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On commence dans le passé

Après avoir été renseignées par une réceptionniste grincheuse, nous nous étions dirigées vers la chambre de mon amie hospitalisée. Je frappai deux coups et n'en pouvant plus d'attendre, j'entrai sans attendre la réponse.

Ce que je vis me glaça le sang. J'avais eu le temps d'imaginer des scénarios mais là, c'était pire. Je restai un moment immobile sur le pas de la porte avant que ma mère ne me décale pour qu'elle puisse entrer.

- Hallie, on est arrivées aussi vite que l'on a pu. dit-elle en prenant la mère d'Elise dans ses bras

Hallie Makeba était une femme de grande taille à la peau uniformément noire. Elle avait un tissage blond caramel avec une frange droite qui lui permettait de cacher son grand front qui surmontait des petit yeux profondément noirs. Elle avait caché son corps aux courbes généreuses dans un jogging en velour vert kaki.

- Merci d'être venues, vous ne savez pas combien ça compte pour nous.

Sa bouche aux lèvres charnues tremblait et sa voix d'habitude suave était tremblante et gutturale. A côté d'elle, se trouvait son mari, Sergei Galitzine, récemment peomu commandant dans l'armée russe. Il portait un uniforme militaire noir décoré de médaille et son attitude fière semblait n'avoir jamais existée tant il semblait effondré par la situation. Ses cheveux noirs d'habitude soigneusement coiffés vers l'arrière étaient décoiffés, ses yeux gris durs étaient éteints. Quand j'avais fait le salut militaire comme il me l'avait appris, le commandant secoua la tête doucement puis me prit dans ses bras, c'était la première fois qu'il était aussi... proche de moi ?!

- Ça été le vol knopka ? Me demanda il en français

"Ma puce". C'était la première fois qu'il utilisait un surnom aussi affectif, d'habitude, il m'appelait caporal.

- Oui... Tanisha et sa mère arriveront demain.

- C'est vraiment sympa de votre part que vous soyez là pour Élise. On ne s'attendait pas à ce que vous fassiez le déplacement !

- C'est la moindre des choses ! assurai-je, c'est... Arrivé quand ? Comment ?

- Bethany, me gronda maman, doucement !

- C'est rien. C'est arrivé quand elle est rentrée des cours... Élisabeth a été directement dans sa chambre et j'avais remarqué qu'elle avait les yeux rouges. On l'a entendu s'enfermer dans la chambre puis silence radio jusqu'à ce que Zoey aille la chercher pour dîner mais elle ne venait pas donc je suis monté et je l'ai appelée plusieurs fois mais Eli' ne répondait pas. J'ai commencé à paniquer et j'ai défoncé la porte. Bethany, elle était allongée sur le sol, une boîte de médicament dans la main.

- Oh mon dieu. chuchotai-je, il s'est passé quoi à l'école ?

Le monsieur haussa les épaules.

- Je n'ai pas eu le temps d'aller leur demander mais je suis sûr que c'est en rapport avec son métissage. Les gens de son école lui ont toujours mené la vie dure avec ça ! Quand je vais y aller, ça va barder, je promets qu'ils vont m'entendre ! Si ça fonctionne pas, je ramènerai Poutine dans cette école de cons s'il le faut.

- Vous pensez qu'il se déplacerait vraiment pour ça ?

- Il a des dettes envers moi pour chaque fois que j'ai démasqué des complots contre lui ! J'aurais pu le laisser griller mais non. Donc il pourrait venir pour faire en sorte qu'on n'essaye pas de buter mon enfant en cours.

Je souris doucement.

- Hallie, vous êtres là depuis un moment, vous devriez checker sur vos enfants restés à la maison et vous changer.

Black BallerinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant