Black Ballerina

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Je te laisserai pas seule, je te le promets

Tu parles ouais ? Ça faisait une semaine que j'étais là et jamais on avait eu un moment ensemble, on ne mangeait même pas simultanément. Il était toujours avec sa copine, Kira là et Kyron, le jumeau de Kira qui étaient ses amis d'enfance. Surtout que quand la Kyra était dans la maison, je ne pouvais pas rester à côté longtemps ! On ne se calculait pas mais tout le monde savait qu'on ne s'aimait pas et que si on se parlait, cela ne pourrait qu'être mauvais ! La fille aimait trop me lancer des regards mauvais quand elle était avec Loris en mode "tu rêverais d'être à ma place !" dans le dos du garçon et elle espérait que j'ai une réaction mais soit je restai aussi active qu'un caillou soit je lui envoyai un sourire amusée par sa jalousie. Bon après je comprenais qu'il veuille rattraper le temps avec ses amis cependant j'aurais également apprécié ne pas me sentir "délaissée" par lui. Ça me rendait un peu triste mais ne gâchait pas mes vacances pour autant (eh oh je depends d'aucun gars moi, Loris ou pas Loris, on fait la fête toute l'année), j'avais été visiter la ville avec Calixsta et Levi, Miles m'avait accompagné à la plage où il m'avait appris à faire du surf, je parlais sécurité avec Mr. Meyers tandis que Madame me montrait pleins de recettes sud-africaines.

- Tu recouvres le tout de miel et voilà ! conclut-elle en passant ses mains sur son tablier, goûte.

Je pris un morceau de ma préparation, le mit en bouche. Je lâchai un petit bruit tellement c'était bon.

- Pourquoi vous m'avez pas montrer cette recette en premier ?

- Tout les shows vont en crescendo! se moqua la quadragénaire, tu cuisines bien. J'avais déjà remarqué ça lorsqu'on avait dîné chez toi !

- Merci.

- Au moins je suis sûre que mon fils ne crève pas de faim avec toi ! ricana-t-elle, c'est pas comme Miles... Il m'a ramené une copine qui m'avait faite une quiche qu'elle avait apporté lors d'un repas... Je frissonne rien que d'y penser... Ma copine, la quiche était sèche comme des biscuits abandonnés et elle avait utilisé que du sel pour assaisonner !

Je pouffai quand la mère Meyers mit sa main sur son front avec un air scandalisé.

- C'est ça qu'on vous reproche aux babtous ! taquinai-je.

- Babtou de quoi ? J'ai la nationalité française mais je viens pas de là ! Je vivais dans un village en Russie avant d'atterrir à Paris quand j'avais treize ans ! se vexa la matronne en me frappant avec le torchon qu'elle tenait dans sa main, je vivais dans un endroit où les mariages forcés existent encore donc je devais être une femme bonne a marier, je savais utiliser des épices ! Je ne comprends pas comment les Blancs ont parcouru tout le monde entier pour créer un marché d'épices pour au final ne pas s'en servir.

Cette phrase m'avait faite rire à un point où je m'étais mise à pleurer penchée contre le plan de travail avec Sandrine qui m'avait rejoint après m'avoir entendu faire un bruit de cochon. Loris rentra à ce moment là, il nous salua toutes les deux après nous avoir regardé d'une manière trop étrange.

- Regarde ce que Bethany a préparé ! Tu veux goûter ? proposa Sandrine qui faisait du vent devant ses yeux.

- Non merci, j'ai déjà mangé et là mes potes m'attendent pour qu'on aille rejoindre d'autres gens !

- Tu devrais prendre Bethany avec toi ! Elle n'est pas sortie aujourd'hui.

- Heu... C'est pas que je veux pas mais...

- Non ça va, je comptais aller au centre commercial ! râlai-je en le voyant pas tellement emballé par l'idée.

Si j'étais païenne, je l'aurais insulté mais ne l'étant pas, je me contentais de prendre une part de mon gâteau que je mangeais doucement. J'étais si énervée que le gâteau avait un goût amer dans ma bouche.