- Tu as deux frères et une petite sœur. Continue-je déterminée. Ton père gère une grande entreprise dans la production de café, et tu ne parles presque jamais de lui. Ni de ta mère d'ailleurs, ni même de personne ! Alors que toi tu sais absolument tout de moi, mon passé et mon secret. Pour une fois de ta vie, en plus de six ans, voire dix ans d'amitié, parle-moi de ta famille.- Mais. . .mais pourquoi tu veux subitement connaitre ma famille ?
- Tu veux savoir pourquoi j'étais dans ce quartier de riche ? Parce que je cherchais un emploi.
- Mais. . .et le boulot de bibliothécaire ?
- Ils m'ont renvoyé.
- Mais pourquoi ne me l'as-tu pas dis plus tôt. Dit-elle surprise.
Elle prononcé un peu trop le "mais" à mon goût.
- Comment est-ce que j'aurai pû te le dire si tu passes toutes tes journées avec ta famille que je ne connais ni de visage, ni de rien ?
- Eli-
- Et tu veux savoir comment s'appelle le propriétaire de la maison dans laquelle j'avais enfin trouvé du boulot ? Ri-ve-ra. Dis-je avec un faux sourire.
Ses grands yeux bleus s'arrondissent. Elle est surprise et stupéfaite par mon annonce. Et je n'avais plus besoin de preuves ou de sa confirmation. Rien que sa réaction me disait déjà que j'avais raison sur toute la ligne. Rien que son visage l'a trahissait cruellement.
Et dire qu'elle m'avait caché que son prétentieux de frère vivait à quelques kilomètres d'ici.
- Q-Qu'est-ce que tu dis Elisabeth ? Ne me dit pas que-
- Oh que si. Et d'après les endroits où habitent tes frères, il semblerait que ce soit Armando qui m'a chaleureusement bien accueilli. Ajoute-je ironiquement.
- Que. . .que quoi ?
Elle n'en revient toujours pas.
- Et tu veux savoir autre chose ?
- Oui. . . ?
- C'est ce même Armando qui m'avait traité de pazza. Celui-là même à cause de qui j'étais venue te demander la signification de ce mot italien.
- P-Pardon ?
Pauvre Gabi.
Ses yeux faillirent littéralement sortir de leurs orbites. Et intérieurement, la voir aussi perturbée me fît bien rire. Comme ça au moins ça l'apprendra à plus me parler des membres de sa famille. Et surtout quand l'un d'eux est arrogant et prétentieux. Parce que si elle m'avait dit qu'un de ses frères ne vivait pas loin d'ici et qu'elle m'avait même montré ne serait-ce qu'une photo de lui, jamais je ne me serais tapé la honte dès le premier jour où mes yeux se seraient posés sur lui.
- Faisons une pause.
Elle ferme un instant ses paupières.
- Tu as parlé avec lui ?
- Avec ton frère ? Oui. Et il n'est pas très. . .vivable.
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DARK SIDE
RomanceElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...