DARK SIDE

Chapitre 098

12h

Le chauffeur déchargea nos bagages pour les ranger dans la malle arrière d'un taxi qu'Elisabeth avait commandé via YANGO. Nous n'avions pas beaucoup de valises, juste trois et cela nous suffisait largement pour ce séjour indéterminé dans la ville de Yaoundé. Cette ville qui me donna une bonne impression à cause de la joie de vivre d'ici. Et nous ne sommes qu'à l'aéroport, reste à voir les autres lieux et découvrir d'autres cultures. Et oui, tout ceci est bien nouveau pour moi.

Nos bagages à bord du taxi, j'ouvris la portière arrière à Elisa. Et elle s'installa à bord et moi aussi je pris place près d'elle. Le chauffeur s'nstalla au volant et mit les moteurs en marche. Et petit à petit, nous quittons cet aéroport bondé de monde courant dans tous les sens. Elisabeth posa une nouvelle fois sa main sur ma cuisse en fixant le paysage. Et ça se voyait sur son visage, que ce pays l'avait tant manqué mais qu'elle avait aussi peur. Donc, je posai ma main sur la sienne, et ensemble, on allait tout affronter.

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Des vendeurs ambulants, des boutiques, de petits commerces comme de grands, des enfants aidant leur maman à vendre, l'animation de la ville, les bruits des motos et le klaxon des voitures, les rires des personnes à l'extérieur, toute cette ambiance me fit quelques fois esquisser des sourires discrets, arquer les sourcils ou encore souffler de découvertes. Parce que oui, tout ceci est une grande première pour moi.

- Ici c'est où ? Demandai-je à Elisa sans lâcher la ville des yeux.

- Ici nous sommes vers Mimboman.

- Mim quoi ?

- Mim-bo-man. Rit-elle. C'est un quartier assez animé.

- Ouais je vois ça...les gens s'activent énormément et ça va dans tous les sens.

- C'est comme ça chez nous. Tout est toujours ambiancé et bruyant. Mais si tu veux visiter un quartier hupé, je me ferais un plaisir de t'amener à Bastos ou encore à Odza.

- J'accepterais bien que tu sois mon guide touristique.

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Le chauffeur se stoppa à cause des embouteillages. Et vraiment, les embouteillages sont tous ce que je déteste. D'où le fait que je conduise toujours comme si j'avais deux vies. Mais là, je voulais bien faire une exception. Car, même si cela peut paraître stupide, j'apprécie le fait que ce soit mon premier embouteillage dans le pays de la femme à mes côtés.

- Vous découvrez le 237 ? Questionna le chauffeur d'un fort accent en se retournant vers nous.

Il posa son avant-bras le long du pose tête du siège vide de devant, nous regardant avec un sourire. Mes yeux croisèrent ceux d'Elisabeth. Et comme si elle avait lu en moi, elle m'adressa un sourire moqueur. Parce qu'effectivement, je n'avais pas compris le sens de sa question. Où du chiffre ?

- Oui, nous venons d'arriver. Répondit-elle au chauffeur en souriant.

- Man, j'espère que vous allez vous plaire ici hein ! Parce que notre pays sait très bien accueillir ses invités.

- Mer...ci... Dis-je perdu à cause du « man ».

Voyant que les bouchons avançèrent, le chauffeur se repositionna correctement et roula droit devant lui. Elisabeth ne pouvant pas se contenir, posa sa main devant sa bouche et ria doucement. Et je la suivis dans son délire. Et qu'est-ce que je pouvais me sentir bien. Oh oui, je me sentais plus que bien, je flottais dans les nuages.

Descendant enfin cette colline, le chauffeur contourna le rond point. Et mes yeux s'agrandirent en voyant une grande cathédrale haute et bien batie à ma droite. Elle est protégée par un grand portail en barreaux et de longs escaliers menent jusqu'à l'entrée. Evidémment, il y'a des vendeurs ambulants au niveau du portail. Certains qui vendent des chemises, des chaussures ou encore des pantalons.