Chapitre 089

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Armando

11 heures.

Si c'est pour me passer un savon, ô que oui Gonzallo savait le faire. Et bien même, comme s'il était mon putain de daron. Mais je ne pouvais pas l'en vouloir. Parce que grâce à lui, j'avais retrouvé tous mes esprits et surtout mes sens. J'avais retrouvé la raison et le plus important, c'est que j'avais retrouvé mon chemin.

Oui, mon chemin.

Elisabeth, mon chemin.

Comment avais-je pû être si stupide au point de dire des putains de conneries ? Non mais des fois je me demande s'il n'y a pas quelqu'un là en moi, qui parle et agit sans penser aux conséquences. Et la vérité est que cette autre personne, c'est toujours moi. Oui, le moi que j'essais tant de cacher parce qu'une fois qu'il est dehors, il est impossible de le calmer.

Et je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'étais accablé et oppréssé. J'étouffais à cause de mon environnement, ma famille et surtout à cause de cette salope d'Olivia qui m'avait marqué. Car si aujourd'hui il m'était impossible d'ouvrir mon cœur à quelqu'un, c'était en partie à cause d'elle. Et comme si cela ne suffisait pas, je doute qu'on oublie aussi facilement son premier amour qu'on a tué.

Mais c'était du passé dorénavant. Je ne devais pas rester enfermé dans mon passé. Je devais avancer et je dois le faire. Et maintenant je ressentais une culpabilité sans nom. Parce que moi qui sais parfaitement ce que ça fait de rester bloqué dans son passé, je ne m'étais pas gêné pour lui rappeler son passé à Elisa. Et elle en souffrait, par ma faute. Et qu'est-ce que je me haïssais d'être un idiot pareil.

Et mon père.

Oui, cet homme grâce à qui j'existe. Je n'avais pas pu me contenir. J'avais eu ce besoin là de lui dire tout ce que je ressentais depuis des années. J'avais eu besoin de lui balancer à la figure tout ce qui me consumait depuis toute ma vie. Parce que sans s'en rendre compte, il m'avait brisé à jamais. Et bordel, qu'est-ce que j'ai lâché une putain de larme pour lui.

Moi qui ne pleure pourtant jamais, j'avais lâché une putain de larme pour mon père. Tout ça pourquoi ? Parce que j'avais besoin qu'il sache qu'au plus profond de moi, je n'allais pas bien. Je voulais qu'il voie ce qu'il a fait de son fils. Le fils mal aimé et le moins compétent.

Et j'avoue que avoir vu son visage rempli de regrets, m'avait touché là en moi. Oui, parce que je ne voulais pas que mon père regrette. Je ne voulais pas qu'il se sente coupable. Parce qu'un Rivera sait se retenir et faire face aux problèmes.

Sans regrets, ni culpabilités, juste la tête haute et bien droite.

Donc, ça va. Je vais bien. Comme toute ma putain de vie, je vais bien. Je n'ai pas besoin qu'on me rassure comme un gamin de huit ans. Je n'ai pas besoin qu'on me fasse me sentir important. Je n'ai même pas besoin qu'on me montre à quel point on m'aime. Je n'en ais pas besoin et surtout venant de lui. J'ai vingt-huit ans et je crois que j'ai déjà passé cette étape d'être dorloté.

Mais seul son amour à elle saura m'apaiser.

Parce que malgré tout ce que je lui ais dis. Malgré ses larmes qui ont coulé pour moi. Et malgré toutes les peines que j'ai bien pû lui donner. J'ai vu dans son regard ce jour là à l'aéroport, que peu importe tout ce qu'elle pouvait bien me dire, jamais elle ne cessera de m'aimer. Parce qu'on ne décide d'arrêter d'aimer juste sur un coup de tête.

Alors son amour me guérira. Parce qu'il n'y a qu'avec elle que je saurais me sentir en paix et apaisé. Il n'y a qu'avec elle que je pourrais me sentir important, et ce malgré le fait que je sois la pire des ordures sur cette terre. Car seule ma belle saura me rendre heureux et libre.Car je crois que oui.

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