Chapitre 043

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Elisabeth

—Tu as mangé ? Ne me dit que cet imbécile t’a laissé affamé ! S’indigne le gars aux yeux incroyablement gris.

Qui déjà ?

Gondjallo?

Toute cette situation est beaucoup trop pour moi. Supporter un Rivera ça va, mais là deux ? Non, ça ne va vraiment pas.

Sa belle-sœur ?

C’est moi qui suis censée être la belle-sœur ? Non mais quelle dinguerie.

Et tout ceci par la faute de cette lâche de Gabriella qui m’abandonne sans me dire au-revoir, pour m’annoncer à travers une stupide lettre que j’allais me coltiner son tueur à gages de frère.

Comment suis-je censée me comporter avec lui ? Dois-je avoir peur en sa présence ? Sûrement pas.

Si j’ai servi de tam-tam à un furieux pendant près de deux mois de ma vie, ce ne serait sûrement pas rester avec un meurtrier qui allait me faire peur.

Bien que ce soit deux cas complètement, mais alors là, complètement différent.

C’est vrai que quand j’ai écouté sa discussion, je me suis alors beaucoup interrogée.

Est-ce que cette…mission en quelques sortes consisterait à ôter la vie ?

Non mais qu’est-ce que je raconte moi, pourtant je connais parfaitement son boulot. M’y habituer ne serait pas facile, mais au moins je devais essayer. Tout ce que j’avais à faire était de rester le plus loin possible d’eux, sauf de Gabi bien-sûr. Pas vrai ?

— Et si on faisait un peu connaissance ? Je veux tout savoir sur toi, ta couleur préférée, comment tu as rencontré Gabriella et surtout pourquoi tu fais tant d’effet à notre petit chou d'Armando.

— La ferme, imbécile !

Gondjallo me guide jusqu’au canapé où nous nous asseyons face à face.

Ah c'est Gonzallo !

Ça vient juste de me revenir en mémoire.

À vrai dire, je suis très gênée. Non, je suis plus que gênée. Parler avec un Rivera n’est jamais une chose facile, mais quand alors ce Rivera est un fou de l’excitation c'est compliqué.

Oui, je considère Gonzallo comme un petit fou, à cause de ses manières, de ses expressions et de ses phrases toujours dans le but de rigoler. Je ne le connais que depuis quoi ? Une demi-journée ? Mais il est très facile de cerner ce genre de personnage.

Mal à l’aise, j’entrelace mes doigts en fixant un peu partout dans le salon. Comme-ci c’était la première fois que je découvrais cet appartement, alors que je fuyais simplement ses yeux gris qui pouvaient percer tout et n’importe quoi.

Remarquant ma gêne, il me demande doucement de le regarder. Ce que je fis, mais très lentement. Et quant à mon nouveau protecteur, il a disparu. Il s’est volatilisé comme un fantôme, sûrement pour passer un énième coup de fil.

Quand je repense encore au fait qu’il était torse nue devant moi il y’a genre quelques minutes, je ne peux m’empêcher de trésaillir. Cette proximité et son visage juste à quelques centimètres du mien m’avait déstabilisé. Mais comme le lui dire ? Pour qu’il se la pète à me mettant dans des situations encore plus inconfortables ?

Alors ça non.

Mieux encaisser en silence que de se libérer et de reçevoir une bonne frappe.

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