Chapitre 097

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Armando

10 heures 30


La lumière qui s'infiltrait à travers la baie vitrée, me fit froncer mes yeux d'agacement. Et peu à peu, je commençai à les ouvrir, mais difficilement. Parce qu'après tout je suis humain. Et comme tout être humain de normal, recevoir une putain de lumière du jour en pleine figure au réveil n'est pas plaisant. Rapidement, j'analysai la pièce. Pas un seul bruit, tout est calme. Bon, à part ces putains d'oiseaux qui me cassent les oreilles là.

Mes yeux descendirent jusqu'à la femme enveloppé dans mes bras, me tenant le col du tee-shirt comme si je comptais m'enfuir. Les yeux fermés, la respiration calme et régulière, ses cheveux bouclés éparpillés un peu partout et ses lèvres bien tracées. Tout chez elle me donnait envie de ne plus jamais la réveiller. Juste pour pouvoir l'admirer dans son sommeil. Parce qu'elle à l'air d'un ange. D'un ange descendu sur terre pour changer le cœur de pierre d'Armando.

Si un jour on m'avait dit que j'allais bien m'entendre avec elle jusqu'à apprécier sa présence à mes côtés, je crois que j'aurais envoyé tout balader. Mais aujourd'hui, elle est devenue la personne la plus importante dans ma vie. Oui, importante. Importante parce qu'elle m'apporte du bien, parce qu'elle sait comment faire monter mes nerfs, parce qu'elle me fait rire, parce qu'elle m'apporte la paix. Mais surtout, parce qu'elle me rend plus humain.

Avant elle, je n'avais qu'une seule priorité dans ma vie : tuer et recevoir ma paye. C'est pourquoi je suis un tueur à gages. Parce que je rends service à des personnes importantes et ils me payent pour mon bon travail. Et en ce qui concerne ma famille, je ne reçois rien. Car, je suis et resterais probablement le tuer à gages de la famille. Je me nourrissais de la mort et de la souffrance. Je me nourrissais des peurs et du désarroi. Parce que je n'avais plus de cœur.

Mon cœur, je l'avais perdu le jour où ma mère a été tuée par cet imbécile qui croupit maintenant six pieds sous terre.

Avant elle, je me fichais pas mal des sentiments des autres. Que je fasse du mal physiquement ou par mes propos, je m'en foutais pas mal. Parce que je ne savais pas contrôler ma bouche. Je disais ce qui me passait par la tête, sans transparence, sans illusion. Je pouvais sortir les pires horreurs de ma bouche juste pour voir le visage d'une personne se deformer par la souffrance. Parce que je n'avais plus de sentiments et d'émotions.

Mes sentiments et mes émotions, je les avais perdus le jour où cette pute d'Olivia avait voulu me prendre pour un con en se tapant mon abruti de cousin qui aujourd'hui, ne sait rien faire de sa vie que boire, baiser et dormir.

Mais depuis qu'elle est entrée dans ma vie, je crois que je me sens plus apaisé. Je rigole plus, j'essaie de la faire sourire et j'en viens même à faire la cuisine et le ménage pour elle. Alors que oui, je suis un chef hors paire, mais le ménage ? Je suis un vrai faignant.

Donc me voir aussi changé comme elle me l'a dit hier soir, me rend plus...calme. Et bordel qu'est-ce que j'aimerais lui dire tout ce que je ressens. Qu'est-ce que j'aimerais lui faire comprendre qu'elle est bien plus que l'amie de ma sœur pour moi. Putain, mais à chaque fois ça bloque. Ce mot, ces sentiments, tout me bloque en travers de la gorge. Et par la suite, je ne sais plus quoi dire. Comme si ces mots m'étaient interdits. Et je compris que la patience règlera tous les problèmes.

Et ça, c'est encore une chose qu'elle m'aura appris sans le savoir. Que la patience règle tous les problèmes.

- Principessa...(Princesse).

Elle se mouva dans mes bras en gardant toujours les yeux clos.

- Hm ?

- On doit se préparer.

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