Chapitre 081

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« Un portrait d'un homme assez âgé et aux rides naissantes mais tout de même encore charmant, me laissa perplexe. Des tas d'informations sur lui, sa vie, ses activités et son agenda constituent ces documents. Et là, je commençai sérieusement à m'inquiéter car se pourrait-il qu'Armando se retrouve dans de sales affaires ? Et pourquoi toutes ces informations sur ce...

Mariano ? »

Merde, dans quelle situation foireuse je me suis encore retrouvé ? Ce type, oui, c'était lui que j'avais vu dans les documents dans la chambre du salop. Ce Mariano en question se trouvait en face de moi, avec un regard dur et intrépide. Je n'avais pas eu le temps nécessaire pour inspecter ces documents, mais un visage comme le sien ne s'oublit pas. Jamais.

La peur au ventre, je tentai de garder une certaine sérénité car il ne fallait pas que je lui montre que je suis effrayée. Et surtout que je sais qui il est. Donc, j'essayai de garder une posture droite et confiante, alors qu'au plus profonde de mon être, j'avais tellement, tellement, peur de lui. De son regard et de son sourire.

-Venger ?

Il s'adossa dans son siège en prenant ses aises. Puis, il croisa sa jambe droite sur celle de gauche, m'imposant par la suite un charisme qui était d'égale au père des enfants Rivera. Vêtu dans un smooking complètement noir, son aura se fit plus dangereuse et risquée.

-Lukas Smith, ça te dit quelque chose ?

-N-non...

-C'est le type que ton putain de copain à buter. Cet enfoiré à tuer mon partenaire et l'un de mes amis proches. M'annonça-t-il d'un ton calme et serein.

Alors c'était de lui dont le salop m'avait parlé quand il m'avait avoué plus tôt que nous étions venus dans ce pays pour qu'il élimine quelqu'un...Lukas Smith.

-Et...et moi quoi dans cette affaire ?

-Tu vas me servir d'appât pour attirer ton amoureux.

-Ce n'est pas mon-

-Amoureux ? Me coupa-t-il d'un sourire crispé. Prenez-moi pour un idiot.

-Et qu'est-ce que vous entendez par...appât ?

-C'est grâce à toi que je vais attirer ce fligio di puttana de Rivera pour lui faire regretter de s'être attaquer à mon collègue.

-Mais...mais...réglez ça avec lui, laissez-moi en dehors de tout ça.

Il ricana en se levant. Une main dans la poche, il commença à faire les cent pas à côté de moi. Je ne le quittai pas des yeux, trop stréssée par ce qui pourrait se passer par la suite. Mais lui, semblait si sûr de lui, calme et sérein que je ne pu m'empêcher de me demander comment est-ce que j'avais fais pour me retrouver dans tous ses affaires.

Moi au départ, j'avais fuis mon pays par peur et m'étais réfugiée chez ma meilleure amie que j'avais rencontré via internet, en Italie. J'avais alors pensé que oui, ma vie allait reprendre une autre tournure et bien plus favorable pour moi. Avec mon rêve de devenir écrivaine et d'être calme avec moi-même, l'Italie avait été pour moi le pays idéal pour tout recommencer à zero. Je vivais une belle petite vie aux côtés de mon amie, sans soucis, sans problèmes, rien qu'avec elle et peut-être aussi mes cauchemars.

Mais au lieu de ça, j'avais appris que sa famille était tout sauf rose. Qu'à eux seuls, ils contrôlaient trois secteurs différents et qu'ils constituaient tout un empire de la grande famille Rivera. Et ensuite quoi ? Je m'étais laissé amouracher par le frère assassin de mon amie sans savoir que par la suite, cet amour allait me détruire.

Et maintenant voilà qu'un type voulait se venger du salop et pour y arriver, il comptait m'utiliser comme appât comme ci je n'étais qu'une mouche pour attirer le gros poisson.

Moi j'aimerais bien qu'on m'explique quand est-ce que ma vie a basculé du mauvais côté.

-Tu veux que je te raconte une petite histoire ?

Je ne répondis pas et le fixai entrain d'imposer toute sa personne et sa carrure dans cette pièce. Il me faisait flipper, mais en même temps je ne pouvais pas le lui montrer. Et ferait mieux que je ne tente rien contre lui car non seulement nous sommes dans un jet planant dans les airs, mais en plus si lui a réussi à être là, ça veut dire qu'il n'est sûrement pas seul.

Donc mieux vallait réfléchir avec sa tête pour cette fois, et pas avec ses pulsions.

-Il y'a des années de cela, j'ai fais tué la mère des Rivera. Rosa Rivera, si tu veux savoir comment elle s'appellait.

Tétanisée, je ne dis rien.

-Tu veux savoir pourquoi je l'ai fais ? Par vengeance. Parce que mon frère a toujours eu ce qu'il voulait et moi non. Les entreprises, les organisations, les sociétés, les domaines, tout a été laissé au nom de mon satané de frère après la mort de notre père.

Il se stoppa dans ses pas pour me dévisager gravement.

-Tellement notre père avait honte de moi qu'il n'avait même pas daigné me donner son nom de famille. Tu t'en rends compte ? Et comme si cela ne suffisait pas, l'enflure qu'est mon frère a été jusqu'à me prendre ma femme. MA FEMME !

-Votre...frère ?

-Je parle de Matheo Rivera.

J'avalai difficilement ma salive et détournai le regard. Il marcha en ma direction et s'accroupit juste en face de moi. Puis, il encadra ma mâchoire de ses doigts puissants, m'obligeant à croiser ses yeux remplis de rancune et d'animosité. Et moi ? Incapable de bouger. Je suis tétanisée et impossible d'émettre un quelconque mouvement de protestation. Encore abassourdite par cette révélation.

Décidemment, cette famille cachait plus de secrets que ce que je ne l'aurais pensé.

-Je le déteste tant, lui et toute sa famille. Je les hais de toute mon âme. Il a toujours eu une belle vie pendant que moi je suppliais l'amour de nos parents. Alors que lui, il n'avait qu'à demander un truc pour le recevoir sur-le-champ. Et tu sais ce qui est marrant dans cette histoire ? C'est qu'il s'agit de mon petit frère.

-Je n'ai rien...à...à...voir dans tout ça. Articulai-je péniblement à cause de ses doigts préssés sur ma mâchoire.

-Si, tu as à voir...parce que tu as fais l'erreur de croiser le chemin de cette famille. Et comme si cela n'a pas suffit, il a fallut que tu t'eprennes pour l'un des fils de mon pire ennemi.

-Votre problème est avec Matheo, pas avec toute sa famille.

Il resserra son emprise sur la mâchoire. Et ça me fit atrocement mal. Je pouvais sentir mes dents se compresser de douleur.

-Mais tu ne comprends pas que je les déteste tous ? Souria-t-il comme un vrai psychopathe. Je vais tous en finir avec eux, je vais tous les buter un par un. Je veux que Matheo ait mal, qu'il souffre. Et pour qu'il souffre, je vais commencer par m'attaquer à son fiston préféré. Qu'est-ce que t'en dis ?

-J'en dis que vous êtes complètement taré et que vous devriez aller vous faire soigner.

Il me relâcha férocement la mâchoire et se leva. Puis, il se mit à rire comme un vrai, vrai, vrai psychopathe. Un rire qui me donna des frissons atroces tout le long de ma colonne vertébrale.

Et sans que je ne m'y attende, sa paume de main s'écrasa fortement sur ma joue droite. Ce qui me fit basculer sur le côté en m'étalant carrément par terre. Ma tête cogna contre le sol froid alors que la douleur me détruisait.

-Tes parents ne t'ont-ils pas appris le respect, ma chère enfant ?

Douloureusement, je me redressai en touchant l'endroit où sa main m'avait abattu. Et je parviens à m'adosser contre la table basse en verre. Le regardant droit dans les yeux, il me partagea toute la rage qu'il avait pour cette famille.


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