Linéaire : Le Royaume perdu

Chapitre 6

On fini par me lâcher et je me retrouve une nouvelle fois face au fils du roi à mon plus grand malheur.

- Ne faites plus jamais ça Lynn. Me prévient-il.

- Plus jamais quoi ? Avec tout le respect que je vous dois je.....

- Justement en parlant de respect vous n'avez pas compris ce que je vous ai dit tout à l'heure ?

- J'ai très bien compris mais le respect marche dans les deux sens. Si vous ne faites aucun effort et que vous continuez à me rabaisser comme vous venez de le faire lors de ce repas, sachez que des répliques telles que celle avec laquelle je vous ai répondu j'en possède encore des centaines. Et pour bien des sujets. Alors si vous arrêtiez de me prendre de haut et me parliez comme un prince devrait le faire j'en ferai peut-être autant. Je vous souhaite un agréable nuit, mon prince.

Ce n'est même pas moi qui quitte la pièce mais le jeune homme, ayant l'air bien remonté. Je vois alors son père sortir de sa cachette.

- Oh mer... Vous...vous avez...?

- Tout entendu, oui. me coupe-t-il.

- Je sais que je n'aurais pas dû .... je suis désolée...

- Ne le soyez pas. Vous avez répondu exactement ce qu'il fallait, bien que je conseil de ne plus recommencer. Il va y réfléchir, maintenant qu'il sait que vous ne vous laisserez pas faire, il vous cherchera beaucoup moins. Mais je ne suis pas là pour cela. Votre majeur d'homme m'a dit que vous souhaitiez entretenir une correspondance par lettre avec votre famille. Nous avons pourtant mis à disposition un téléphone pour cela.

- Oui, mais, ma famille n'a pas de quoi se payer des dépenses telles qu'un téléphone et un forfait.... alors je n'ai que les lettres....

- Très bien, j'accepte, mais vous ne devez pas parler de tout ce qui concerne la politique et du pays, ainsi que de la santé de la famille royale.

- C'est totalement compréhensible, je ne compter pas le faire. Je veux juste pouvoir rassurer ma famille, leur donner de mes nouvelles et en recevoir de leur part.

- Alors je n'y vois aucune opposition. C'est votre majordome qui se chargera de faire passer les lettres en toutes discrétions. Passez une bonne nuit Lynn.

- Merci à vous aussi votre majesté.

Nous quittons tout les deux la pièce, je rejoins George qui me mène jusqu'à ma chambre. Une fois seule je quitte ma robe pour un pyjama composé d'un tee-shirt appartenant à Max et d'un petit short. Je vais dans la salle de bain me démaquiller et prendre une douche rapide avant de partir me coucher, fatiguée de cette rude journée.

Je me réveille comme à mon habitude à cinq heure trente du matin. Mais ici aucun travail ne m'attend. Je prends alors une petite robe passe partout et un long gilet, ouvre la porte donnant sur le balcon pour regarder le soleil se lever sur la ville qui s'éveille tout doucement. Je reste là, sur ce balcon à contempler la vue et réfléchir à tout ce qu'il s'est passé en une seule journée.

Lorsque cela fait une heure que je suis dehors je me décide à envoyer un message pour prévenir monsieur George que je suis partie manger et de ne pas s'inquiéter et je me dirige vers la salle.

Quand je rentre je vois le roi déjà levé ayant presque terminé son repas.

- Déjà levé? Il est pourtant très tôt.

- Bonjour votre majesté. Je suis réveillée depuis une heure et j'y suis habituée alors pour moi il est même assez tard.

- Ne restez pas là et venez manger.

Je fais ce qu'il me dis et me sers, le roi doit me quitter dix minutes après mon arrivée et cinq minutes plus tard j'ai terminer de manger. Je sors de la salle et en profite pour essayer de découvrir un peu cet immense maison. Je passe des dizaines de petits salons ainsi que d'autres chambre et fini par arriver dans une salle où repose un magnifique piano à queue. Une envie de jouer me prends. Deux ans que je n'ai pas pu le faire et je dois avouer que cela m'avais manqué. Je pose mes doigts sur le clavier et commence à jouer des airs que j'avais appris par cœur, les yeux fermés je profite juste de cette sensation qui m'avait tant manquée. La musique prend fin et me fait redescendre sur terre. Tout comme une voix me faisant sursauter.