Chapitre 090

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Mes yeux se sont posés vers cette voie. Droit dans les yeux de mon oncle qui me souriait avec cet air diabolique et mauvais. Et ses iris ne reflettent que de la rancune et de la noirceur. Dans ses yeux, il y'a ce voile d'obscurité mais avec toujours un petit brin de folie. Un air de psychopathe dangereux et sans âme. Oui, une âme vide et destructrice qui ne souhaite que le mal à n'importe qui.

Mais ce n'est pas ça qui attira mon attention, non loin de là. Mais plutôt le petit corps frêle et menotté agenouillé à ses pieds qu'il tenait en joug grâce son pistolet. Mon cœur se brisa en mille morceaux. Oui, quelque chose en moi se brisa tellement que j'en avais la bouche sèche. Parce que la voir ainsi me rendait au plus bas, mal. La voir ainsi me procura une douleur inexplicable. Oui, la voir ainsi me fit comprendre que moi aussi, je pouvais être humain et ne pas accepter certaines choses. Que j'étais humain et qu'elle méritait bien mieux que ça.

Elle est à genoux, assise sur ses talons. Les mains menottées et posées sur ses cuisses, même ses pieds sont menottés. Ses vêtements lui collent à la peau et elle est en sueur. Elle est toute sale et ses cheveux ne sont plus qu'une touffe entremêlées et noire par la malpropreté. Elle a un bandeau qui a déjà perdu toute sa couleur blanche dans la bouche. Et ses yeux sont en pleures. Parce qu'elle pleure.

Mais ses larmes sont silencieuses et douloureuses.

Lorsque ses yeux croisent les miens, je pû y lire un appel au secour, de la souffrance mais aussi une légère pointe de mépris. Elle n'allait pas bien, que ce soit physiquement ou mentalement. Elle n'allait pas bien. Et la voir ainsi menottée comme une sale chienne, ne fit que faire monter ma colère. Parce que le responsable de tout ça, se trouvait derrière elle, le sourire aux lèvres et une arme à main pointant la tête de ma belle.

- Se ci tieni davvero à lei, faresti meglio a mettere giù la pistola. (Si tu tiens vraiment à elle, tu ferais mieux de baisser ton arme)

Mais mon arme resta en l'air, ciblant sa tête.

- Je n'aimerais pas me répéter. Alors...BAISSE TON ARME !

Sa voix forte a fait sursauter Elisa. Et elle a fermé les yeux d'effroi. Et mon corps ne demandait qu'à courir vers elle pour la prendre dans mes bras, pour qu'elle sente ma présence et pour qu'elle voie que jamais je ne la laisserais. Elle trembla. Oui, elle tremble de peur et je connais ce sentiment de peur-là. Quand tu crois que tout va s'arrêter en une seconde.

Donc pour éviter une tragédie, lentement, je baissai mon arme et laissa ma main retombée le long de mon corps.

- Très bien...maintenant, jette ton arme vers la pute.

- Je t'interdis de la traiter de pute, tu m'entends ? Répondis-je hors de moi.

- TU VEUX PEUT-ÊTRE QUE JE LUI FASSE DU MAL DEVANT TOI ?

Il colla férocement son arme sur le crâne d'Elisa, les yeux arrondis et la respiration saccadée. Vu que je ne pouvais rien faire, je serrai les poings. Parce qu'il fallait à tout prix que je me calme si je ne veux pas qu'une catastrophe arrive. Il fallait que je calme mes putains de pulsions et que je me resaisisse pour elle. Et je suis sûr à cent pour cent que cette fameuse veine a apparu sur mon cou. Cette veine qui palpite gravement lorsque je suis hors de moi. Cette veine qui me pousse souvent à me transformer en une toute autre personne moins gentille. Oui, cette veine-là qui fait souvent ressortir mon côté sombre.

Et bordel qu'est-ce que je me retenais de ne pas lui foncer dessus juste pour elle. Parce qu'il y'a longtemps que je lui aurais enlevé ses orbites de mes mains.

- C'EST-CE QUE TU VEUX ?

- Ne déconne pas. Le menaçai-je la voix étonnamment calme.

- Alors jette ta putain d'arme vers la pu-te !

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