Chapitre 23

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Une échelle me permet d'arriver à l'étage d'où je fais tomber du foin et trouve trois œufs. Je crois que c'est les seules protéines que je vais manger durant deux mois... Je redescends et donne ce foin à la vache et son veau. Il y a une bouteille en verre vide à côté du boxe. Et si elle a un bébé cela veut dire qu'elle a du lait. Mais pour le moment il faut que je trouve du bois, il doit bien en avoir ici. Je me mets à arpenter toute la grange. J'ai trouvé, de la farine, des patates comme l'a dit Diane mais aussi une petite serre où pousse des potirons, des aubergines et deux trois autres légumes. Il y a aussi des graines pour les poules, qui se sont jetées dessus lorsque je leur ai donné. Mais pas de bois. Ni aucuns autres animaux.

Je décide donc de ressortir et faire le tour de celle-ci. Je commence par où je suis arrivée mais rien et c'est lorsque j'arrive au dernier côté que je trouve l'abri à bois avec une hache et un énorme morceau de bois. J'ai compris. Il faut que je fende les bûches, elles ne rentrerons pas dans le poil sinon. Sans perdre de temps je me mets au travail. Je dois avouer que cela me fait un bien fou. Je me dépense et je suis énervée. Ils avaient plein de moyens pour me faire venir ici et celui qu'ils ont choisi me déplaît fortement. Après environs une demie heure j'entends un aboiement. Dans mon cerveau une alerte s'allume.

 Les loups ! 

Je prends le bois et les œufs et le potiron que j'ai ramassé et garde bien précieusement ma hache. On ne sait jamais. La grange et bien fermée donc les animaux sont en sécurité. Mais moi il faut que je remonte.

La cagette contenant tout ce que je viens de récupérée sous un bras et la hache de l'autre côté je rejoins la cabane d'un pas rapide. Quand j'arrive je trouve des traces de loup ou de chiens je sais pas mais j'ai peur.

Je resserre ma prise sur la hache et me prépare à frapper au cas où. Devant la porte je vois du mouvement et avec une poussée d'adrénaline je monte et me retrouve face à un chien. Toute la pression retombe sauf qu'au milieux des traces il y en a d'humain. Et pas les miennes. Je pousse la porte et remarque qu'elle s'ouvre alors que je l'avais fermée à clé. J'entre brandissant de plus belle ma hache. Le bruit provient du salon, je m'y dirige et voyant du mouvement sur ma gauche je m'apprête à taper lorsqu'une main m'arrache mon arme avec une grande force.

- Du calme demoiselle. Je suis juste là pour voir si vous êtes réveillée et à en voir votre réaction. Vous avez l'aire de vous porter à merveille. déclare une voix masculine.

Je me retourne pour faire face à un jeune homme de la vingtaine je dirais. Il fait au moins deux têtes de plus que moi et deux fois ma largeur. Comment dire ... je ne fais pas le poids face à lui.

- Vous êtes muette ? me demande-il l'aire sournois.

- Non et rendez moi mon hache.

Il la pose simplement à l'entrée en refermant la porte. Je reprends alors.

- C'est le roi qui vous envoie je paris...

- On va dire cela comme ça.

- Maintenant que vous avez vu que je vais bien vous pouvez partir.

Je rattrape ma cagette que j'avais laissé dans l'entrée et me dirige vers le salon. Je pose tout devant le poil, mais sentant toujours la présence de l'homme je me retourne.

- Vous voulez quoi encore ? demande-je.

- Je veux juste voir une petite bourge tenter d'allumer un feu. dit-il moqueur.

Je le regarde avec une regard remplis de défi, il ne sait pas qui je suis lui.

Sur le poil il y a un allume feu qu'il suffit de frotter avec un couteau. Je me lève et remarque que l'homme possède un couteau à la taille. Je m'approche de lui en disant:

- Vous allez voir de quoi est capable la petite bourge.

A la fin de ma phrase je m'empare du couteau ce qui le fait sursauter et moi rire. Je reprends alors la parole.

- Allons, le gros dur aurait-il peur ? Je vais pas vous tuer, ce ne serait pas mon genre.

Je le voit sourire comprenant que je répondrai à ces taquineries par la même chose. Je place correctement le bois prenant bien soin de mettre un peu de foin, puis du petit bois. Je fais des étincelles qui font dès le premier coup de jolies flammes. Et tourne la tête vers l'homme qui ouvre grand la bouche.

- La prochaine fois, renseignez-vous un peu plus. Je suis très loin d'être une bourge. Je vivais dans les quartiers pauvres de Jakéna avant d'être sélectionnée, alors faire des feu je maîtrise. Maintenant vous pouvez partir.

- Ok c'est bon j'ai compris. Mais pourquoi vous envoyez ici? Les épreuves ne durent que quelques jours vous n'allez rencontrer aucuns problèmes....

- Je reste deux mois.

- Quoi ?! s'étonne-t-il.

- Et bien vous n'êtes pas vraiment au courant dites donc ! rigole-je.

Je pose une bûche et me relève pour lui faire face alors que lui souffle un:

- Mon père est devenu fou !

- Votre père ? Le roi ?

- Ouais... Il est taré, on laisse pas une gamine de dix-huit ou dix-neuf ans seule ici en plein hiver et avec les loups qui approche durant deux mois !

- Dix-sept.

- Quoi ?

- J'ai dix-sept ans. Et je ne savait pas qu'il avait deux fils.... Je crois que vous allez rester un peu plus longtemps que prévu.

Il me regarde avec interrogation et je lui dis:

- Je veux des explications et le soleil est entrain de se coucher. Alors même si vous êtes baraqué comme je sais pas quoi, hors de questions de vous laisser seul dehors avec les loups qui rodent.

- Je suis pas seul il y a Malo.

- Vous ferez pas le poids contre une meute de loups. Et vous ne devez pas vivre très proche d'ici, sinon ce serait trop facile.

Il souffle et dit:

- Ouais ce serait trop facile.

- Donc pas le choix vous restez ici ! J'ai un peu de rangement à faire et le repas, donc posez-vous et expliquez-moi comment cela ce fait qu'on ne sache rien de votre existence.

Linéaire : Le Royaume perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant