Chapitre 127

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Tout s'est enchaîné très vite. Il y a eu l'annonce puis, une semaine plus tard notre couronnement et seulement trois jours plus tard la mort du roi. Par la suite nous avons passé huit mois à alterné entre notre royaume et ceux du monde entier sans vraiment pouvoir nous reposer. Tout doucement certains changements ont pu avoir lieu. Bien qu'ils soient que minimes pour le moment. Quelques taxes plus élevées pour les plus riches et d'autres petites choses pour rétablir l'équité dans notre peuple.

Ce matin Adriel m'a laissé un mot, une habitude qu'il a pris lorsqu'il se lève avant que je ne me réveille. Il m'explique que je dois le rejoindre à onze heures dans son bureau après mon rendez-vous mensuel avec Alya. Je m'habille d'un pull en laine blanc avec une jupe noire et des chaussettes en laine de la même couleur.
L'hiver est maintenant bien avancé, nous somme en plein milieu du mois de février le 17, pour être exacte. Le jour de mon anniversaire mais je n'ai pas trop la tête à cela, une chose m'inquiète un peu plus et je devrais avoir la réponse aujourd'hui.

Arrivée devant la porte je toqua et Alya me fit entrer directement, a peine la porte fermée et moi assise qu'elle commence.

- Je viens de recevoir tes résultats des tests de la semaine dernière...Tu es vraiment sûr de vouloir faire cela dans son dos ? Une fois cette enveloppe ouverte tu ne pourras pas faire marche arrière.

Je soufflai doucement sentant l'adrénaline monter tout comme le stress. Cela fait plus de deux semaines que je me pose des questions, et lui passe de plus en plus de temps à travailler sans rien remarquer.

- C'est ton anniversaire... et si c'était une mauvaise nouvelle ? Tu es certaine de vouloir l'apprendre aujourd'hui ? reprend mon médecin.

- Alya si j'ai fait en sorte que mon mari ne sache pas que je venais te voir la dernière fois ce n'est pas pour qu'il l'apprenne immédiatement. Et si je reste encore dans le flou un jour de plus je vais finir folle alors on peut regarder maintenant ?

Elle soupira avant d'hocher la tête et d'ouvrir l'enveloppe. Durant plus d'une minute je la vois analyser les résultats un visage complétement neutre. Mon anxiété est à son maximum, je joue avec mes doits en essayant de capter le moindre froncement de sourcils, ou un micromouvement de lèvres mais rien, jusqu'à ce qu'elle relève la tête pour me regarder.

- Alors ? demande-je.

- Alors, tu as des carences en vitamines et minéraux, mais c'est normal dans ton état...

Elle a un petit sourire, très léger, s'amusant à garder le suspense.

- Oui ou non Aly ! Ne me fait pas attendre plus !

- Oui.

Je soupirai, fermant les yeux pour assimiler les choses. En ouvrant les yeux je regarde l'heure remarquant qu'il ne me reste plus que vingt minutes pour retrouver l'homme que j'aime, à l'autre bout du château.

- Je vais te prescrire un régime alimentaire approprié, du repos et des compléments pour être sûr que ton état n'empire pas. Evite le stress, les chocs émotionnels et...

- Je sais Alya tu m'as déjà tout expliqué la dernière fois. Je vais faire attention promis. Maintenant je vais te laisser.

Je me lève et quitte la pièce d'un pas lent. Sortie de la salle je m'appuya contre le mur avant de prendre une grande inspiration en espérant me calmer. Je ne sais pas vraiment ce que je ressens, mais je sais que je dois en parler avec Adriel, mais cela me met dans un drôle d'état. Comment va-t-il le prendre ? Je secoue la tête pour chasser ses pensées et me dirige vers le bureau. Aujourd'hui, je profite, à fond et après on verra.

J'avance tranquillement avant d'être rejoint par George qui m'escorta jusqu'à la salle ou mon mari passe une bonne partie de la journée. Je travaille aussi sur tous les problèmes de notre pays mais je préfère la bibliothèque ou le jardin pour le faire. De plus chacun gère sa partie, je m'occupe principalement de social et de l'économie du pays alors que lui est bien plus sur les questions de relations internationales et politique, un charabia que j'ai encore du mal à comprendre et à supporter. Ils préfèrent tous parler au lieu d'agir.
George toque avant de me donner un manteau, des gants et une écharpe et me laissa alors que le roi m'ouvre un grand sourire aux lèvres.

- Lynn ! Viens suis moi !

Il attrapa ma main me guidant vers l'entrée du palais. Deux chevaux nous attendaient et sans perdre de temps nous avons quitter le palais. Je reconnue bien vite le chemin nous menant à notre maison, me lançant alors dans une course avec mon époux. C'est dans les rires que nous arrivons, rires qui s'arrêtèrent quand je vis ma famille et mes amis présents autour d'une grande table.
Je me suis retournée vers mon homme en souriant, émue. Lui était déjà descendu de cheval et m'aida à faire de même. Je l'embrasse en le remerciant avant de partir vers ma famille.

Nous avons passé toute l'après-midi à parler et à jouer dans la bonne humeur, mais à chaque fois que je voyais le ventre rond de ma belle sœur je sentais mon cœur se contracter. Max et elle avait l'ai si heureux. Mais avec ce que j'avais appris ce matin je me sentais légèrement triste de ne pas pouvoir offrir cela à Adriel.

La fête se termina lorsque mon mari me déclara, après un appel, que nous devions tous les deux rentrer au château pour une affaire urgente. Peinée je saluai ma famille avant de repartir vers le château.
Nous ne passons pas par la grande entrée cette fois-ci mais par l'arrière du palais. Cette zone allait avec de vieux bâtiments qui n'ont pas servis depuis des années mais contrairement à la friche que je pensais trouver, nous nous trouvions dans une belle allée entourer d'arbres qui doivent certainement être des arbres fruitiers pour un futur verger. Mais ce qui m'étonna le plus c'est de voir une cinquantaine d'enfants de tout âge nous attendre encadré par des adultes. Je reconnue Phélix, qui était venu avec moi à Nurry et d'autre chercheur, ainsi que des servantes s'occupant de l'éducations des enfants présents aux château, eux aussi étant présent.
Encore une fois il m'aida à descendre alors que je le regarde sans comprendre. Main dans la main on s'approcha un peu plus d'eux avant que le chef de royaume ne déclare.

- Ma reine voici la première école du pays allant du primaire jusqu'au études supérieures, seulement en recherche médicale, et acceptant tous les milieux sociaux, avec une capacité d'accueil pour ce qui viennent de loin ou les orphelins.

- Tu...depuis quand...je...

- Tu en ais la directrice. J'ai commencé a tout organisé il y a environs neuf mois. Je ne te cache pas que ce n'est pas encore totalement fini, ton laboratoire et quelques salles de classes ne sont pas prêt mais les premiers élèves sont pressés de commencer !

Epoustouflée je ne su quoi répondre mais je me retrouvai à arpenter les couloirs de mon école, mais pour combien de temps...
Après avoir fait le tour des locaux et au vu de l'heure nous avons choisi de rentrer dans nos appartements, je n'ai pas arrêté de le remercier tout au long du repas pour cette journée parfaite. Et pourtant je me sens obligée de lui en parler. Même si cela doit transformer cette magnifique journée en un horrible cauchemar.
Assis dans le canapé, entre ses bras à regarder le feu danser je rassemble tous mon courage pour me retourner et le regarder.

- Adriel, je dois te dire quelque chose d'important...

Linéaire : Le Royaume perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant