Le regard voilé par une obscurité meurtrière, sa main gauche dans la poche de son pantalon et son autre main arrangeant sa cravate, il marcha vers nous. Et une fois arrivé à notre hauteur, son regard se dirigea aussitôt vers son fils. Vers Armando le lâche. Et toute la colère et le mépris que je puisse y lire me laissa sans voix. Parce qu'il allait s'en prendre à son fils, comme je l'avais déviné. Et quand Matheo Rivera est comme ça, mieux vaut ne pas le défier.Il se toucha sa barbe bien taillée sans quitter son fils de ses yeux haineux et rejetant. Puis, il prit une voix remplie de reproches en disant :
- Dès le départ, j'avais dis que cette fille devait mourir. Mais ta sœur, Gabriella m'a convaincu que ne pas lui faire de mal et là, j'ai cédé. Si cette gamine était morte, rien de tout ça ne serait arrivé, absolument rien de tout ça. Et comme si ça ne suffisait pas, tu es tombé...amoureux ?
- Pap-
- Je n'ai pas encore fini de parler. Le coupa-t-il sèchement. Je peux comprendre que tu sois tombé amoureux parce qu'un jour ou l'autre on finit tous par aimer. Mais ce que je ne cautionne pas, c'est la manière dont tu t'es comporté avec elle. Et pour se faire, je suis bien d'accord avec Gonzallo.
Deux pas de plus en avant, et il se retrouva presque nez à nez avec son fils.
- Dans notre famille, on n'a jamais manqué de respect à une femme. Et la façon dont tu as traité cette gamine, je ne peux pas le tolérer. Et voilà qu'elle se retrouve entre les mains de mon attardé de frère. Et tout ça pourquoi ? Parce que tu n'as pas sû porter tes couilles et lui dire ce que tu ressens pour elle.
Personne n'osait parler parce que ce moment, c'est entre père et fils. Et dans leurs yeux, ça se voyait qu'ils avaient des comptes à se rendre l'un à l'autre. Et ce depuis la morte de tante Rosa.
- Je me fou pas mal qu'elle ne soit pas de notre pays ou quoi, parce que tant que mon fils est heureux, moi ça me va. Tu sais, j'attendais un peu plus de toi. Tu ne peux pas prendre exemple sur ton frère ? Lui au moins a eu la descence de nous présenter sa copine alors que toi tu es incapable de t'avouer à toi-même que tu aimes cette fille. Oui, Olivia nous a bien fait baver, mais elle n'est plus là aujourd'hui. Et Santiago lui, est quelque part dans la ville à gérer ses affaires parce qu'il a tourné la page. Chose que toi tu n'as pas pû faire.
Mes yeux descendirent jusqu'aux poings sérrés d'Armando. Et je peux affirmer à cent pour cent que si ce n'était pas son père en face de lui, il y'a longtemps qu'il lui aurait collé son poing en pleine figure.
- On va retrouver ce salopard et récupérer la fille. Et après ça, tu assumeras tes entimenst pour elle. Parce que ce n'est sûrement pas toi qui va venir briser la règle fondamentale de cette famille. C'est-à-dire : le respect de la femme.
- C'est pour cela que tu as trompé maman avec la femme de ton frère ? Parce que tu l'as respectais trop ? Rétorqua Armando d'une voix distante et froide.
Et la paume de main de Matheo s'abattit sur la joue de mon cousin. Sa tête pivota sur le côté et quelques mèches de ses cheveux recouvrèrent son visage. Et je me maudissais intérieurement de ne pas pouvoir faire quelque chose. Parce que cette situation elle était entre père et fils. C'est le pourquoi personne ne voulait s'en mêler.
- Ne parle plus jamais de Rosa. Dit Matheo d'une voix teintée de nostalgie. Ta mère, je l'ai aimé de toute mon âme, de toute ma vie. Et avec Jacqueline, ça n'a été que le temps d'un soir parce que j'étais saoul. Mais de ce soir, un enfant est né, Rosalina. Puis, il y'a eu la mort de votre mère et sans que je ne m'en rende compte, j'ai commencé à développer des sentiments pour Jacqueline...
Et Armando releva la tête pour croiser les yeux de son père. Et pour la première fois depuis la mort de tante Rosa, il y'a des années, je crus avoir vu des larmes au coin de ses yeux. Mais il les emprisonna en les empêchant de couleur. Ses lèvres sont tortillées de colère, mais il ne peut rien faire. Parce que dans cette famille, c'est avant tout le respect de ses aînés.
VOUS LISEZ
DARK SIDE
RomanceElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...