Chapitre 076

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Non, non, non, NON ! Ce ne peut pas être sorti de ma gorge, non !

Et à cause de cette simple petite phrase, j'ai sentis les muscles de son corps se tendre et se crisper sous mes doigts. Et à cause de cette simple petite phrase, le silence qui règne désormais me procure une vague sensation de regret.

Oui, de regret parce que je viens peut-être de tout gâcher rien qu'avec ma langue.

La boule atroce de regret dans mon ventre, je me dégageai lorsqu'il se redressa. Les mots m'ayant soudain échappés, je le regardai se levai sans dire une quelconque parole, et sans un regard envers moi. Les mots m'ayant soudain échappés, je le fixai ramasser son pantalon et l'enfiler sans me regarder.

Donc je me redressai sur un de mes coudes en attirant le drap sur ma poitrine, le regardant et voulant parler, mais les mots ne sortent pas. Et bordel qu'est-ce que je me hais d'être aussi muette au moment présent.

Il déposa un baiser furtif sur mon front et s'en alla. Claquant la porte derrière lui. Le vide de sa présence se fit aussitôt ressentir car un vent glacial me frappa de plein fouet. Et tout ça à cause de ma bouche.

TOUTE ÇA À CAUSE DE MA BOUCHE QUE JE NE SAIS PAS TENIR !

Abassourdite, je me laissai retomber sur le dos contre le lit, les bras le long du corps et les yeux rivés au plafond. Le regret, voilà tout ce que je pû ressentir. Du regret.

Le regret d'avoir ouvert ma bouche.

Le regret de n'avoir pas sû garder ce secret au plus profond de moi.

Le regret de l'avoir vu s'éloigner de moi comme s'il s'était pris une décharge électrique.

Le regret de n'avoir pas pû croiser une seule fois son regard.

Le regret, le regret, et encore le regret.

Il a fallut tois mots pour que cette chambre se transforme en un lieu glacial et vide. Il a fallut un mot pour qu'il ne se crispe et ne s'éloigne de moi. Il fallut un mot pour que des tas de regrets ne m'assaillissent.

Et sans même le vouloir, je venais peut-être de gâcher un moment merveilleux qui allait me coûter très chère.





***




Armando



Quelques minutes après avoir avoué à Elisabeth que j'avais enquêté sur elle...


La laissant là dans le salon, je monte en quatrième vitesse les marches de ma propriété, et me retrouve dans ma chambre. Je prends une douche rapide puis j'enfile une chemise blanche et un pantalon noir. Je portai des chaussures fermées de couleur noires et saccageai mes cheveux devant mon visage. Pas le temps de les coiffer, car j'ai un appel urgent à passer à cet imbécile de Gonzallo.

D'un geste rapide, j'enfouis mon portable dans ma poche arrière et coinçai mon arme qui se trouvait sous mon lit, sous ma ceinture.

Et mes pieds me mènent jusqu'à mon armoire au chevet du lit. Je pris le port documents qui y planait au-dessus et commençai à le feuilleter. Toutes les informations concernant cet enfoiré de Mariano se trouvèrent sous mes yeux. Et malgré le fait que Gonzallo ne soit qu'un débile qui a constamment des blagues ridicules, il sait tout de même faire son boulot.

Oui, je sais très bien que quand il me rend tous ces services, je l'empêche d'être plus actif dans son secteur de la drogue. Mais peu importe, c'est non seulement mon partenaire en affaire, mais en plus il est de ma famille. C'est un Rivera, et entre Rivera en se soutient avant tout.

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