Chapitre 021

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— Je suis venue chercher ma commande. Vous vous rappelez ? C'est moi qui ais. . .

— Annnh ! S'exlama-t-il avec son accent camerounais, ce qui me fîs rire. C'est vous qui avez commandé le Eru non ?

— Oui.

— ALEX ! LA COMMANDE SIX MAINTENANT ! Crit-il en regardant la porte ouverte derrière lui.

Un autre serveur mais cette fois-ci métisse, sort de cette porte, un plastique blanc et garni à main. Il m'adresse un sourire que je lui rends avant de déposer le plastique sur le comptoir et de répartir aussi vite qu'il était venu. Je prends le plastique et souris au serveur. Et vu que j'avais déjà payé en ligne, je n'avais plus besoin de payer maintenant.

— Ça fait toujours plaisir de revoir une sœur. Me confie-t-il tout souriant. Bonne journée.

— Bonne journée à vous et merci !

Je sors du restaurant avec un petit pincement au cœur, car je sais que je ne vais pas pouvoir revenir ici à tout moment. Étant donné la distance et surtout le prix du trajet. C'est tellement loin et merde. Voire, des heures de voiture.

En me dirigeant vers le taxi, un homme me percute de plein fouet. Comme s'il l'avait fait exprès, à vrai dire. Et heureusement pour moi que j'avais bien tenu mon repas contre ma poitrine, sinon tout ce serait versé au sol.

— Veillez accepter mes excuses je vous prie.

Je relève la tête pour ensuite me perdre dans ce regard sombre. Un peu comme les ténèbres. L'obscurité des abysses. Un jeune qui me fixe sans bouger ou cligner des yeux. Cheveux brun, visage émincé et teint très clair.

Je ne le sens pas.

Je ne le sens absolument pas !

Son visage est froid mais il affiche un sourire hypocrite. Il me dévisage étrangement. Avec une lueur malicieuse, dangereuse, enflammée et perverse. Ce qui me fais penser un instant qu'il peut s'agir d'un violeur. Mais non, il ne pouvait rien tenter contre moi parce que nous étions dehors. Et à la vue de tous.

Et il est là, à me bloquer la route. Il ne semble même pas vouloir bouger. Absolument pas. Il me regarde avec de grands yeux brillants. L'aura qui s'émane de lui est étrange et mauvaise. Oui, c'est mauvais et je dois à tout prix m'éloigner de ce type.

Que puis-je faire ?

Réfléchis Elisabeth. . .

Réfléchis !

Je veux le contourner, mais il me bloque une nouvelle fois la route. Le sourire qu'il affiche étant tout aussi dégoûtant que de voir une personne vomir. Il s'avance un peu plus de moi, mais je recule immédiatement en arrière.

— Hey ma beauté, tu veux déjà me quitter ? Dit-il d'une voie mielleuse.

Je guette par-dessus son épaule, dans le but d'attirer l'attention du chauffeur. Mais cet abruti est trop occupé à fumer pour me prêter attention.

Merde !

Il fallait que je trouve une solution. Il fallait à tout prix que je sorte de cette situation merdeuse dans laquelle je m'étais fourrée. Putain, alors que tout ce que je voulais, c'était de pouvoir déguster mon bon plat de Eru. Je voulais juste me replonger dans la culture de mon pays. Je voulais juste pouvoir me régaler et être un peu contente. Mais voilà qu'un retardé mental me bloque la route avec des yeux pervers pour je ne sais pourquoi.

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