Chapitre 039

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— Promet le moi sinon je ne te dirais rien du tout.

— Je…je te le promets.

— Okay…

Elle souffle bruyamment.

— L’entreprise de mon père ne fait pas dans la fabrication de café.

— Je m’en doutais.

— Elisa !

— Ow, continue.

— En fait, mon père est actuellement le plus grand mafieux d’Italie. Il dirige à la fois trois réseaux différents qui sont gérés par chaque membre de la famille.

Au fur et à mesure qu’elle parlait, je sentais comme si mon cœur allait exploser dans ma poitrine.

— Le réseau du trafic d’armes qui est géré par Raphaël. Le réseau du trafic de drogue qui est supervisé par Gonzallo et enfin le tueur à gages de la famille qui n’est d’autre que Armando.

— Mais…tout ceci n’est pas illégal ?

— Pas…je ne peux pas répondre à cette question Elisa. Mais une chose est sûre, c’est que ça n’affecte personne.

— Tu peux développer ?

— Concernant le trafic d’armes, on achète juste des armes qu’on revend au gouvernement ou encore à des soldats. Pour la drogue, ce sont généralement des chefs d’entreprise qui en achète pour soulager leur stress… Et pour Armando… Il ne tue pas des personnes innocentes Elisabeth, il élimine nos ennemis, c’est-à-dire des personnes aussi cruelles et méchantes que le mot « cruel » et « méchant ».

Peu à peu, mon calme commence à revenir. Bien que ses explications n’appaisent pas pour autant mes angoisses. Car jamais je ne cautionnerai le meurtre. C'est inhumain et vraiment cruel.

Je me redresse et fais les cents pas dans le balcon.

Tout se bousculait dans ma tête, je n’arrivais toujours pas à croire ces confessions que Gabi venait de me révéler. Pas étonnant qu’elle ne souhaitait jamais me parler de sa famille maintenant que j'y pense.

Elle se redresse à son tour pour me prendre dans ses bras. Je ne pouvais pas lui en vouloir, c’est ma seule amie. Même si je suis toujours sous le choc, je dois me ressaisir. Je ne dois pas laisser mes craintes prendre le dessus sur moi et me laisser vivre dans la peur. Après tout, à quoi est-ce que je m’attendais en venant vivre en Italie ? Le pays des mafieux, selon les livres que je lis et les nombreux documentaires bien-sûr.

— C’est bon Gabi. Vos histoires de famille ne me concernent en rien.

Elle se détache de moi pour me sourire tendrement.

— Tu es trop gentille Elisa.

— J’ai dis que vos histoires de famille ne me concernent pas. Mais je n’ai pas dis que je suis pour vos activités.

Et aussi que moi, pauvre camerounaise, ne veut en aucun cas avoir des ennuis avec la mafia italienne.

Ma vie d'abord euille.

— Maintenant je comprends mieux pourquoi tu ne voulais pas travailler pour ton père…

— Oui, je n’ai pas envie de tremper là dedans.

— …

Je suis vraiment poisseuse.

— B-bonne nuit.

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