chapitre 15

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solène.

j'ai été passé un examen hier pour mon dos.

j'ai perdu tout mon moral en deux petites minutes qui avaient été précédées de deux heures d'attentes.

deux heures de ma vie à ne rien faire.

si avant quand j'avais du temps libre, ou quand je glandais avec les gars rien ne me paraissait comme du temps de perdu, aujourd'hui et hier, c'était le cas.

ma mère a bien essayé de tourner les choses autrement mais à 24 ans ça ne marche plus les bisous et câlins magiques.

ne supportant pas qu'elle me regarde avec pitié, chose qu'elle faisait depuis ma chute, quand ça n'allait pas, j'ai changé de maison.

je suis passer de la maison ou tout le monde cris et rigole, à l'appartement sans vie et sans bruit qu'est le mien.

je suis affalée sur mon canapé dans le plus grand silence et ça me convient pour l'instant.

je n'arrive plus à écouter de la musique. mes pensées prennent le dessus et à chaque parole, mon cerveau les relies avec un passage de ma vie.

et je déteste ça.

j'ai l'impression de ne plus pouvoir penser correctement. de me faire submerger.

et enfaite, ce n'est pas qu'une impression. c'est le cas.

et puis ca fait mal. je pourrai bouger, aller voir les gars, passer voir ma grand mère qui est en maison de retraite, chanter, lire, rire.

je pourrai. mais j'ai tout simplement pas la force de placer un foutu sourire sur mon visage, qui, je pense, mériterai un bon nombre de retouches aujourd'hui.

quand quelque chose ne va pas ça se voit directement sur mon visage.
je déteste ça aussi.
ça m'a joué beaucoup de tours dans mon enfance et ça me fait mal de l'admettre que ca m'en causera encore des nombreux si je ne trouve pas une solution très vite.

ma vie ne va sûrement pas se résumer à ce que je m'enferme chez moi, dans le noir, sans aucun bruit quand ca ne va pas.

c'est pas la définition d'avancer.

d'ailleurs est ce que je la connais vraiment ?

peut être que j'en ai une vision totalement fausse qui m'induis en erreur dès mon plus jeune âge.

la sonnerie de la porte retentit et mon cerveau se mets à débattre sur qui pourrait être la personne, folle, à sonner à cette heure ci.

je ne bouge pas d'un poil, je ferme même les yeux pour essayer de m'endormir. ça me donnera une excuse valable.

jared apparaît dans ma mémoire et la cacophonie à l'intérieur de ma tête reprend très vite en mouvement.

il ne m'envoie même plus de message. plus aucun signe de vie. et j'ai bien l'impression qu'il m'a totalement zappé et remplacé par kylie.

la sonnette recommence à sonner et je pousse un soupir en me levant.

je manque de trébucher à cause d'un cousin que j'avais envoyé valser en rentrant hier soir et que je n'avais pas ramassé depuis.

je ne prend même pas la peine de regarder par le judas. au point où j'en suis.

j'ouvre la porte et tous les garçons apparaissent devant moi.

c'est framal qui s'avance pour me prendre dans ses bras.

et puis mes nerfs lâchent.
je me mets à pleurer stupidement devant eux pour une raison que j'ignore.

comme si des bras chaleureux avait déclenché le cataclysme.

- solène ? qu'est ce qui y'a ? je crois reconnaître la voix d'eliott.

framal s'éloigne et vu l'envergure du garçon qui m'a pris dans ses bras, je supposerai doums.

on s'assoit tous sur le canapé et je renifle.

- qu'est ce que vous faites là ? je demande en reniflant encore une fois.

- ta mère a prévenu kylie qui s'est chargé de nous mettre au courant, répond ken en enlevant sa casquette.

je ne dis rien subissant encore et encore toutes mes questions me causant un affreux mal de tête. j'inspire un grand coup.

- dites lui, je renifle encore une fois, que je la déteste.

- pourquoi tu dis ca ? demande eliott en passant une main énergique derrière mon dos.

- je la dé/teste de me laisser au second plan, je la déteste de me voler jared, je la déteste de continuer la gym comme si de rien n'était, je la déteste d'être ma meilleure amie.

- wow, eh bah, lâche sneazzy.

- qu'est ce qu'il lui vaut tout ca ? demande deen croisant ses bras.

- le pire, c'est que, justement, j'en sais rien.

ils se taisent tous.

- on est pas très forts pour réconforter, désolée princesse, s'excuse eliott en me prennant dans ses bras.

- c'est gentil d'être passés les gars, je vais aller dormir.

- t'as vraiment cru qu'on allait te laisser comme ça ? ajoute ken en riant.

si j'entends toujours bien, c'est pas un rire joyeux mais plutôt sarcastique.

je ne répond pas et framal accompagné de sneazzy se lève.

- elle est où ta chambre sol ?

je les regarde longuement et fini par leur indiquer ma chambre.

il revienne avec mon matelas.

- qu'est ce que vous faites ?

- je crois que j'ai compris, lâche eliott en souriant.

ken et mekra pousse la table basse et tous ensemble ils posent mon matelas par terre.

doums, qui s'était absenté, revient avec deux de mes plaids et le matelas de la chambre d'amis.

- on va dormir là, lâche eliott en souriant.

- mais bien sûr, vous avez que ça a foutre à 1h30 passée de vous occuper d'une morveuse lunatique et pourrie gâtée et de dormir dans son salon sur des matelas.

- premièrement, t'es peut être lunatique, mais en quoi ça doit nous déranger ? on l'est tous un jour, commence ken.

- deuxièmement, si t'étais vraiment pourrie gâtée, tu serais entrain de te consoler toute seule, avec de l'argent ou je ne sais quoi d'autre, et crois moi on serait pas là, répond alpha en s'allongeant sur le matelas.

je leur adresse un pauvre et minable sourire qui doit faire très peur au vue de ma tête.

- aller viens là, dit eliott en tapotant une place entre lui et ken qui avait attrapé le paquet de céréales dans le placard pour le faire passer à tout le monde.

doums éteint la lumière et jure plusieurs fois en se prenant tous les meubles avant de regagner sa place à côté de framal et sneazz.

je ferme les yeux et soupire en essuyant mes larmes pensant limiter les dégâts du lendemain.

- merci pour ce que vous faites pour moi, vous êtes les meilleurs.

————

solène craque complètement :/

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- ly'

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