Linéaire : Le Royaume perdu

Chapitre 119

Je me suis laissée entraîner sans opposer de résistance, nous nous mettons à danser dans un silence pesant. Le visage sérieux, la tête droite, la démarche souple et assurée, tout pour lui montrer qu'il ne m'impressionne pas. Cet homme ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans et pourtant il tente de prouver à tous le monde qu'il est le plus fort. Son royaume s'en ait assez bien sorti à l'après-guerre, pourtant il est l'une des sociétés les plus disparates du monde. La pauvreté et extrêmement présente et les conditions de vies sembles déplorable. Cependant les dirigeants ne font rien et continuent de s'enrichir.

- Une femme comme vous, avec votre force ne devrait pas avoir à supporté la faiblesse de l'homme qu'est le prince, Lynn.

Sa phrase me choqua, il essaie de dire quoi là exactement ? Que je ne mérite pas mon mari. Sa façon arrogante de me parler me déplait au plus haut point. Je réponds alors d'une voix froide et dénuée de toutes émotions :

- Pour vous se sera votre Majesté, et je vous conseil d'éviter de parler de cette manière de mon mari car de vous deux, votre Majesté, il est l'homme le plus fort. Il ne recourt pas à votre stratégie de bas étages pour chercher à diviser un royaume.

Il eu un petit sourire comme si il était heureux de ma réponse.

- Votre mordant et tel que le décrit le reste du monde. Il ne doit savoir que répondre face à vous...

Il se moque de l'homme que j'aime, il se croit donc si supérieur à lui.

- Il répond bien mieux que vous ne le faites et, si vous chercher encore à le discréditez, ayez donc le courage de le faire face à lui. Nous verrons alors qui de vous deux est le plus faible.

- Il a pourtant réussi à diviser son peuple avant même d'en prendre les rênes.

- Si cela était vraiment le cas vous ne seriez pas ici aujourd'hui et au contraire, il a réuni les opposés et, sauf votre respect, votre royaume et bien plus divisé que le nôtre. La terreur que vous imposez à votre peuple ne sera qu'infime face au soulèvement dont ils feront preuve si cela continu. Ne nous apprenez pas à diriger notre pays, contentez vous d'essayer de sauver le vôtre.

La chanson s'arrête et je me sépare directement de lui avant d'effectuer une légère révérence et de me retourner pour rejoindre mon mari. D'un regard nous convenons que nous en parleront plus tard.
J'ai eu l'espace de deux chansons avant de ne devoir retourner danser au près de Stephan, puis Liam, de mon père ou encore des enfants ou autre dirigeants bien plus respectueux.
Lorsque le bal et la soirée a fini, j'ai retrouvé Adriel, mes bras accrochés autour du sien nous nous sommes dirigés vers la chambre du roi.

Nous avons toqué, sans avoir de réponse. Au vu de son état nous nous sommes précipités à l'intérieur avant de nous retrouver tous deux bouche-bée. Anastassia et le roi se trouvaient dans les bras l'un de l'autre le sourire aux lèvres entrain de parler. Ils avaient l'air heureux de se retrouver.
J'ai regardé le prince sans savoir quoi dire. Lui aussi semblé interpelé, et incapable de dire quoi que ce soit.

Il était fortement possible que ma belle-mère soit dans ses lieux depuis qu'elle avait quitter la fête et je crois que c'est pour cette raison que le roi nous a quitté si tôt dans les réjouissances. A les regarder, on comprend qu'ils s'aiment encore. Eux ne nous ont pas remarqué, nous nous sommes serrez l'un contre l'autre devant se moment. C'est étrange de voir cet instant et pourtant je rêverai d'être à leur place dans des dizaines d'années. Comme cela l'un contre l'autre à rire et dire à quel point ils sont fiers de ce qu'est devenu leur fils.
Quand sa Majesté, l'a prononcé assurant que son royaume sera bien plus prospère avec son fils au pouvoir, j'ai regardé mon mari, et j'ai vu que ces mots l'avaient touché à un point. Je crois qu'il recherchait cette reconnaissance depuis longtemps et l'avoir doit le rendre heureux. Adriel a tourné son regard vers moi et m'a embrassé avec la plus grande des délicatesses. Il a entouré ma taille de son bras et j'ai fait de même avant de regarder le couple et qu'il ne se gratte la gorge pour signaler notre présence.