Chapitre 064

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Elisabeth

1h ! 1h qu’il m’avait abandonné à mon sort sur cette plage avec des tas de personnes qui ne faisaient qu’envahir mon espace. Non mais pourquoi avais-je même accepté de le suivre dans cette folie ? Pourquoi ? À l’heure actuelle, je serais restée dans sa propriété entrain de manger devant un film ou une série Netflix. Ou bien entrain d’écrire. Ô merde, écrire !

Après avoir envoyé mon prologue, pendant tout ce temps je n’avais toujours pas reçu de nouvelles. S’il était bien, passable ou même très mauvais. Non, tout ce que j’avais reçu était une notification qui me disait comme quoi on allait me faire signe plus tard pour me prévenir de si je continuais le concours ou pas. Mais le problème est que depuis là, je n’ai encore rien reçu. Rien. Même pas l’ombre d’une notif ne serait-ce qu’envoyer par erreur. Absolument rien.

Et voilà que maintenant je profitais du bon temps sur une plage entrain d’envier toutes les filles au corp superbe qui passe devant moi. Et en l’absence d’Armando en plus.

Assise sur le sable chaud, les genoux repliés sur ma poitrine et le vent balayant mes cheveux devant mon visage, je contemplais la mer. Le bruit des vagues, des oiseaux ou encore des rires d’enfants au loin, m’aipaisait. J’avais finalement abandonné l’idée de porter un juste-corps car même avec ça, j’avais toujours l’impression qu’on risquerait de voir mes marques.

Ces marques là même qu’Alfred m’avait laissées sur le corps en me battant comme une moin que rien.

Jamais je n’oublierais tout ce qu’il a bien pû me faire subir. Jamais. Car les choses comme ça ne s’oublient pas, mais se supportent. Et moi je devais supporter. Je devais et dois vivre avec ça toute ma vie.

Je dois accepter que ce ne fût qu’une étape de ma vie et que tout est à présent derrière moi. Oui, je dois accepter.

Mais je ne peux pas le supporter seule, non. J’ai besoin de quelqu’un pour m’aider à les porter, car je ne peux pas les porter toute seule. Mes bras son surchargés, ma conscience pleine, et la seule chose que j’ai envie de faire est de me livrer à quelqu’un. Malheureusement pour moi, Gabi n’est plus là pour me consoler ou pour me donner ses conseils maternels, elle est en stage de quatre mois pour son plus grand rêve de stylisme. Et je ne peux pas l’embêter avec mes conflits intérieurs. Elle ne sera pas tout le temps là pour moi, parce qu’elle a aussi une vie à mener.

Une famille à fonder.

Des rêves à accomplir.

Des plans de vie.

Donc je ne pouvais que tout garder pour moi.

Mais il fallait absolument que je parle à quelqu’un, mais qui ?

Je mis un stop à mes pensées et me levai. Je tapai mes mains qui avaient du sable et rebroussai mon chemin jusqu’au trottoir. Ce même trottoir où j’avais vu Armando pour la dernière fois avant qu’il ne me plante comme une gourde. Je commençai à m’impatienter en regardant partout autour de moi. Dans l’attente de le voir se garer quelque part et m’annoncer qu’on pouvait s’en aller.

Chose qui ne tarda pas car des secondes plus tard, sa voiture se gara juste en face de moi.

Il me souria mais moi je lui lançai mon regard le plus froid que possible. Après m’avoir laissé seule pendant une heure, il ne s’attendait tout de même pas à ce que je souris avec lui non ?

— Monte. M’ordonne-t-il.

Je croisai mes bras sur ma poitrine, déterminée à lui montrer ma frustration. Mais il ne me considéra pas et afficha une mine blasée.

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