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"Habille toi bien, samedi 20h, on sort. Thème de la soirée : Loris Meyers "

Voilà le mot que j'avais laissé samedi matin dans le dressing de Loris.
J'avais passé toute la semaine à planifier cette sortie de dernière minute ! Je voulais que tout soit parfait pour ce soir et j'avais demandé de l'aide à Keith et Alexander, ses meilleurs amis ainsi qu'à mon squad pour préparer au mieux cette soirée censée combler l'oubli de son anniversaire.

J'avais fait exprès de ne pas croiser Loris, évitant ses messages et appels avec autant d'assiduité que les gars évitaient la friendzone. Vers 20h, j'avais observé un Loris intrigué se tenir debout au milieu du salon, consultant sa montre chaque secondes. Je l'obsevai depuis le second étage, j'étais prête depuis environ 20 minutes et je scrutais chacun de ses mouvements assise sur la plus haute marche d'escalier. À vingt heure trente, je me levai et descendit les marches en faisant bien claquer mes talons dessus.

- Mon cher Loris, qu'est ce qu'il a été amusant de te voir aussi intrigué durant ces derniers jours. Je voyais chacun de tes faits et gestes en étant juste à côté de toi même si toi ne me voyais pas.

- Juste à côté de moi ? mimèrent ses lèvres

- C'est bien ça. Je déteste ne pas montrer ce que je ressens pour les gens et ne pas avoir pu faire un truc grandiose pour ton anniversaire m'a un tantinet
... chagriné donc j'ai décidé de me rattraper en te montrant à quel point tu comptes pour moi ! J'espère que ça te plaira !

Sur ces mots, je pris sa main pour le guider vers l'ascenseur qui s'ouvrit lorsqu'on s'en approcha. Notre descente fut silencieuse mais nos postures en exprimait beaucoup. Lui avait l'air songeur, il devait chercher ce que j'avais prévu pour lui avec ses sourcils froncés et ses bras croisés sur sa poitrine alors que moi derrière le clin d'œil que je venais de lui envoyer, je me disais :"Seigneur Dieu fasse que ça lui plaise"!

Quand les portes s'ouvrirent sur le garage, je portai ma main gantée à la poche de ma cape pour en ressortir une cube recouvert d'un papier cadeau. Je le lui tendis avec un sourire éclatant :

- C'est quoi ?

- Des chaussettes noires ! dis-je sur un ton sarcastique

- J'en voulais trop ! répondit-il sur le même ton

Il ne faisait pas froid dehors, l'air était frais mais assez chaud pour me permettre de sortir sans collant et avec une cape en guise de veste. Je marchais dans le garage sans me préoccuper du jeune homme qui m'accompagnait.

- Beth' attends!

Je m'arrêtai tandis que celui qui m'avait interpellé avançait vers moi sans décrocher ses yeux du contenu de la boîte.

- T'as pas fait ça ! chuchota-t-il en sortant une clé.

- Ta voiture est parmis les voitures que tu vois ici, expliquai-je en montrant une dizaine de véhicules, à toi de la retrouver !

- C-Comment veut-tu que je la trouve ?

Je pris mes clés avant d'appuyer sur un bouton qui provoqua le déverrouillage des portes de ma BMW.

- J'avoue que j'aurais pu réfléchir.

Je m'accoudai à mon auto avec un air rieur. Loris fit d'abord le tour de toutes les voitures que je lui avait présentées ensuite il se plaça de sorte à pouvoir toutes les voir et ce fut seulement au bout de 15 minutes qu'il décida d'appuyer sur le bouton de la clé que je lui avait donnée. Il avança vers son bien à petit pas timides.

- Bethany t'es une malade, une folle, t'es tarée ouais ! Dit moi que c'est pas ma voiture !

Il s'était arrêté devant une Lamborghini noire avec un air effrayé. Je me déplaçai jusqu'à lui pour ouvrir la portière afin de lui prouver que c'était sa voiture.

Black BallerinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant