chapitre 176

1.3K 72 11
                                    

solène.

je sais qu'il se dit qu'il l'a mérité mais quand j'ai vu son état, quand j'ai vu comment s'il s'est brouillé avec son meilleur frère, je pouvais pas m'empêcher de penser qu'il se foutait de ma gueule.

- je vais te soigner malgré ce sang qui coule et qui me dégoûte totalement, tu vas aller te doucher et dormir on en recausera demain quand t'auras les idées claires.

il se lève pour rentrer dans la salle de bain adjacente à sa chambre et se pose sur le rebord de la baignoire.

- j'suis pas torché, il assure en hoquetant.

- totalement pété.

- pire que doums ?

- pire que doums, j'assure alors que je ne sais pas quel est le niveau de doums à cette heure.

sûrement élevé comme à son habitude. il tourne le mitigeur de sa baignoire et l'eau commence à couler.

- un bain ? à cette heure ci ?

- je veux le prendre avec toi, il argumente en se levant pour se déshabiller et rentrer dans la baignoire qui se rempli plutôt lentement.

je secoue la tête. ca serait trop
simple.

- je veux bien de laver les cheveux si tu me promet que demain tu m'expliques tout.

- c'est du chantage, il râle.

- c'est le deal.

- c'est quand même du chantage.

j'enlève mon jogging pour pouvoir m'assoir sur bord ou reposent ses shampoings et laisser mes jambes dans l'eau. il en profite pour s'installer confortablement.

- t'es un petit con.

- tu m'aimes.

- t'es quand même un petit con.

- mais tu m'aimes, claironne t-il.

il me tend la pomme de douche et je le noie avec l'eau brutalement.

- ca t'apprendra à te défoncer et à briser ta promesse.

j'attrape le shampoing et sans faire exprès, je dis bien sans faire exprès, je lui en mets dans les yeux. il grogne et je lui fais remarquer que ses paupières sont fermées et qu'il n'a pas intérêt à me lâcher.

je cale ma tête contre le
carrelage froid et miteux du mur derrière moi et je me surprend à jouer avec ses mèches. il a l'air d'apprécier.

- te laver le corps serait judicieux non ?

- hum, deux minutes.

c'est un secret mais alors qu'il pense que je lui masse le crâne normalement, j'ai fais des tresses toutes fines qu'il risque de galérer à défaire.

- pourquoi tu ris ?

- parce que t'es con.

- c'est pas une excuse. je le sais, c'est
pas nouveau.

- tu te rinces tout seul ?

- non.

- si.

- non.

- c'était pas une question.

- si s'en était une.

- qu'est ce que tu peux être chiant quand t'es déchirer. 

- je suis pas déchirer.

- si.

- ca va beaucoup mieux, j'ai décuvé.

c a r e e r s .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant