Chapitre 092

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Mais elle m'ignora carrément et comme si je venais de le lui ordonner, elle pressa encore bien ses mains sur moi. Et c'est confirmé, je vais mourir par manque d'air.

- Tu m'as tellement manqué si tu savais ! Tu n'imagines pas tout ce que j'ai vécu en France avec les français...j'ai même rencontré un français, fin d'origine anglaise, mais ce français et moi sortons ensemble...

- J'a...j'ai...be...soin...d'air...air...

- Et enfait, il s'appelle Christian et je l'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup. Et ensemble, nous avons visité la France, les villes françaises, les restaurants français, les chaîses françaises et on a même regardé des programmes français. Et grâce à lui, mon français est mille fois bon qu'avant.

- Oui, oui...ça fait trop de...français en une...une phrase là.

Au bord de la crise de la mort, je me mis à lui donner des coups de poings fermes dans le dos. Et bien-sûr, dans le but de lui faire mal. Parce que comme ça, elle ne lâchera jamais. Ce qui fonctionna car elle se décolla de moi en se tordant de douleur. Et moi j'en profitai pour récupérer tout l'air que je n'avais plus dans les poumons.

Je me mis à toussoter comme une malade en me tordant à cause de la douleur organisée par ma folle de sœur. Et son regard changea pour devenir inquiet. Mais moi je la fusillai de mes yeux pour qu'elle comprenne bien que tout ceci est de sa faute, si je tousse comme une tarée sans manières. Et elle s'approcha de moi en commençant en me donner de petites tapes pour m'apaiser, sur le dos.

- Eh, ça va ?

- Tu viens de m'étouffer et j'ai faillis faire une crise de la mort mais ça va, grazie.

Et elle rigola. Elle rigola merde, alors que moi j'avais vraiment faillis mourir là bordel. Mais je ne pouvais pas résister à ce rire qui se faisait de plus en fort. Et c'est souvent d'ailleurs parce qu'elle rit aussi fort que des fois les voisins se plaignent. Mais sans penser aux conséquences, je la suivis dans sa lancée en riant encore plus fort qu'elle.

Et nous voilà entrain de rire comme deux tarés. Au point d'en pleurer. Et qu'est-ce que rire comme ça m'avait manqué et me faisait du bien. Et pour me procurer ce bien, il n'y a qu'une seule personne capable de le faire sur cette terre : Gabriella Rivera.

Et Dieu merci, grâce à Instagram, je suis tombée sur quelqu'un de formidable. Parce qu'on ne sait jamais la personne qui changera nos vies. On peut la trouver que ce soit sur les réseaux, ou par pure hasard. Voyez comment je me suis faite une île à cause d'un réseau social. Et cette amie-la est devenue aujourd'hui ma seule famille et mon seul refuge stable.

Nous nous stoppons de rire et elle prend mes mains dans les siennes. Elle me guide jusqu'au canapé, parce qu'il est hors de question qu'on aille s'asseoir sur ce lit chaud et mouillé. Nous nous installâmes sur le canapé sans jamais se lâcher les mains. Et là, je peux voir toute l'affection qu'elle me porte à travers ses yeux bleus.

- Si tu savais à quel point je m'en veux de n'avoir pas été là pour toi Elisa. Dit-elle d'une voix toute triste. Au lieu de ça, je me pavanais dans les villes françaises.

J'émis un rire moqueur.

- Tout d'abord arrête de mettre français quand tu parles de la France. Et ensuite, ce n'est pas de ta faute hein. Tu n'étais pas là et tu devais réaliser ton rêve.

- Oui, mais je t'ai oublié.

- Tu ne m'as pas oublié, on se parlait presque chaque jour.

- Non, je t'ai oublié.

- Tu ne m'as pas oublié.

- Je t'ai oublié.

- Tu ne m'as pas oublié.

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