Chapitre 080

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Arrivés à l'aéroport, je descendis de cette satanée voiture sans un regard envers son conducteur. Le vent me frappa en pleine figure, je croisai les bras sur ma poitrine, en attendant les ordres de monsieur. Parce que oui, désormais j'allais exécuter tous ses ordres sans broncher, sans rien du tout.

Et encore heureuse que durant tout ce trajet, il n'ait pas daigné m'adresser la parole. Car oui, je l'aurais ignoré comme le salop qu'il est.

L'imbécile descendit enfin de son véhicule de merde et alla ouvrir la malle arrière. Il fit sortir ma seule valise et referma cette malle. Toujours d'une main, il porta mon bagage avant de venir se poster devant ma figure. Mais moi, je fis mine qu'il n'existait pas et essayant à tout prix de ne pas croiser son regard de grosse merde.

-Le jet t'attend. Dit-il simplement.

-J'avais vu, merci. Rétorquai-je sèchement.

-Bon...allons-y alors.

-Bon, allons-y alors. Répetai-je d'un ton insolent en prenant une voix grave d'homme.

Il se retourna pour me dévisager mais vu que moi je ne souhaitais pas croiser une seconde son regard, je le dépassai en me dirigeant vers le jet privé qui nous avait amené dans ce beau pays. Ce beau pays que je n'avais pas vraiment eu le temps de bien visiter. À part la plage et le parc d'attraction, la majeure partie du temps je l'avais passé dans son appartement au salopard. Mais au moins, j'aurais quelques souvenirs à partager à Gabi.

Armando le salopard donna ma valise à un type que je jaugeai être un chauffeur, et celui-ci pénétra dans le jet. Quelques instants après, il revint pour nous annoncer qu'on allait décoller dans peu de temps. Puis, le salop se permit de l'ordonner d'aller m'attendre dans le jet le temps qu'il « discute » avec moi.

Mais je n'avais aucune intention de parler avec lui, donc une fois que le chauffeur retourna à l'intérieur du jet, moi aussi je tournai le dos au salop pour commencer à monter les marches de son stupide jet, quand il prononça derrière moi :

-Même pas un au-revoir ?

Je revins sur mes pas et cette fois-ci, lui fis face. Je le regardai droit dans les yeux avec toute la haine que je pouvais avoir envers lui. Armando Rivera, le type le plus méprisable et méchant qu'il m'avait été donné de rencontrer dans ma putain de vie foireuse.

À l'heure actuelle, j'aurais mille fois préféré de rester avec Alfred que de rester avec lui.

Et lui ? Il me regardait si tendrement que je faillis éclater littéralement de rire face à tant d'hypocrisie. Après m'avoir balancé des atrocités il y'a à peine des heures, maintenant il me regardait comme une pauvre biche ? Mais s'il pensait m'amadouer, il s'était trompé de personne. Parce que moi on ne me prend pas pour une idiote deux fois d'affilée.

-Va au diable avec tes au-revoir à la con.

Je lui tournai une nouvelle fois le dos, quand je sentis sa main me retenir pas le poignet. Sur le coup de la rage, je me défis d'un geste brutal de son emprise en le fusillant de mes yeux haineux. Alors que lui affichait une tête de chien battu, le salopard.

-Ne me touche plus jamais. M'énervai-je.

-Nous ne sommes pas obligés de se quitter sur de si mauvaises bases.

-De se quitter sur de mauvaises bases ? Quelles bases au juste ? Tu veux parler de la façon dont tu m'as humilié aujourd'hui ?

-Amore mio, je suis...désolé.

-Je crois qu'il est un peu tard pour les excuses tu ne crois pas ? Et puis d'ailleurs arrête avec tes amoré miyo je t'ai déjà dis que je n'étais pas tarée.

-Je t'ai menti, amore mio ne veut pas dire que tu es tarée. Ça veut dire-

-Je m'en tape de ce que ça veut dire. Le coupai-je froidement. Tu as décidé que je devais retourner en Italie, donc je le ferais. Et sache une chose, aujourd'hui plus que jamais je te déteste Armando. Tu as détruis ma vie et tous mes espoirs, mes rêves et mon estime de soi. Donc, oui, tu peux oublier cet amour stupide que j'ai pour toi, car elle s'est transformée en haine. Je te hais de tout mon cœur Armando, je te dé-tes-te.

Sur ce, je m'éloignai de lui le cœur battant et en miette. Il cria mon prénom de derrière, mais moi je ne lui accordai plus aucune attention.

Directement, j'allai m'installer sur un siège en cuir blanc et fermai les yeux. La porte du jet se referma lentement tandis que mes larmes voulaient couler. Mais je les emprisonne car interdiction formelle de pleurer pour un connard.

Tout ce que je lui avais dis, je ne le pensais absolument pas. Comment le détester cet idiot ? Je ne le pourrais jamais, même si on me mettait la corde au coup, jamais je ne pourrais le hair.

La vérité est que je voulais lui faire mal. Je voulais qu'il souffre lui aussi comme j'ai souffert et comme je souffre toujours de ses paroles blessantes. Mais qu'est-ce que je faisais bien la stupide, car comme allait-il être blessé s'il ne ressentait rien pour moi ?

Il avait raison, je me faisais trop d'illusions. Comment avais-je pu penser qu'il changerait pour moi et qu'il m'aimerait aussi en retour ? Pourquoi avais-je été aussi stupide pour imaginer une telle ?

Et cette Olivia, la femme qu'il avait si tant aimée comme il le disait. Il n'avait pas hésité à lui ôter la vie à cause d'un petit chantage. J'avais eu l'occasion de rencontrer son père, même si ce n'était que pendant quelques minutes, et j'avais vu à quel point cet homme pouvait être effrayé et très imposant. Fin, ça c'est ma vision des choses, parce que moi je ne le connaissais pas si bien que ça pour le juger ou porter des accusations contre lui.

Mais forcer son fils à tuer sa compagne ? Ça par contre m'était indigérable.

Peu à peu, je sentis le jet plané dans les airs et je ne m'étais même pas rendu compte à quel moment on avait décollé. Pour finir, j'avais quitté le salop dans de mauvaises conditions, mais justifiées. Parce qu'il ne pouvait pas me dire une chose et s'excuser par la suite. C'est trop facile ça.

Les yeux clos, j'entendis des pas de pieds résonnés dans l'espace fermé. Et ces pas s'arrêtèrent juste en face de moi. Il y'a quelques minutes j'avais dis au chauffeur chargé de m'assister que je n'avais pas besoin de lui, mais à ce que je remarque, il était toujours là. Donc, dans un élan d'exaspération, j'ouvris grand les yeux pour lui demander de me laisser seule.

Quand je tombai sur quelqu'un d'autre autre que le chauffeur.

Ce quelqu'un qui je sais, je l'avais déjà vu quelque part, mais où ça ?

Assis sur le siège en face de moi, penché en avant et posant ses coudes sur ses genoux, cet homme aux rides naissantes me dévisageait avec un sourire tout sauf celui d'un ange. Et moi, je commençai à paniquer parce qu'Armando ne m'avait pas dit qu'un autre type allait veiller sur moi jusqu'à mon retour pour l'Italie. Il ne m'avait pas signalé.

-Bonjour.

Je me redressai en m'enfonçant dans mon siège. Ce type ne m'inspire pas du tout confiance. Son visage est tout sauf angélique il est froid et dur. Sans oublier son sourire hypocrite et ses yeux reflettant une noiceur à faire peur. Mais le plus bizarre c'est que ce type, je suis sûre de l'avoir déjà vu quelque part.

-Qui êtes...vous ? Demandai-je méfiante.

-Celui qui va venger la mort de mon ami et partenaire.

Son visage me revint soudain comme un flashback.

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Bonne suite de lecture 📖

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