- Ton frère m'a dit que tu avais beaucoup changé pendant cette période...
- Tous le monde change, nous sommes en constante évolution.
- Pourquoi tu ne veux pas parler de ce qu'il s'est passé ?
- Il y a des choses dans ma vie que je garderai pour moi. Et cette période de ma vie ne concerne que moi Adriel.
- Mais je ne sais rien de ces personnes, je ne sais pas qui elles sont. Mais je souhaite en savoir plus sur toi...
Je me retourne face à lui.
- Tu en sais déjà beaucoup trop sur moi. Tu peux me jeter en prison dès que tu le souhaites et toute ma famille et ceux à qui je tiens en un claquement de doigt. Tu ne crois pas que c'est déjà pas assez ? Ce secret n'est pas sorti en plus de deux cents ans et toi tu es au courant un jour après mon retour c'est pas assez rapide ?
Nous nous regardons dans les yeux, il me sonde mais je crois que la seule chose qu'il peut voir c'est tout le tourment qu'il y a en moi. Parler de cette période à encore de très mauvais effets sur moi. Je hais avoir ces souvenirs qui remontent. J'ai enterré tout ça au plus profond de ma mémoire et ce n'est pas maintenant que tout doit remonter.
- Je crois qu'il vaut mieux pour toi comme pour moi que tu arrêtes de chercher ce qu'il s'est passé Adriel...
- Je ne crois pas, des fois la seule chose qui fait du bien c'est d'en parler...
Il approche sa main de mon visage mais je m'éloigne en lui disant.
- Non il y a des fois ou on arrive même pas à en parler et la meilleure chose à faire c'est de laisser cela derrière sois et avancer. Il est tard vous feriez mieux d'aller vous coucher...
Je rentre dans la chambre et j'ai beau avoir compris qu'il ne souhaite que m'aider je ne peux tout simplement pas lui dire. Je sais aussi que je le blesse en gardant ce secret mais je cela me tuerai d'en parler. Il passe devant moi et je l'accompagne jusqu'à la sortie.
- Bonne nuit votre majesté.
- Bonne nuit Lynn.
Je referme la porte et souffle. Je peux enfin retrouver mon lit et ne tarde pas à trouver le sommeil.
C'est en un sursaut que je me réveille à seulement quatre heure du matin. La tête pleine de vieux souvenirs que j'avais réussi à oublié depuis plus d'un an. Je me lève enfile des vêtements au hasard et par vers les cuisine. Si il y a bien un avantage à ces souvenirs devenus des cauchemars c'est qu'ils me donnent vraiment faim.
Quand j'arrive dans les cuisines Marie m'accueille joyeusement et me donne des viennoiseries et des fruits que je m'empresse de manger. Cette femme est une sorte de grand mère que je n'ai jamais eu. Elle me chouchoute et me fait rire. Je reste une heure avec elle l'aidant à cuisiner. Elle a tout apprit de sa grand mère et avant de travailler au palais, elle vivait dans une petite maison au bord de la ville. Sa grand mère était tellement connue pour sa cuisine que chaque midi il y avait une dizaine de personnes à table à la place des deux seules personnes qui vivaient dans cette maison.
J'ai fini par monter au quatrième. Je ne sais pas si je verrai Anastassia mais au moins je vais avoir deux heures pour moi et travailler dans la serre. Une fois en haut je me change rapidement et je me mets au boulot. J'ai pensé à envoyer un message à Georges pour lui dire que j'avais déjà mangé et que je descendrai qu'à neuf heure. J'ai mis en route la musique que j'ai enregistré, enfin que Eva m'a enregistré. Et je me suis mise au travail.
Il doit être environs six heure trente quand j'entends quelqu'un monter les escaliers. J'ai éteint la musique et je me suis cachée. Les pas sont allés vers le fond de du couloir à mon opposé et j'ai entendu la voix d'Adriel. Immédiatement je me suis détendue et j'ai recommencer mon travail. Je suis fière de moi, tout avance comme je le souhaite même si pour moi il manque une touche de magie qu'apporte les nucléiques, mais bon c'est déjà mieux que rien. Les écouteurs dans les oreilles je ne les ai pas entendu entrer. C'est seulement lorsque je me suis retournée que je me suis retrouvé face à un buste musclé. J'ai levé les yeux, une chose m'a frappé, soit je suis vraiment petit soit c'est lui qui est bien trop grand. Je n'ai que de vielles chaussures plates, aucun talon comme j'en ai l'habitude en sa présence.
- Euh... Bonjour ?!
J'accompagne mes mots d'un petit geste de la main hésitant. Me connaissant, j'ai de la terre de partout mes cheveux sont regroupés en un chignon informe et mes vêtements se composent d'une chemise trop grande et d'un jean usé. Lui porte un tee-shirt gris, simple et un jean bleu foncé. Cette est totalement différente et pourtant je le trouve toujours aussi beau.... Euh stop ! On se calme ! Il est en couple et je dois garder mes distances !
C'est la reine qui me sort de cette impasse en me prenant dans ses bras.
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Linéaire : Le Royaume perdu
Romance2544 après JC, une troisième guerre mondiale et de nouveaux pays. A leur tête, des rois, des reines. Tout en bas le peuple pauvre. La seule possibilité de monter, la sélection, vingt filles tirées au sort dans tout le pays. Un prince, froid et dist...