.
Il arrive que romance rime avec vengeance. C'est ce qu'apprend Red, lorsque son amour à sens unique pour Dean s'épanouit dans la vendetta.
Résolu à ruiner la réputation de Sloan en s'aidant de coups de poing...
Une bonne moitié de ce chapitre est quasiment une exclusivité. Les dialogues ne figuraient pas sur la version Fictionpress. Dans l'ancienne version, je narrais beaucoup, au lieu de rendre le texte plus incisif, plus direct. L'un de mes plus gros défauts était de "dire" ce que font mes protagonistes au lieu de le "montrer". Et puisque je suis en mode "show, don't tell", la structure du texte change considérablement.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
ÉPISODE 73 - (partie 3/4)
Pour faire simple, Allen avait les boules. Un certain SirTwisted postait des commentaires controversables, et il ne se trouvait pas un spot publicitaire qu'il n'ait pollué de sa présence. La cascade de réactions qu'il déclenchait à chaque passage allait en s'accélérant. Les crédules, les dubitatifs, les « trolls », tous réagissaient.
La nouveauté d'aujourd'hui était la création d'un blog, dans lequel il se disait ouvertement anti-AVDL. Un geek fan des Beat'ONE, militant pour une cause « juste ». L'homme semblait bien actif sur la toile. Il avait donc été convenu que l'équipe d'Allen garde un œil sur l'excité.
Plus le temps passait, plus les pubs de Red gagnaient en connotations tendancieuses. Personne ne connaissait Sloan, et pourtant certains étaient prêts à croire qu'il était Allen Van Der Litz, sans preuve, si ce n'est les élucubrations d'un people. Pour s'épargner de sérieux ennuis, Allen n'avait plus d'autre choix que de remonter à la source du problème. Cela passait par étudier les deux constantes de ces publicités diffamatoires : Red Kellin et Dean Leblanc. Puisqu'il se refusait de toucher directement à Red, il prioriserait Dean.
Il lui apparaissait que Jonathan avait réellement minimisé les enjeux. Aussi décida-t-il de traiter avec Dan, chose qu'il ne faisait pas de gaieté de cœur. Il avait toujours du mal avec cet homme. Et pour cause, ce dernier n'en démordait pas avec sa ritournelle.
— Je maintiens l'idée du procès. Ceci dit, c'est un avis personnel. Je ne compte pas vous forcer la main pour que vous alliez dans mon sens, Allen. Vous restez libre de vos décisions. Puisque vous persistez à ne pas déposer de plainte, je déduis que vous avez vos raisons...
— Simplement une vision différente de la vôtre, rectifia Allen.
Il était fort aise d'en discuter au téléphone. Une conversation en tête à tête lui aurait été préjudiciable, si Dan lisait son langage corporel. Il était trop tendu. Insinuer qu'il avait des raisons personnelles de ne pas porter plainte rapprochait Dan de la vérité. Trahir son stress d'une quelconque façon pousserait l'homme à spéculer davantage.
— Je reste persuadé que la seule manière de calmer les ardeurs de mon frère est de l'occuper avec une procédure pénale.
Allen eut un rictus de colère mêlée d'indignation. Il semblait que Dan aussi prenne la situation à la légère, vu sa façon d'impliquer que son cadet agissait pas désœuvrement. Comme si Dean avait du temps libre et l'occupait en pourrissant sa campagne. C'était presque un jeu, pour ces foutus Leblanc ! Avaient-ils conscience que lui jouait sa carrière et sa réputation ? Je joue ma liberté, bande de connards richissimes !
