Chapitre 009

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Elle me tourna le dos pour s'engouffrer à l'intérieur. Et sa silhouette courte de femme âgée commença à s'éloigner. Et moi je restai planter là, encore surprise et étonnée par ce qui venait de se passer. Et si c'était un piège ? Mais putain dans quoi est-ce que je venais encore d'entrer ? Cette histoire était trop chelou pour moi. Cette histoire est beaucoup trop bizarre pour que cette dame me prenne pour une cuisinière. Et un tas de questions sans réponses envahissent mon esprit encore traumatisé par l'incident de tout à l'heure. Où cet imbécile a failli me tuer parce qu'il roulait comme si c'était la route de son père.

Mais par contre, à qui appartenait cette baraque ? Où suis-je ? Pourquoi cette dame disait qu'on m'avait embauché ? Pourquoi un si grand portail était-il nécessaire ? Pourquoi un quartier caché dans les bois ? Fin, pas que c'est caché dans les bois, non. C'est juste que c'est très classe et sophistiqué. Et surtout, pourquoi le ciel était-il bleu ?Oh, à force d'être constamment sur mes gardes, j'en venais même déjà à être stupide.

- Signorita ? M'interpella-t-elle.

- J-Je vous suis...

Qu'est-ce que ça pouvait devenir soulant de se faire appeler signorita à longueur de journée. Ok, bon, ok... Il fallait que je reprenne le contrôle de la situation, et que je ne lui laisse pas voir à quel point j'étais troublée. Il ne fallait pas qu'elle se doute de quelque que chose ou qu'elle commence à se douter de quelque chose. Parce que j'ai besoin de ce travail moi. J'ai besoin au plus vite de trouver un travail pour pas me sentir comme une charge pour Gabi. Donc je dois vite me contrôler et jouer le jeu jusqu'au bout.

Et désolée pour celle qui devait vraiment se rendre ici.

Je me mis à la suivre de derrière, le portail derrière nous se refermant dans un bruit des plus stridents. Comme une cage qui enferme un animal. Et je ne manquai pas d'admirer le paysage qui se posait devant mes yeux.

Le long de l'allée centrale, des fleurs et arbustes ornaient les alentours. Notamment des tulipes ou encore des roses. Une pelouse parfaitement taillée recouvrait le sol. Une belle pelouse verte d'ailleurs. Tandis qu'au loin, une fontaine jaillissait de l'eau. Magnifique. Un jardinier qui semblait minutieusement arranger la forme d'un buisson, me souria chaleureusement. Sourire que je lui rendis. Mais avec un peur de prudence.

- Lui c'est Jacob. M'informa la vieille dame. C'est lui le jardinier de la propriété.

Je notai silencieusement tout ce qu'elle me disait dans ma tête. Au cas ou, je ne sais pas, ça me servirait à quelque chose. On se sait jamais. Peut-être que si je commence à travailler ici, je pourrais bien m'entendre avec Jacob et qu'il me servirait probablement de compagnie. Ici dans cette endroit gigantesque et sublime.

Et après avoir remontée l'allée remplie de fleurs, de buissons, d'arbustes et de fontaine, j'écarquillai les yeux lorsque je découvris la demeure en face de nous. Mais avant ça, je vis des tas de voitures de sports de différentes couleurs sur la quasi surface de la grande cour. Il y'en avait peut-être huit ou quinze si je ne me trompais pas. Et c'était tres fascinant de voir autant de véhicules réunies et placées de façon ordonnée. Mais qui pouvait posséder autant de voitures ? C'est de la folie ! Une voiture suffit largement pour toute une vie. Mais ces gosses de riche aiment tellement le luxe qu'il leur faut toujours plus.

Mes yeux s'attardèrent sur les larges escaliers totalement blancs, qui menaient à la grande porte d'entrée. Et bizarrement, je me mis à me demander qui pouvait bien s'occuper du ménage ici, vue la blancheur des ces bijoux. Bien que cela ne me regarde absolument pas. Ce n'est pas mon problème mais ma curiosité l'emportera toujours. En même temps il y'a de quoi se poser des questions vu la blancheur de ces marches. Je pouvais même voir mon reflet. Sans vouloir trop abuser bien-sûr.

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