Chapitre 079

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Un sourire diabolique prit place sur son visage.

-Tu comprends à présent pourquoi je ne pourrais jamais te donner ce que tu attends de moi n'est-ce pas ? Tu le comprends oui ou non ? Je suis incapable d'aimer, je ne suis pas programmé à de telles futilités. Et tu veux savoir comment est-ce qu'elle s'appellait ? Olivia. Cette fille je l'ai aimé en a mourir, je lui ais donné toute ma confiance, tout mon respect et tout mon être. Et tu veux savoir comment elle m'a remercié ? En me trompant avec mon abruti de cousin Santiago. Et tu veux savoir pourquoi j'ai dû la tuer ? Eh bah tout simplement parce qu'après avoir découvert le secret de notre famille, elle s'est mise à nous faire du chantage. Tout en oubliant qu'on ne fait pas de chantage à un Rivera, et encors moins à mon père. Donc ce type que je qualifie de père aujourd'hui, m'a forcé à lui ôter la vie tout simplement parce qu'il voulait protéger sa famille et tout son satané empire. Mais moi j'étais jeune, donc je ne savais pas ce que je foutais, non parce que mon père me dominait. Il a toujours su contrôler mes émotions quand je n'étais qu'un gosse donc pas étonnant que j'ai finis par exécuter ses ordres. Mais après tout, ne suis-je pas un assassin ?

Il posa la paume de sa main sur ma nuque et me rapprocha de plus bel de son visage froid et haineux. Mon corps tout tremblant, mon cœur se déchirant de seconde en seconde, je ne pouvais que l'écouter me raconter les phénomènes horribles de sa vie. Les yeux dans les yeux, il continua d'une voix sanglante :

-Moi je tue, je massacre, je bute sans scrupule et avec le sang froid. Dans mon statut il n'y a pas de place pour les sentiments et les petites amourettes. Avant de me dire que tu m'aimes, je pense que tu devrais savoir que le type qui avait essayé de te violer, je l'ai buté. Nous sommes venus dans ce pays parce que j'avais des affaires, mais pas dans le sens que tu crois là, non, non, non. Je suis venu ici pour retrouver un homme et tu veux savoir ce que je lui ais fais ? Je l'ai buté. À présent, il y'a un autre sale type à qui je rêve depuis longtemps d'écraser la tête et crois-moi quand je te dis que je vais le buter lui aussi ce connard. Donc tu vois que dans ma vie il n'y pas de temps pour des putain de je t'aime. Je bute, encore et encore, sans jamais m'en lasser.

Il émit un rire glacial.

- Et après tout ça tu pensais vraiment que j'allais avoir le temps de m'interesser à toi ? Toi une personne insignifiante ? Toi une femme mariée ? Toi une femme battue ? Toi une femme insolente et capricieuse ? Toi une femme marquée comme de la merde ? Toi une femme avec des tas de traumatismes ? Toi une femme sans valeur et peu importante ?

-Arrête...ar...rête pitié. Le suppliai-je d'une voix brisée et les yeux larmoyants.

-Non mais tu m'as bien regardé ? Tu penses vraiment qu'un homme de mon statut social, incroyablement riche et qui peut avoir toutes les femmes du monde, je vais tomber sur le charme d'une femme avec des tas de défauts ?

-Arrête-toi...là...

-Tu me fais bien pitié ma belle, je n'aurais jamais dû t'embrasser, te toucher. Je n'aurais jamais dû te donner de faux espoirs parce qu'en fait, tu ne me plaies pas. Et je préfère encore me crever une balle dans la tête plutôt que de vivre avec quelqu'un de pouillé.

Sans me contenir, je lui assommai une paire de gifle qui lui fit basculer la tête sur le côté.

Peu importe à quel point j'ai mal. Peu importe tout ce que je ressens à cause de ses mots qui m'ont blessé et m'ont brisé au plus profond de moi-même. Il est hors de question que je lui montre à quel point ses paroles m'ont atteint. Jamais. Donc d'un coup sec, je balayai la première goûte de larme qui coula sur ma joue. Parce qu'il ne méritait pas que je verse une seule goûte de larme pour lui. Ça jamais.

-J'ai très bien compris le message, monsieur Rivera. Commençai-je les dents sérrées. Oui tu as raison sur absolument tout. J'ai fais l'erreur de penser que tu pouvais m'aimer, j'ai fais l'erreur de croire qu'un jour toi aussi tu tomberais amoureux de moi. Mais je me rends compte à quel point j'ai été une idiote sans nom. Moi je n'ai jamais demandé à avoir ces sentiments pour toi, tu sais ? Mais que puis-je faire ? Rien parce qu'ils sont là et bien présents. Dis-je avec un sourire triste. Aujourd'hui tu me dis que tu regrette tout ce qui s'est passé entre nous et que tu m'as donné des illusions qui d'après toi, n'étaient que des conneries. Je t'ai donné ma virginité et ça je le regrette énormément. Oui, je le regrette ! Et tu veux savoir autre chose ? Sache que je suis fière de mes origines et de ma couleur de peau. Oui, je suis fière d'être camerounaise et ça, personne ne pourra me l'enlever.

Lorsqu'il re-planta son regard noir dans le mien, je lui assommai une nouvelle gifle qui lui fit cette fois-ci, basculer sa tête de l'autre côté inverse.

-Tu aurais pu simplement me dire à quel point tu ne voulais pas de moi, à quel point tu ne voulais pas d'une autre relation et que tu voulais à tout prix que je reste éloigner de toi. Mais au lieu de me le faire clairement comprendre dès le début, tu as préféré entrer toi-aussi dans ce jeu que tu qualifies de merdique. Tu n'avais pas besoin de me dire de telles cruautés. De me rappeler mon passé et mes vices parce que toi aussi tu n'es pas parfait. Tu n'avais pas besoin de rouvrir mes plaies en me traitant de quoi déjà ? Ah...De pouillé ? De femme battue ou encore de femme remplie de vices ?

-Elisa-

-Non tu vas me laisser parler à présent. Le coupai-je froidement. Moi aussi il y'a tant de choses que je regrette mais parmi ces choses, tu veux savoir ce que je regrette le plus ? De t'aimer...Oui, de t'aimer. Parce que t'aimer me fait mal, ça me brûle, ça me chauffe et ça me détruit. Oui, je suis tombée dans le piège de l'amour en pensant bêtement que toi aussi tu puisses ressentir la même chose pour moi. Mais au lieu de ça, tu viens encore une nouvelle fois de me prouver à quel point tous les hommes sont des ordures et des types ignobles. Donc oui, je sortirais de ta vie. Je rentrerais en Italie, mon pays de fugitive, et continuerai à vivre normalement. Comme si tu n'avais jamais existé, ça te va ?

-Amo-

Il essaya de me tenir par le bras, mais moi je le repoussai vivement sa main. Croisant par la suite un regard tout à coup changeant et rempli de culpabilité. Mais trop tard pour la culpabilité. Car même avec toute la magie du monde, il est impossible de ravaler ce qui a déjà été dit.

-NE ME TOUCHE PAS ! Ne me touche plus jamais. Je ne veux plus jamais que tu pose tes sales pattes sur moi, plus jamais ! Je veux que tu restes le plus loin de moi que possible. Je veux que tu m'oublie comme le pauvre déchet nègre que je suis, je veux que tu t'effaces de ma vie. Cette valise dans la malle, c'est la mienne non ? Alors, je vais aller la rejoindre parce qu'elle au moins, n'a pas eu besoin de dire des cruautés pour me montrer à quel point elle déteste le fait qu'elle soit remplie à rat bord. Et toi...j'espère que tu pourriras en enfer avec ta Olivia qui d'après toi, n'était qu'une belle petite salope. Après tout...tu avais au moins trouvé une femme faite du même rang que toi non ?

Je passai près de lui en lui frôlant l'épaule, me dirigeant à grandes enjambées vers son putain de véhicule. Puis, j'ouvris la portière arrière pour m'installer. Il est hors de question que je prenne place près de lui devant, après tout ce qui venait de me bombarder là.

Des minutes interminables par la suite, il vint s'asseoir au volant, démarra le véhicule et s'engagea sur la route.

Sans un regard envers lui, ce démon, je fixai les horizons. J'avais cette atroce envie de pleurer, et de hurler ma peine. Mais pas devant lui. Pas devant un tel personnage aussi froid et agressif. Pourtant, j'avais les larmes au coin des yeux, et ces larmes menaçaient de couler à de nombreuses reprises. Donc pour éviter de penser à tout ce merdier sans nom, je me tus, tout en observant les belles maisons.

Et dire que je pensais qu'il m'avait guéri, alors qu'il m'avait même encore plus enfoncé.

Malgré le fait que je sente son regard posé sur moi à travers le rétroviseur, moi je n'y prêtai pas attention. La seule chose que je souhaitais là, était de pouvoir serrer très fort ma meilleure amie dans mes bras. Pouvoir tout lui raconter et pouvoir pleurer dans ses bras. Je voulais tant qu'elle soit là pour m'épauler et être à l'écoute. Je le voulais tant. Gabriella, la seule personne dans ce monde qui m'est vraiment importante. Donc, j'allais rentrer dans son appartement, recommencer ma vie misérable en attendant juste qu'elle revienne pour être avec moi. Pour me sourire et me faire hurler de rire.

Car malgré tout ceci, jamais je ne laisserais un homme me briser à nouveau. La vie m'avait trop appris, et je devais donc en tirer des leçons. Un homme ne sera plus jamais la cause de mes souffrances, de ma douleur et de mes peines. Je ne laisserais plus jamais un homme m'atteindre pour me détruire par la suite. Autant finir ma vie toute seule que de finir ma vie avec un démon dans mon espace.

Moi Elisabeth Nguidjol, me fait la promesse imminente de ne plus jamais laisser un homme entrer dans ma vie.

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