Black Ballerina

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- C-Comment ca, il parle ma langue ? balbutiai-je, perdue.

- Loris est franco-sud africain.

J'étais descendue du dos de Loris pour le contourner, choquée.

- T'es sérieux ? m'étranglai-je en sentant les larmes me monter aux yeux.

Il hocha la tête lentement alors je croisai les bras. Ceci expliquait tant de choses !

- Je peux pas m'indigner ou m'étonner en fait vu que je ne t'ai jamais demandé.

Je faisais les cents pas devant lui, sa veste posée sur mes épaules et mes pieds toujours déchaussés. Mon cœur se serrait un peu plus à chacun de mes mots et ma voix se brisait lentement.

- Ça me rend malade de penser que la seule chose que je connais sur toi, c'est ton prénom !

Je me tournai pour essuyer rageusement mes larmes écoulées pendant que je parlais ensuite je continuai ma route vers la voiture. Loris n'avait pas parlé lorsqu'il était entré dans la voiture, ni sur le trajet du retour, ni quand on était rentrés chez nous.

Assise dans le home cinéma en mangeant à même le pot de la glace à la vanille, je regardais un film, continuant de pleurer.

- T'es fâchée ? Couina une voix à côté de moi

Je secouai la tête tandis que le jeune homme prenait place à mon opposé.

- Si t'es fâchée, je comprends... 

Je me levai afin de m'installer à côté de lui. Je me blottis contre son corps avant de rabattre la couverture sur nous sans un mot.

-Be', j'aime pas quand tu es silencieuse comme ça et je déteste quand tu pleures. Dis moi tout. Même si ce que je vais entendre pourrais me déplaire, juste dit le moi mais par pitié, reste pas comme ça !

Je levai lentement les yeux vers mon binôme. Je ne voyais qu'une partie de son visage, celle allant de son nez à sa mâchoire. Je savais que lui me regardait mais je ne le voyais juste pas. Je me raclai la gorge avant de parler :

- Je suis triste parce que je me suis rendue compte à quel point je ne te connaissais pas ! Et-et ça me fait mal car on vit ensemble depuis plusieurs mois, je ne t'avais posé de questions personnelles parce que je savais qu'il était compliqué mais demander ton âge ne tue pas que je sache.

- Oh mais c'est pas grave ça Bethany ! Maintenant que tu me le dis, j'avoue que je ne te parle pas beaucoup de moi. Volontairement ! Je ne le faisais pas, pas parce que je n'avais pas envie de te connaître... Je le faisais parce que j'aime bien t'avoir à mes côtés, je ne voulais pas qu'après avoir appris toute ma vie, tu ne t'éloignes ou me juge ! avoua Loris.

Sa voix montrait clairement que cette affaire le peinait également par contre pour des raisons différentes des miennes. C'était de ma faute, avais je fait la Sainte devant lui ? Je pouvais l'avoir mis mal à l'aise. Nul ne savait !

Je me redressai de sorte à adopter une position assise avant de croiser mes jambes, imitant la position des indiens. Lui, il était assis en à ma gauche, les genoux repliés sur son torse.

- Je ne te jugerai pas, je te l'ai déjà dit ! Je suis chretienne depuis environ 1 an donc de toute ma vie ça ne représente rien du tout. argumentai-je en prenant une cuillère de la glace, puis j'ai un casier judiciaire aussi pour des délits moins graves genre bagarres, conduite en état d'ivresse,...

- Bon, qu'est ce que tu veux savoir sur moi ? souffla le jeune homme.

- Dis moi tout ce que tu estimes que j'ai le droit de savoir !