Chapitre 122

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Bercée par la voiture j'ai fini par m'endormir sur l'épaule d'Adriel.
En ouvrant les yeux je me suis réveillée dans un avion. Automatiquement mes muscles se sont tendus, avant que je ne ressente les bras de mon homme m'entourer. J'ai tourné mon visage vers le sien et je l'ai observer dormir.
Il a toujours un visage détendu quand il dort comme si, tout le poids qui repose sur ses épaules s'envolait. A cet instant il n'est plus qu'un homme plus que banal. Sauf que nous sommes dans un jet privé. A cette pensée j'eu un petit sourire. Ses paupières closes me laissent tous le loisir à l'observer sans retenue. Car même si avec le temps, je peux me permettre de l'observer, il y a toujours une petite gène de présente. Comme si je n'avais pas le droit. Car après tout je n'étais personne, et même si je suis devenue héritière d'un royaume perdu. Puis princesse d'un autre royaume et en même temps reine de ce royaume perdu. Que je deviendrai reine d'Endalya dans le futur, je reste personne. Ce ne sont que des titres que l'ont m'a donné. Comment pourrais-je être à la hauteur ? J'ai forcément besoin de lui. C'est peut-être comme cela que nous avons trouvé notre équilibre finalement. J'avais besoin d'être quelqu'un et lui avait besoin de se retrouver avec une femme qui n'était personne.
Sortant de mes pensées, j'ai posé délicatement ma main sur la joue du prince, mon pouce caressant doucement sa joue sur laquelle, on pouvait voir naitre une petite barbe. En regardant de plus près, je me suis amusée à l'imaginer avec une barbe. La barbe que porte Liam lui va bien, dans le style bucheron c'est parfait ! Mais Adriel avec une barbe ? Cela ne colle pas, il perdrait toute sa froideur et son air strict, qu'impose sa mâchoire marquée !
J'embrassais son nez avant de m'éloigner et de rire en imaginant cette barbe. Mon manque de discrétion le réveilla. Il posa sa main sur la mienne en souriant.

- Qu'est-ce qui vous met de si bonne humeur ma tendre épouse ?

- Je vous imaginais avec une barbe identique à celle de votre frère mon cher mari.

Il eu un rire à son tour avant de m'embrasser.

- Vous avez de drôles de pensées ma chère. Mais je voudrai toujours entendre votre si beau rire au réveille.

Il attrapa ma main avant de l'embrasser tel un preux chevalier. N'arrivant plus à me retenir je ris une nouvelle fois.

- Tu en fais beaucoup trop Adriel !

J'ai à peine eu le temps de finir ma phrase, qu'il s'était déjà redressé, que ses jambes se trouvaient de chaque côté des miennes, ses mains appuyées contre le siège juste au-dessus de mes épaules. La tête vers l'arrière, je plonge mon regard dans le sien alors que son front se trouve contre le mien.

- J'en fais toujours trop là ? demande-t-il en approchant nos.

Sa voix était devenue plus basse et enivrante, alors qu'un sourire narquois prenait place sur son visage.

- Tellement que tu tentes de me tenir prisonnière...

J'ai l'impression d'être une petite souris devant un lion prêt à me dévorer. Mais pourtant, je n'échangerais jamais ma place. Un afflux de chaleur monta à mes joues, m'indiquant que je rougissais. L'une de ses mains s'est posée sur mon cou son pousse caressant à son tour ma joue.

- La plus belle des prisonnières alors.

Seulement quelques millimètres séparent nos lèvres et la tension ne fait que monter entre nous. Nous prenons pourtant un grand plaisir à nous faire patienter l'un l'autre, comme pour savoir qui de nous deux serait le premier à craquer.

- Vous êtes un trop beau parleur pour geôlier...

Mes mains étaient remontées sur son dos en laissant une sur son omoplate et l'autre se réfugia plus haut dans ses cheveux. J'ai pu sentir tout son corps se tendre légèrement, des frissons parcourir sa nuque. J'ai souris en voyant l'effet que je lui faisais.

- Mais j'ai plus l'impression que c'est moi qui vous torture mon cher...

Je pouvais sentir sa respiration, nous ne nous lâchons pas du regard. Sa seconde main parcourra alors mon cou le frôlant pour descendre le long de mon bras. Laissant de légères décharges parcourir mon être.

- Tu en es sûr ? Car en ce moment c'est toi qui te cambres sous mes caresses...

Je suis certaine que si une personne nous voyait à cet instant, elle s'attendrait à ce qu'on se saute dessus dans moins d'une seconde. Pourtant nous nous sommes engagez dans une bataille, qu'aucun de nous ne souhaite perdre. Je me suis arquée un peu plus le serrant contre moi, collant ainsi nos poitrines. Je pouvais sentir sa respiration s'accélérer, et la mienne de même. L'un comme l'autre nous en mourant d'envie. En regardant dans ses yeux je vois clairement que ses pupilles se sont dilatées de désir et les miennes doivent être dans le même cas.

- Alors qu'attends-tu ? Tu en pourtant tellement envie...

Ma voix était devenue plus suave, montrant que j'atteint le bout de cette torture. Je meurs d'envie de sentir ses lèvres contre les miennes, elles sont pourtant si proche...

- Tu as raison....

Linéaire : Le Royaume perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant