Lynn
Je suis assise face à lui et je vois bien que comme Ariston il a vu que j'avais maigri, mais je m'en fou. La seule chose que je me demande c'est comment il arrive à savoir que je regrette, comment ça se fait que moi masque soit tombé maintenant au moment où j'en avais le plus besoin. Et je sais que ma réponse ne va pas lui plaire mais je lui donne quand même.
- Je regrette tout, tout ce qui se passe depuis que j'ai été choisie... Je regrette de ne pas pouvoir être avec ma famille, je ne suis pas à ma place ici. Tu le sais autant que moi ! Tout le monde le sait. Je vais t'attirer des ennuis, je n'ai pas les épaules pour porter une couronne. Je veux juste retrouver mon petit appartement, ma famille, ma vie et ma liberté. Je veux pouvoir partir dans la forêt comme je l'ai toujours fais. Je veux pouvoir aider tout mon quartier comme avant. Je veux oublier tout ce que j'ai vécu. Je veux juste être moi, la vraie et pas celle que je suis ici, mais celle de chez moi. Fêté noël comme je l'ai toujours fais. Tu ne peux pas imaginer comme ça me détruit de savoir que je peux voir cette ville où j'ai toujours été heureuse alors que je me sens si mal ici...
J'ai beau faire tout ce que je peux je sens une larme coulée sur ma joue et je me hais de montrer mes faiblesses au princes, car maintenant il n'y a aucune raison pour qu'il me garde ici et je viens de perdre le peu de chances que j'avais de trouver les documents... Je me hais tellement... Avant que je n'ai le temps d'essuyer ma larme Adriel le fait avec son' pouce, il pose deux doigts sous mon menton pour m'obliger à le regarder.
- Calme-toi s'il-te-plais et dis toi que ta famille ne veut pas te voir dans cet état. Tu sens capable de tenir encore une heure ici ?
Mon cerveau bloque une heure, dans une heure le prince annonce qui va partir. Dans une heure je quitte la vie au château. J'avais raison. Mais je hoche simplement la tête. Je suis incapable de prononcer quoi que ce soit ni de quitter ses yeux qui tente de me rassurer et tellement compatissant. Cela change tellement de son air froid et distant qu'il a tellement souvent.
- Bien, je te promets, une heure et pas une seconde de plus sinon tu as le droit de...
- Te frapper ? Demande-je avec un petit sourire.
Il éclate de rire et me répond:
- Me frapper, tu dois en mourir d'envie depuis un moment ! dit-il avec un sourire entendu et des yeux blagueurs.
- Tu n'imagines même pas à quel point !
Un grand sourire prend place sur son visage et je sais que j'ai le même mais ça me fais tellement bizarre de lui parler comme je viens de le faire comme si il été une personne de ma famille comme si nous nous connaissions depuis toujours.
- Je préfère lorsque tu souris! Cela me donne envie de sourire moi aussi...
Je me sens rougir, il se lève et je fais de même. Nous retournons dans la grande salle et très vite Éva et Lila me rejoignent la plus part des familles sont entrain de partir et nous n'allons pas tarder à passer à l'élimination et aux cadeaux. Une demie heure plus tard nous ne sommes plus qu'entre nous. Je passe mon temps à regarder l'heure comme une échéance qui se rapproche, je revois les moments où j'ai été heureuse ici. C'est petits moments qui m'ont fait tenir un peu plus longtemps à chaque fois. Voir la réaction de Diane lorsque je suis revenu couverte de terre dans la chambre et les éclats de rire de Lucie à côté. Mes discutions toujours plus folles avec Lucie. Les enfants jouant dans le jardin, mes heures de couture avec Ariston, la musique avec Adeline, les fous rires que nous avons eu avec Lila et Éva. Sans parler de ma rencontre avec Orla, Liam et Malia, de Nox, Moon et Malo. Mais aussi ces courts moments où Adriel a été ...lui je crois, lorsque j'ai réussi à lui tirer un rictus et encore plus ce soir. Je sais que tout ça va me manquer mais je me sentirai bien mieux chez moi. Et même si ça me tu d'abandonner mon peuple, je sais qu'Adriel tiendra compte de ce que je lui ai dis. Malgré que j'en ai peu parlé.
- Bien, nous voilà plus qu'entre nous et il est l'heure pour les cadeaux et le choix que j'ai fais.
Le pince distribue les cadeaux un par un faisant un commentaire pour chacune ça arrive à Camille je crois, elle n'a jamais été proche du prince dans mes souvenirs et ce soir je l'ai vu heureuse dans les bras d'un homme et on pouvait voir dans leurs regards tout l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre. Cette sélection doit aussi briser des cœurs j'en suis sûr.
- Je t'offre cette robe car tu en auras besoin dans peu de temps, je t'ai vu la regarder la dernière fois et je sais que tu seras bien plus heureuse avec lui qu'avec moi. J'ai été heureux d'apprendre à te connaître. Et j'espère que ton couple dure encore très longtemps.
Elle lui saute dans les bras le remerciant de la laisser partir et moi je suis totalement perdue. Je devais partir non ? Je ne comprends rien mais j'attends mon tour. Il lui reste dix minutes pour offrir les cadeaux à trois filles en plus de moi... Enfin je ne crois pas qu'il en ai pour moi. Il avait l'air si surpris que je sois là. Mais je ne peut pas lui en vouloir.
Il passe les trois autres filles le plus rapidement possible mais malheureusement pour lui les dix minutes se sont écoulées depuis un moment. Mon tour vient et il dit simplement.
- Lynn, je ne pensais pas que vous reviendriez et je sais que le cadeau que je vous ais préparé n'est pas le meilleur mais j'ai été pris de court. Alors si vous voulez bien me suivre car nous sommes déjà en retard...
Sans réfléchir j'ai quitté mes talons, il m'a attrapé la main et nous sommes partis en courant comme des voleurs. Mais un sourire est plaqué sur mon visage. La pression que j'ai ressentis toute la soirée à disparue au moment où sa main a attrapé la mienne. Nous sortons et je vois une voiture nous attendre. Je ne fais pas attention à la neige sous mes pieds et nous entrons dans la voiture en rigolant.
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Linéaire : Le Royaume perdu
Romance2544 après JC, une troisième guerre mondiale et de nouveaux pays. A leur tête, des rois, des reines. Tout en bas le peuple pauvre. La seule possibilité de monter, la sélection, vingt filles tirées au sort dans tout le pays. Un prince, froid et dist...