-Tu n'es pas sérieuse là quand-même.-Un peu plus sérieuse Armando. Je refuse que tu mettes...ce que tu fais souvent.
-Tu refuses que je le bute cet enfoiré, c'est ça ? Prononça-t-il d'un ton froid.
-Je ne veux pas qu'il meurt !
Dangereusement, il se rapprocha de moi. Me dominant de sa taille, ses iris me foudroient d'un air que j'aurais aimé ne plus jamais avoir à voir.
-Ce type est un alcoolique et un gros enfoiré qui t'as battu comme une moins que rien et tu veux que je reste sans agir ?
-Je ne veux pas que tu te mêles de ma vie, est-ce si compliqué que ça ?
-Oui, ça l'est !
-Je ne veux pas d'un meurtre...pitié, je veux juste vivre tranquille.
-Mais tu ne comprends pas que ta vie n'est plus la même depuis que tu as appris le secret de notre famille ?
-Ne me fait pas ça, non. Laisse-le là où il est dans sa vie de merde. Tentai-je de l'implorer. S'il est bien vivant et qu'il ne m'a pas cherché pendant tout ce temps c'est peut-être parce que finalement il s'en fou de moi.
-Ou peut-être parce qu'il ne sait juste pas où se trouve sa femme. Dit-il amèrement.
À cette simple évocation, je déglutis difficilement.
Oui, à un moment de ma vie j'avais été sa femme, et je le suis toujours d'ailleurs. Du moins, devant les yeux de la loi. Mais moi il y'a longtemps que je ne me considère plus comme étant une femme mariée. Il y'a longtemps que cette idée a traversé mon esprit.
Alors oui, l'entendre me le rappeler d'une manière si nonchalente me fit mal dans mon petit cœur. Mal que pour lui toute cette histoire de mari et femme ne soit qu'un amusement, rien de plus.
-Je ne suis plus sa femme. Répondis-je simplement, hypnotisée par son regard.
-Dans ce cas tu vas divorcer de ce bâtard.
J'ouvris grandement les yeux.
-Divorcer ? Mais comment ?
-Je vais faire venir cet enfoiré dès notre retour en Italie, et il va signer les papiers de divorce.
-Mais c'est légal ça ? Je veux dire, nous nous sommes mariés dans mon pays donc...je ne sais pas...
-Je ne possède pas le nom des Rivera pour rien. Et ne t'en fais pas, tu ne le verras pas.
-Qu'est-ce que tu veux-
-Dire par là ? Me coupa-t-il. Je veux dire par là que tu n'auras pas besoin de le voir. Et tu n'auras plus jamais besoin de le revoir ce fou. Il signera les papiers de divorce le même jour qu'il posera ses pieds en Italie, et repartira le même jour.
-Et...et tu le feras pour...moi ?
-Je le ferai parce que c'est ma seule condition si tu ne veux pas voir ton imbécile de mari avec ses ancêtres.
-Merci...Souriai-je timidement.
-Ne me remercie pas.
Et ses pieds l'éloignant de moi, je posai mes paumes de mains à plat sur mon front. Trop stupéfaite par ce qu'il comptait faire si je n'avais pas lu dans ses pensées. Si je n'avais pas été là, il l'aurait probablement retrouvé et l'aurait...tué.
Et je ne me suis pas encore habitué à vivre avec un assassin. D'autant plus que je ne supporte pas les meurtres et encore moins la mort.
Oui, je ne nierai jamais le fait qu'Alfred soit un salop de tous les noms. Mais je ne pouvais pas avoir sa mort sur ma conscience. La preuve en est que pendant tout ce temps que je me suis torturée l'esprit en pensant qu'il était mort par ma faute, pas une seule nuit je ne fermais l'œil. Donc en quelques sortes, me dire qu'il avait fini par survivre m'ôta une partie de ce poid énorme que j'ai en moi.
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DARK SIDE
RomanceElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...