Chapitre 024

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Assis sur mon lit à siroter un verre d'alcool, je pensais à l'insolente.

Je me suis surpris à me demander comment elle pouvait se sentir. Si ce psychopathe ne lui avait fait aucun mal. Si elle-même allait bien.

À un moment je voulais même téléphoner à Gabi pour lui demander si cette petite insolente était bien rentrée, mais je ne fis rien. Il ne fallait pas qu'elle commence à penser que je pouvais m'inquieter pour elle. Et encore plus que ce n'était pas le cas.

Je vide cul sec mon verre d'alcool puis dépose le verre vide sur la table au chevet du lit. Je m'allonge en fixant profondemment le plafond. Me laissant submergé par mes pensées.

Et si je n'étais pas intervenu à temps ?

Rien qu'à l'idée d'imaginer les sales mains de cet abruti de Daniello sur elle, me donnait des envies de meurtres.

Et puis quoi encore ?

J'essayais de dormir. Vraiment, j'essayais. Mais c'était quasi impossible. Je ne trouvais pas le sommeil. Et même le sommeil ne voulait plus de moi. Je prends alors mon portable et l'allume. Celui-ci affiche 22h. Et je reste là, à observer mon portable comme un abruti à attendre qu'elle m'appelle. Alors qu'elle n'a même pas mon numéro.

Je ne suis vraiment qu'un imbécile.

Qu'est-ce qui m'arrive merde ?

— Imbécile. . .

Je balance mon portable sur le lit, à côté de moi, dans un geste las.

— Imbécile. . . Me répète-je.

Je voulais dormir, du moins, je ferme déjà mes yeux lorsque mon portable vibre. Je le pris le cœur battant en voyant le message de ma sœur :

|— Elle va bien. |

Je ferme les yeux pendant un instant et souffle de soulagement. Je ne pris pas la peine de répondre à ma petite sœur et je redépose mon portable près de moi. Là, je pus m'endormir, le cœur un peu plus calme. Pas parce qu'elle va bien. Non, plutôt parce moi j'allais bien. Oui, c'est ça.

Je pensais que tu m'aimais. Dis-je le cœur serré.

Elle se mit à me rire au nez. Rire qui ne fit que dupliquer ma colère et toute la rage que j'ai envers elle. Cette femme est maléfique. Cette femme es dingue. Cette femme est le diable en personne.

Oh mon pauvre... Dît-elle d'un ton faussement triste. Oui je t'ai aimé.

Là c'était à moi de lui rire au nez.

Même si tu ne me crois pas Armandino, oui je t'ai aimé. Et énormément.

Tu n'es qu'une sale garce !

Elle ne fait que bouger et gesticuler alors qu'elle est attachée, les mains liées au-dessus de sa tête. Elle n'est pas très jolie à voir, son regard qui autrefois me regardait avec amour, me méprisait à présent.

J'accepte et mon cœur reste ouvert. . . Rit-elle. Tu connais cette trend sur Tiktok ? J'accepte et mon cœur reste ouvert. . .

La ferme !

Tu n'as qu'à me la fermer comme tu sais si bien le faire. Mon chou.

Pris par une énorme rage soudaine, je lui frappe le visage de toute la force que j'ai.

Je la détestais. Je la déteste ! Elle m'avait trop fais de mal alors que moi tout ce que je voulais, c'était de tout laisser pour la suivre. De l'aimer sans me cacher. De la chérir et de la traiter comme une reine. Une déesse. La reine de mon royaume. Je voulais juste fonder un empire avec elle. Une famille ! Mais je me rendis compte que ce n'était qu'une folie !

Frappe plus fort la prochaine fois. Crache-t-elle en m'accordant un sourire rouge de son sang.

Ma respiration se fit de plus en plus lourde. Je sentais que j'allais finir par faire une bêtise à cause de cette sale garce en face de moi. Je le sais. Elle me regarde intensément. Elle n'a pas peur de moi, non loin de là. Elle aime ça. Que je la frappe, que je la soumette. Elle est tout simplement cinglée.

Tu veux que je te dise un petit secret ? J'ai toujours préféré Santiago à toi. Lui au moins il savait comme faire vibrer la flamme qui est en moi. Oui. . .il connaissait entretenir une femme. Tout le contraire de toi et de ta famille de merde !

J'ai les nerfs à vif. Je vais exploser. Elle a dit le mot de trop. Et j'ai explosé.

Sans que je ne puisse plus contrôler mes émotions, je tire en plein milieu de sa tête et son sang éclabousse toute la pièce. Créant une marre rouge en-dessous d'elle.

Je venais de tuer mon premier et dernier amour. Je venais de tuer la femme qui m'avait à la fois apporté du bien, mais aussi du malheur. Je venais de tuer à la fois ma meilleure amie, mais aussi mon pire ennemie.

Je me lâche, et jette mon arme par terre. Mes yeux fixent toujours son corps sans vie qui plane au centre de la pièce. Je reste là, sans émotion, à la regarder se vider de son sang, en train de mourir. Je reste là, à observer pour la dernière fois, la femme à cause de qui j'avais fermé mon cœur et dont le mot « amour » ne signifie plus rien pour moi.Tout ça à cause de son petit manège organisé avec ce fils de pute de Santiago. . .

Je me reveille carrément en sueur. Respirant à grand coups.

Putain.

Je n'arrivais toujours pas à y croire. Cette pétasse s'était infiltrée dans mes rêves en presque dix ans après sa mort. En dix ans je n'avais pas rêvé d'elle et subitement ça arrivait.

Merde.

Et ce rêve me giflait comme un bon coup de vent sur la vraie nature des femmes.

Les femmes sont toutes les mêmes. D'abord elles te charment. Ensuite elles te tiennent dans leurs filets par les sentiments. Et enfin elles te brisent, te mettent à zéro et te font regretter d'avoir posé un jour les yeux sur elle. Toujours le même schéma.

Je me lève en haletant et marche jusqu'à la baie vitrée de ma chambre. Les mains enfouies au plus profond des poches de mon pantalon, j'observe la ville au loin.

Il fallait que je trouve une solution. Il faut au plus vite que je trouve une solution au sujet de ce qui est sur le point de vouloir se reproduire. Il le faut !

Je ne peux pas avoir une autre obsession.

NON !

Mise à part toute cette putain de situation, l'anniversaire de Gabriella est dans deux semaines, et je n'ai toujours pas trouvé le cadeau idéal pour elle.

Quoique...

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