Chapitre 117

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J'ai simplement hoché la tête très stressée tout à coup. Je me suis accrochée au bras de mon père avant de nous aventurer dans les couloirs du palais. Il me guida mais je remarquai que nous ne nous dirigions pas dans la bonne direction.

- Papa le mariage se fait dans la salle de bal...

- Il y a eu quelques changements, mais ne t'inquiète pas tout est comme il doit être.

Nous continuons à avancer avant de passer la porte d'entrée du château. Une petite fille me tendit une rose que je m'empressais de prendre remarquant que je n'avais pas de bouquet. Une foule immense nous accueillie, je restais ébahie et émue, n'arrivant pas à faire un pas le stress à son paroxysme. Tous avaient les yeux sur moi, j'avais l'impression de ne pas être à ma place, pas du tout même. Je ne voulais qu'une chose m'enfuir.
Mais je suis heureuse d'être là. La musique résonne et la foule se tait totalement, ils me regardaient avec une certaine admiration qui me laissa sans voix. Je voyais qu'ils me soutenaient, qu'ils avaient envie que je sois celle qui se mari avec le prince.

Je crois que c'était la seule chose qui me manquait. Le fait que d'une manière ou d'une autre, le peuple m'accepte en tant que future souveraine. J'ai alors fait un pas pour amorcer la descente des escaliers. Mon père sourit alors que je m'arrête une nouvelle fois pour récupérer d'autres fleures, que d'autres enfants me tendaient. J'ai fini par arriver face à une assemblée assise, les visages tourner vers moi. Au bout de l'allée se trouvait Adriel dans un costume.

Le fait de le revoir enfin, de pouvoir le fixer me fit monter les larmes aux yeux. Il avait un grand sourire tous en me regardant. Pour la première fois je me sentais unique et absolument magnifique. Je finis par arriver face à lui. Mon père lui confia ma main, le prince m'aida à monter sur la petite estrade en bois. Nous étions devant le lac, tout avait été réaménagé pour placé des arches fleuris. C'était simple et magnifique, cela me correspondait. Pourtant les fleurs étaient rares et prouvait la puissance du pays. Le mélange parfait pour nous finalement.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire, j'étais simplement heureuse. Enfin, je me sentais à ma place, le temps qu'il est à mes côtés. La cérémonie se déroula sans encombre, j'ai croisé le regard d'Anastassia qui essuyait ses yeux un sourire aux lèvres. Ma famille et mes amis, au premier rang, semblaient aussi touchés. Le moment d'échanger nos vœux arriva et c'était à moi de commencer. Avec une grande inspiration je commençais.

- Adriel, je ne peux plus t'appeler son Altesse, je ne peux pas te promettre de ne plus avoir de conflit avec toi. Je ne peux pas te promettre la plus belle des vies, sans aucunes embuches. On va se taquiner, se crier dessus, être en désaccord. Je sais par contre que ce sui fait que nous arrivons à avancer c'est notre capacité à surmonter chaque désaccord, chaque crise, chaque problème, ensemble. Je sais que je t'aime bien plus que je ne pourrais aimer une autre personne. Je t'aime pour celui que tu es, ce garçon que j'ai rencontré la première fois, perdu dans la forêt. Pour l'homme qui m'a fait sortir de mes gonds, pour celui qui a su me rassurer, pour celui qui arrive à me faire passer des larmes, aux rires.
Je sais d'avance que malgré la distance, malgré la maladie, je t'aimerai, je te soutiendrai.

Il y avait eu quelques rires et on entendait en écho mes paroles retransmises à la foule plus loin. Ce fut autour de l'homme que j'aime de parler.

- Lynn, j'ai succombé la première fois que je t'ai rencontré, pour ta gentillesse et ton altruisme, il y a trois ans. Tu m'as rendu fou les premiers temps où nous nous sommes retrouvés. Je me suis senti vide à chaque fois que tu devais partir et totalement comblé une fois que tu te retrouvais dans mes bras. Tu as réussi à briser cette glace, à voir l'homme avant de voir le prince. Tu as tous ce don je manque, tu me fais redécouvrir le monde. Et pourtant nous en avons vécu des péripéties. Tu as la capacité de pardonner ce qui semble impardonnable, de rendre l'impossible, possible. Tu as conquis notre peuple, le monde mais surtout mon cœur. C'est car je sais que mon cœur t'appartient que j'ai la certitude que nous allons pouvoir tout surmonter.

Je retins avec difficulté mes larmes alors que je vois beaucoup de personnes pleurer. Le chef de cérémonie déclara alors :

- Lynn Stonheart voulez-vous prendre pour époux Adriel Edouard d'Endalya ?

- Oui je le veux. dis-je en souriant.

- Adriel Edouard d'Endalya voulez-vous prendre pour épouse Lynn Stonheart ?

- Oui, je le veux.

Nos bagues passé autour de nos doigts en souriant. J'avais cependant oublier cette dernière partie du discours.

- Je vous déclare mari et femme, si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais.

Il y eu alors un très lourd silence.


Linéaire : Le Royaume perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant