Deux mois plus tôt…
Raphaël
Assis derrière mon bureau à domicile, je tournoyai sur moi-même.
Ça devait déjà faire un mois que cette petite gamine têtue vivait dans mon sous-sol et je ne savais pas quoi faire d’elle. En temps normal, j’aurais ordonné à un de mes hommes de la liquider parce que moi je ne liquide pas les femmes, mais au lieu de ça, elle résidait dans mon sous-sol sombre. Et dire qu’elle bossait pour le SWAT… Je rêve !
Je me stoppai dans mes mouvements et appuyai sur l’interphone.
— Tim monte tout de suite.
— J’arrive.
Et je lâchai le bouton de l’interphone. Quelques minutes plus tard, la porte de mon grand bureau s’ouvrit sur un Tim tout perplexe. Il marcha jusqu’à moi et prit place sur l’un des nombreux fauteuils en face de mon bureau.
— J’ai besoin de tu ailles acheter des vêtements à notre prisonnière et une belle robe.
— Hein ? Tu m’envois faire le shopping ? S’offusqua-t-il.
Je levai alors les yeux au ciel.
— Ne commence pas à faire ton enfant, s’il te plaît Tim… Je veux que tu ailles lui acheter des vêtements et une belle robe.
—Une belle robe n’entre pas toujours dans le contexte de vêtements ?
—Tu es vraiment un idiot née ! La robe doit être à part.
—Parce que ? Demanda-t-il suspicieux.
—Parce qu’elle et moi allons dîner ce soir. Je vais lui donner une énième chance de m’avouer qu’elle bosse pour le SWAT.
—Attention…
—Ne va pas plus loin et exécute juste mes ordres. Compris ?
—Oui, patron.
Il se leva pour sortir, mais se stoppa devant la porte pour lancer d’un ton taquin :
—Tant qu’on y est, j’achète aussi des sous-vêtements ou…
—Sors d’ici !
Il ria et disparut derrière la porte. Je m’adossai en profondeur dans mon siège tout en réfléchissant.
Ce soir je comptais bien lui faire cracher le morceau à cette petite Rebelle. Oui, j’y compte bien. Depuis un putain de mois, elle longe chez moi, bien que ce ne soit pas dans le luxe total, mais au moins elle respire encore. Et pendant un mois, je lui ais laissé tant de chance de m’avouer elle-même pour qui elle bosse. Mais à chaque fois, elle refusait, me laissant parler seul comme un con de merdeux.
Mais tout le monde a droit à une seconde chance non ?
Alors ça sera sa seconde chance, ou sa je ne sais plus quantième de chance. Tant des chances, je lui en avais donné.
18 heures…
Vêtu d’un smookinge noir impeccable, je sirotai mon verre de whisky tout en attendant impatiemment que la jolie demoiselle daigne se ramener dans la robe que Tim lui avait acheté.Bien évidemment, elle avait riposté comme à son habitude en disant à qui voulait l’entendre que jamais elle ne comptait dîner avec moi ou s’asseoir à la même table que moi. Mais après toute sa petite comédie, elle avait finalement fini par accepter parce que je l’avais très froidement menacé d’en finir avec sa vie si elle ne faisait pas ce que moi je lui ordonnais. Et avec un peu de retissence, elle a cédé, et à présent, je l’attendais dans la salle à manger.

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DARK SIDE
RomanceElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...