Linéaire : Le Royaume perdu

Chapitre 70

- Vous êtes très suivie dans le monde entier Lynn. Votre audace, votre courage, votre façon de parler et de faire avec toutes les personnes qui vous entour on fait de vous une personne très suivit même si vous n'êtes apparue que rarement. Si vous venez, le peuple se sentira soutenu car vous êtes importante pour le monde. Il y a aussi le fait que vous souhaitez changer les choses, pour votre peuple, si vous venez le peuple sera galvanisé rien que par votre présence. J'ai aussi la certitude que vous avez bien plus de connaissances qu'on ne le croit...

Je lui souris et hoche la tête pour la remercier. Je me tourne vers Adriel et le fixe droit dans les yeux. Malgré la peine de savoir que je vais le quitter, je lui fais comprendre que ce que nous avons dit tout à l'heure dans sa suite doit être mis à exécution.

Je retourne m'asseoir et attends la réponse du prince d'Endalya.

- C'est d'accord mais elle ne part que dans deux semaines.

- Hors de question. Maintenant. rétorque le prince de Nurry.

- Je partirai dans une semaine, le temps que je puisse dire au revoir à ma famille et à tous ce à qui je tiens. Et vous mon prince arrêtez de menacer le royaume où j'ai grandi. Vous pouvez rester ici pour vous assurer que je ne tente pas de fuir, et ce ne sera pas le cas. Mais retirer votre armée, il serait plus judicieux qu'elle aide au mieux votre royaume à se reconstruire que à en détruire un autre. déclare-je

- Six jours, nous partirons le premier jour de l'année qui arrive en ayant conclu notre pacte d'aide.

Adriel se résigne et les laisse partir lorsqu'ils promettent de faire partir les troupes dans la nuit, et qu'ils reviendraient demain pour être héberger jusqu'au jour de l'an ainsi que pour conclure le pacte.

Dès qu'ils ont quitté la salle le prince vient vers moi et m'entraine rapidement vers ses appartements. Sans un mot nous arrivons, je sais qu'il est énervé, énervé de me voir partir à peine de retour, énervé que Stephen l'ait obligé à prendre toutes ces conditions.

- Je ne peux pas te laisser partir ! On va trouver une solution pour que tu t'échappes.

- Adriel...

- Hors de question que cet homme pose ses doigts sur toi. Tu pourrais partir pour le centre du pays...

- ADRIEL STOP ! Je ne vais nulle part. Toi comme moi nous avons une parole à respecter. Ils sont désespérés pas haineux ! Ils ont besoin d'aide et c'est nous qu'ils sont venus voir. Si tu fais ce pacte tu t'assures un allier ! Le royaume a beau être l'un des plus riches, il a besoin d'alliers. Rappelle-toi, on se sacrifie pour le plus grand nombre...

Il me regarde et même si cela m'a donné énormément de mal je devais lui dire.

- Tu ne pourras jamais être toi là-bas...il va te garder des années...

- On en sait rien Adriel, et je suis moi. Je sais que tu veux que je pense à moi. J'ai très bien compris ton message lors de l'interview, mais là on parle de millions de morts... Je trouverai peut-être là-bas ce petit truc qu'il me manque pour arriver à prendre soin de moi...

Il me sert dans ses bras, manquant de me faire tomber, mon corps se raidi à ce contacte non prévenu. Ses bras me serrent comme si j'étais entrain de m'envoler et qu'il s'accroche désespérément.

- Ardiel tu m'étouffes là...

Il relâche la pression éloigne son visage et me fixe. Je le regarde perdu. Totalement perdu. Depuis quand avons-nous se types de gestes l'un envers l'autre ? Pourquoi tout change si rapidement ? Pourquoi maintenant ?

Sa main remet une mèche de mes cheveux derrière mes oreilles avant de se poser sur ma joue. Son regard est rivé sur ma bouche et c'est comme un électro choque pour moi.

Je me recule rapidement avant de lui tourner le dos et de passer mes mains dans ses cheveux. J'allais craquer ! Pourquoi arrive-t-il à dépasser chacune de mes limites si rapidement ?

- Lynn ?

- On ne peut pas faire cela. Tu as une copine et je vais partir ...

- Lynn... regarde-moi.

- Non ! Tu ne comprends donc pas ? je me retourne. On ne peut pas, je ne peux pas et tu le peux encore moins... Je ne veux pas...

- Tu ne veux pas ?!

Il me regarde comme si j'avais dit les paroles les plus blessantes au monde. Je savais que cela lui ferait du mal, mais il le fallait.

- Comment cela tu ne veux pas Lynn ?

- Je ne veux pas...

- Mais pourquoi ! Je veux savoir pourquoi ! cri-t-il.

- Parce que mon passé !

J'ai hurlé puis le silence. Il me regarde alors que j'ai des larmes aux yeux, une respiration saccadée et des souvenirs qui reviennent libéré du coffre où je les avais enfermés.

Il tente de faire un pas vers moi et moi je recule.

- N'avance pas, reste loin de moi, s'il-te-plait.

Je sens les larmes montées et il les voit, il ne bouge plus, totalement désemparé. Je pars m'enfermer dans la salle de bain faisant attention à ne pas me regarder dans le miroir.

Deux ans, il m'a fallu deux ans pour recommencer à avancer et il faut que cela revienne maintenant. Il faut qu'IL revienne alors qu'enfin j'avance.

Je me déshabille et entre dans la douche, laissant mes larmes se mêler à l'eau qui ruisselle sur mon corps.