Je lui pris tendrement la main et poussai la porte. Aussitôt entrés, aussitôt des bruits se firent entendre dans toute la maison. Dont celle de ma petite sœur Rosalina qui ne cessait de se vanter ou d'expliquer à quel point son boulot de mannequin pouvait bien l'agacer et tout le tralala.La main de ma compagne était mouette. Très mouette même. Mais je devais être là pour elle, je devais lui montrer qu'elle n'avait pas à s'en faire quand je suis là. Ma famille est peut-être très impressionnante et même stressante à vue d'œil. Mais une fois qu'on fait partie de la grande famille Rivera, on se rend bien compte que nous ne sommes qu'une famille plutôt normale et même très, très, très emmerdente. Donc je serrai fort ma main pour qu'elle sente que je suis là pour elle et que je ne compte pas la lâcher de toute cette putain de soirée merdique.
Nous arrivâmes enfin dans la grande salle à manger. Et tous se turent pour nous accorder toute leur attention. Quand je dis toute leur attention, c'est genre, cessé de manger pour carrément nous dévisager comme des malades. Mais sans me laisser intimider, j'avançai en entrenant ma partenaire avec moi, jusqu'aux deux dernières places libres. Je lui tirai la chaise et elle me gratifia d'un sourire timide. Et je pris place près d'elle.
-Tu nous présente ? Fît Gonzallo avec un large sourire.
Je croyais que nous étions censés dîner rien qu'entre nous, genre, les enfants de mon père. Mis à part l'absence de Gabriella et d'Armando bien-sûr. Mais je ne m'attendais pas à voir non seulement mon fou de cousin Gonzallo, sa sœur Rita et son autre abruti de pote de situations fouareuses : Pablo. Donc, en plus de la voix de Rosalina qui se suivait depuis le couloir, l'autre brouahaha était celui de ces trois là aussi.
- Maman, papa, tout le monde, je vous présente Angelina, ma compagne. Annonçai-je le plus naturellement possible.
Rita s'etouffa de son verre d'eau qu'elle buvait, Rosalina sortit les grands yeux probablement surprise, mon père afficha une mine impassible, ma mère secoua sa tête d'un geste las, Pablo reprimandait un sourire, tandis que Gonzallo lui, ne se cacha pas et éclata littéralement de rire. Voir ma famille ainsi me faisait bien marrer. Les voir à essayer de déchiffrer une trace de mensonge sur mon visage me donnait encore plus l'envie de les faire croire à 100% que cette femme à ma gauche est ma belle compagne.
Je ne savais même pas si je devais rire ou être inquiet par le silence de mon père. Et lorsque je jetai un regard à Angelina, je vis qu'elle semblait encore plus angoissée que tout à l'heure.
Donc pour la rassurer, sous la table, je glissai ma main gauche pour tenir fermement sa cuisse qui ne cessait de bouger nerveusement. Et après l'avoir touché, non seulement je crus ressentir une crispation de sa part, mais en plus elle cessa de bouger sa cuisse. Elle plongea son regard émeraude dans le mien et je tentai tant bien que mal de la rassurer à travers mon regard.
- Décidément, tu es pareil que ton frère ! Lâcha Gonzallo en riant à gorge déployée.
Je fronçai les sourcils, confus. Comme le reste de la famille d'ailleurs.
- Armando à quoi à y voir là dedans ? Demandai-je curieusement.
- Mhm, lui aussi s'est trouvé une perle rare. Je vais finir par croire que je vais terminer ma vie auprès de Pablo ! Ajouta-t-il avec ironie.
- Eh, ne me mêle pas à tout ça ! Intervînt Pablo. Moi je compte bien avoir une belle femme à mes côtés.
- Comme la sœur des défunts frères Rolan ?
- Des défunts ? Fis-je totalement perdu.
- Ces deux là se sont fait poursuivre par les frères Rolan parce que l'abruti de Pablo n'avait pas su calmer sa bite. Et évidemment, ils ont eu un accident dans lequel les Rolan y ont laissé la vie. M'informa cyniquement Rosalina.
VOUS LISEZ
DARK SIDE
RomanceElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...