Je me réveille encore une fois emprisonnée dans les bras de l'héritier du trône d'Endalya. Et comme la première fois j'ai bien mieux dormi que depuis deux ans. Le soleil est bien plus haut dans le ciel que d'habitude et pour une fois je n'ai pas envie de me lever.
Adriel avait raison pour beaucoup de choses hier. Oui rester seule a fini de ravager le peu d'équilibre que j'avais réussi à avoir, tout comme le fait qu'en repoussant tous le monde je vais me retrouver totalement seule.
Mais je ne peux pas le raconter comme ça, d'un coup sans l'y avoir préparé, n'y m'y être préparer. Ce qu'il s'est passer va pas seulement me libérer ça va le changer lui, dans sa façon de me voir comme dans celle du monde dans lequel on peut vivre.
Je commence à vouloir m'extirper de ces bras musclés lorsque ceux-ci me ramènent à lui.
- Tu comptes fuir tous les matins où nous dormons ensemble ?
Sa voix endormie, m'oblige à me tourner pour lui faire face. Un petit sourire aux lèvres je lui réponds :
- Je ne te fuie pas. Je veux simplement me lever car il est déjà tard.
Il me regarde avant de me serrer encore plus proche de lui alors que je tente de sortir de ses bras. Il rigole et je fais de même, je crois que ce matin nous sommes redevenus des enfants car dès qu'il peut, il me chatouille, des milliers de frissons me parcourt de dos et je tente de m'y soustraire en me tordant dans tous les sens avant que je ne réussisse à m'échapper. Je pars alors en courant à travers les différentes pièces des appartements. Sautant sur le canapé, grimpant sur la table le tout pour lui échapper ce qui ne marche finalement pas car je me retrouve pigée dans ses bras et rapidement mise sur son épaule.
Je rigole avant de me rendre compte qu'on se dirige vers les couloirs je commence à paniquée.
- Fais-moi descendre !
- Si j'ai le droit à un bisou en échange !
- Non ! rigole-je.
- D'accord...
Il commence à me secouer dans tous les sens ce qui me fait vite capituler.
- C'est bon c'est bon ! Je vais te le faire ce bisou !
Il s'arrête et me fait descendre en douceur me gardant dans ses bras, tous sourire. Cependant avant qu'il puisse dire un mot je le fais tomber grâce à une prise que Paul a bien voulu m'apprendre pour je cite : « Tu peux toujours te faire agresser, alors on ne sait jamais ! ». Je pars en courant dans les couloirs, mon rire raisonnant, le prince à ma poursuite.
- Lynn revient tout de suite !
Je tourne sans vraiment savoir où je vais. J'évite de justesse une des femmes de chambre, m'excusant rapidement. Pour tenter de lui échapper je me dirige vers la salle à manger mais juste avant d'y arriver je croise Marie.
- Pourquoi tu cours comme ça ma petite ?
- Je fui le prince, désolé mais il ne faut pas qu'il me rattrape.
Je pars à toute vitesse alors que j'entends la cuisinière rire, alors que je le vois de plus en plus proche de moi. M'attendant à ce que la salle soit vide je pouce les portes d'un grand coup mais me stop, des dizaines de regards.
Mon sourire disparaît sachant que je suis en pyjama. Adriel me rentre dedans croyant avoir réussi à me rattraper mais il s'arrête lui aussi. Le prince me lâche et nous nous tenons d'un coup plus correctement. Il ne s'éloigne pas pour autant de moi. Toutes les prétendantes, le roi et les invités de Nurry, nous regardent avec des yeux ronds et un silence gênant s'installe. C'est Eva et Lila sui me sauvent en me sautant dans les bras provoquant mon rire et le leur lorsque nous tombons à la renverse.
Elles finissent par le laisser respirer et m'entraînent vers la table pour manger avec elles. Je lance un petit regard désolé au prince alors que lui s'installe aux cotés de son père.
L'ambiance est tendue mais les conversations reprennent doucement avant que l'on commence à oublier notre entrée fracassante. Je ne me sens pourtant pas à l'aise du tout. Les prétendantes ne devaient pas revenir avant le trente décembre et les voir me rappelle que ce qu'il s'est passer hier n'était pas une bonne chose. Le prince est en couple et je ne peux pas m'immiscer entre eux.
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Linéaire : Le Royaume perdu
Romance2544 après JC, une troisième guerre mondiale et de nouveaux pays. A leur tête, des rois, des reines. Tout en bas le peuple pauvre. La seule possibilité de monter, la sélection, vingt filles tirées au sort dans tout le pays. Un prince, froid et dist...