HOT CHILI - saison 3

S03 - EP 22 △ part IV

ÉPISODE 22 - (partie 4/5)

Rey trouva celui qu'il cherchait dans leur chambre, allongé sur le lit dans la position d'une étoile de mer, la peau zébrée par la lumière du soleil que découpaient les stores. Son petit-ami n'était plus revenu après son coup de fil.

— Ton téléphone est sur silencieux ? Pourquoi tu réponds pas à mes appels.

L'air morose de Rudy l'alarma.

— Hé, qu'est-ce que t'as ?

Il s'allongea à ses côtés, inquiet. Quel épisode avait-il loupé ? Qu'avait-il fait... ou plutôt que n'avait-il pas fait ?

— Rud', parle-moi. Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai fait quelque chose qui t'a déplu ?

Rudy le dévisagea. Où allait-il chercher ça ?

— C'est pas toi. C'est rien, ça va passer.

Il tenta de sourire. Ce fut laborieux. Découvrir le passé de Red dans ce magazine people l'avait ébranlé. Son empathie pour les gens qu'il affectionnait était parfois handicapante. À vrai dire, lui-même était surpris par sa réaction. Il ne pensait pas que cela l'atteindrait autant. Red lui manquait et ne pas l'avoir entendu au téléphone accentuait ce blues. C'était curieux, puisqu'à cet instant, son père ne lui manquait pas le moins du monde...

En attendant, il inquiétait Rey. Ce dernier le battait à plate couture, question maturité et courage. Il admirait cette force avec laquelle son petit-ami surmontait les coups durs en restant positif. Rey s'assit à califourchon sur lui.

— Tu ne veux pas m'en parler ? Je pourrais t'aider.

Voyant la ridule à son front, Rey se demanda ce qui le préoccupait. Rudy s'attarda sur le visage dont il connaissait les traits cœur.

— Hum... Voyons si t'arrives à me changer les idées.

Il bascula Rey sur le lit et déboutonna sa chemise sans manche. Rey sourit. Il y mettrait du zèle si cela divertissait Rudy de sa petite déprime. Mais il réalisa vite son impuissance lorsque l'autre finit de ligoter ses bras au-dessus de sa tête avec son vêtement. Le regard lubrique, Rudy se redressa et savoura de le voir entravé. Rey en frissonna.

— Ça me dit rien qui vaille.

— T'inquiète, je vais bien m'occuper de toi, promit Rudy.

Sans attendre, il s'attela à lui laper un téton, puis mordiller l'autre. Rey se débattit et abdiqua. Le nœud était solide. Le déhanché de Rudy contre son bassin lui fit presque oublier son inconfort. Rudy vint l'embrasser, tout en déboutonnant son bermuda. Le vêtement fut viré en même temps que son boxer. Cette fois, ce fut le sourire de Rudy qui devint lubrique, à la vue de l'érection naissante.

Il quitta le lit et se planta devant Rey, mains sur les hanches. Le tableau était magnifique. Le corps musculeux et nerveux, alangui sur le lit, la peau zébrée de soleil, le mettait en appétit. Sa contemplation s'étira. La tension sexuelle grandit. Le désir escalada.

Rey commença à se douter des intentions singulières de son petit-ami. Rudy attendait qu'il bande dur sans aide, juste sous la pression de son regard convoiteur. Aussitôt qu'il l'eut pensé, le langage corporel du blond devint limpide. Il posa néanmoins la question par pur jeu.

— Qu'est-ce que t'attends ?

— Que tu te mettes totalement au garde-à-vous pour que je continue.

Sans se l'expliquer, Rey se sentir soudain très exposé. Ses rougeurs n'arrangèrent pas sa situation. Les yeux brillants de désir de Rudy n'auraient pas déparé chez un sadique. Il en frissonna de plus belle.