusement rangés dans celles-ci. Et ces bouquins varient entre des romans, des manuscrits ou des dictionnaires.

— Tu n’es pas mon père ! Dis-je assez haut pour qu’il m’entende.

— Je n’ai pas besoin d’être ton père, tu veux savoir pourquoi ?

Je posai mes fesses dans ses canapés aussi soyeux que doux en émettant un gémissement de bonheur suprême.
J’en venais même à fermer les yeux juste pour pouvoir profiter de tout ce luxe.

— Je t’écoute !

Un claquement de porte résonna dans mon dos. Puis des pas de pieds. Et ces pas s’arrêtèrent juste derrière moi. Et une ombre apparût devant mon visage dont mes yeux sont clos. Et même sans ouvrir les yeux, je sus qu’il se trouva là, juste devant mon visage. Car, je pouvais sentir son nez effleurer le mien. Sa respiration frapper mes narines. Son odeur. Son parfum fortement masculin. Et ma respiration devenue très lente.

— Parce qu'un père n'a pas cette envie-là d'embrasser sa fille.

J’ouvris grandement les yeux et émit un geste de recule pour me redresser. Mais mon front se cogna contre son nez et un son de souffrance sortit de ma bouche. Je me tortillai dans le canapé en massant mon front meurtri par la douleur. Et il lâcha un juron en italien dont je ne connaissais pas la signification. Et merde, qu'est-ce que je peux être parfois maladroite quand il est trop près de moi.

— Mais ça va pas chez toi ?! S’écrit-il. Putain, ton front c’est du béton ?

— Et ton nez c’est du bois ? Rétorquai-je en ayant mal.

— Bordel…soit prête à 21h.

— Pour ?

— On va sortir dîner, parce que ces placards sont vides.

Il s’engouffra dans le long couloir en touchant son nez et en jurant entre ses dents. Des mots parfois en français, ou en italien comme je le disais. S’il ne s’était pas placé comme un psychopathe devant moi, jamais tout ceci ne serait arrivé. Mais non, il a fallut qu’il vienne planter sa tête devant ma tête à moi. Et à cause de lui, une douleur insupportable me déchira les entrailles.

Et puis d’ailleurs, qu’est-ce que j’allais bien porter pour aller dîner avec lui ce soir ? Il ne manquait plus que ça.







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Armando

18 heures 45


— Euh oui, posez-les sur le lit.

Des employers, maximum trois, déposèrent les vingtaines de robe que j’avais commandé sur le lit.

— Okay et ça va faire combien ?

— Quarante deux milles franc monsieur.

— D’accord…

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