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Durant toute l'après-midi, j'avais regardé Loris rester assis sur les escaliers en se creusant les méninges tandis que j'allais et je venais dans la maison.

- Tu réfléchis toujours ?

- Je vais devenir parano si ça continue, je suis persuadé de l'avoir déjà vu quelque part !

- Tu sais vraiment pas qui est cette femme ? m'étonnai-je en mangeant un pot de glace.

Le sud africain secoua la tête. Ça me rendait triste de voir qu'il ne se souvenait de sa maman au point de ne plus la reconnaître.

- Loris, si tu voyais ta mère dans la rue, tu crois que tu pourrais la reconnaître ?

-Non. Ça fait tellement longtemps que quand je pense au mot "maman", je pense plus à la mère de Keith et à celle d'Alexander qu'à la mienne vu qu'elles ont été plus présentes dans ma vie ! Je ne sais plus à quoi elle ressemble... Pourquoi ? Attends... Tu veux dire...

- C'était ta mère que tu as pris dans tes bras tout à l'heure ! terminai-je en hochant la tête.

Il expira longuement, une veine apparaissant sur son front. Loris se leva avant de commencer à faire les cent pas dans le salon.

- Tu te fous de moi ! Je t'ai dit que je veux revoir ma mère... Putain, t'as déconné ! s'énerva-t-il

- Calme toi.

Ses yeux verts me lancèrent des éclairs.

- C'est le pire conseil que tu puisse donner à quelqu'un d'énervé ! Siffla-t-il en croisant les bras.

- Je dis ça parce que j'ai passé un dîner avec elle à organiser des retrouvailles entre vous tous rohlala ! Je suis pas si sadique ! boudai-je

- Hein ?

- Deux ! Après demain. ricanai-je

Je levai les yeux au ciel avant de me diriger vers la cuisine où je préparai le repas avec des écouteurs sur les oreilles pour ignorer mon binôme qui me bombardait de questions. J'avais continué à l'ignorer jusqu'au moment où j'étais partie dormir.

-Bethany, tu dors ?

-Tu aimes me réveiller quand je dors, n'est ce pas ? grognai-je en me cachant sous la couverture.

- C'est kiffant un peu ! Et là, tu peux pas m'ignorer ! ricana mon binôme en la soulevant.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- J'ai réfléchi et c'est mieux que tu appelles pour annuler !

Je tatonai sur ma table de chevet afin d'appuyer sur l'interrupteur de la lampe posée dessus ensuite je me frottai les yeux pour retirer toutes les crasses à cet endroit.

- Comment ça se fait ?

- Je pense pas que ce soit une bonne idée.

Je me redressai dans mon lit tout en tapotant la place à côté de moi. Loris s'y installa timidement

- Dis moi ce qui te fait peur. Ne me dis pas le contraire parce que tu peux pas passer de hyper excité à ça sans que quelque chose ne se sois passé !

- Imagine qu'ils me demandent ce qui s'est passé pendant ces 7 ans, je ne me sens pas prêt de leur dire que j'ai été en prison, que j'étais un toxico,...

- Tu n'es pas obligé de leur dire tout ça ! Moi aussi il y a des choses que ma mère ne sait pas sur moi.

- Comme ?

- J'aime pas New York et j'ai envie de rentrer chez moi !

Le brun ne devait pas s'attendre à un tel aveu puisqu'il haussa les sourcils en balbutiant :

Black BallerinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant