Chapitre 120

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J'ai posé ma tête contre son épaule avec un petit sourire, un sourire qu'arborait Anastassia lorsqu'elle nous voyait, Adriel, et moi l'un proche de l'autre. Le couple sursautèrent et nous regardèrent gêné et surpris de nous voir tous les deux dans la pièce.
Remarquant que le prince ne savait pas quoi dire ainsi que tous les autres, je me contenta de regarder la reine avant de déclaré un simple ''alors ?...'', d'un ton joyeux et légèrement curieux. Après tous nous avons bien le droit à une explication. Tout ce cinéma qu'ils ont monté, pendant vingt ans à bien une origine et une raison. La femme eu un léger rire, ce qui eut pour conséquence de détendre l'atmosphère. Le roi nous fit signe de la main de nous installer sur les deux sièges.

Ma belle-mère se remis dans la position qu'elle avait avant qu'on ne les interrompe mais resta légèrement plus droite. Sur le lit, ils nous regardaient sans trop savoir comment commencer. Adriel était pourtant encore tendu, il faut avouer qu'il en a voulu à son père pour lui avoir cacher l'existence d'une partie de sa famille, mais aussi le fait que sa mère était toujours en vie. Mais son corps montrait aussi qu'il était stressé de savoir la vérité, sa jambe se relevant rapidement. J'ai attrapé sa main en lui faisant un léger sourire. Cherchant à l'apaiser j'ai serré doucement sa main, un geste qu'il m'a rendu quelques secondes plus tard avant de demander :

- Pourquoi avoir fait croire à la mort de Mère ?

Anastassia et le roi se sont regardés avant que sa Majesté ne se lance.

- Lynn, je vous avais dit que la vie nous imposait parfois de faire le choix entre l'amour et le bien de la majorité...

Je sens une pression sur ma main, Adriel doit croire qu'il cherchait encore à nous séparer, mais il avait fait le contraire, il faut qu'il soit au courant. Je caresse le dos de sa main avec mon pouce avant de répondre :

- Vous m'aviez conseillé d'essayer d'éviter de faire ce choix...car vous en connaissiez le prix, je m'en rappel oui.

- Bien, lorsque nous avons appris qu'Anastassia était enceinte, il y avait beaucoup de soulèvement, toujours fait par les mêmes personnes, les mêmes qui vous ont causé des problèmes il y a peu. Mais le peuple avait peur car ils attendaient un héritier depuis longtemps... commence le roi.

- Nous avons donc fait une annonce officielle, le royaume se divisait et cette annonce avait pour but de réunifier...mais...continue la reine.

- Les conspirationnistes ont choisi d'éliminer l'héritier et la reine par la même occasion, la grossesse était compliquée et dangereuse pour vous deux... Il a fallu vous protéger le plus possible, mais cela ne suffisait pas. Nous avons dû vous déplacer dans tout le pays et le jour de ta naissance est arrivé Adriel. Ta mère à presque perdu la vie. Lorsqu'elle s'est réveillée...

- J'ai demandé à me faire passer pour morte. Coupe la femme. Nous avons donc fait passer l'annonce de ma mort et celle de ta naissance. Mais on cherchait toujours à te tuer. Malgré les mesures de sécurité et les répressions que mettait en place Nathanael. Je suis donc partie avec toi durant un an, nous avons voyagé un peu partout dans le monde sous différentes identités.

Il m'a fallut plusieurs secondes avant de comprendre que Nathanael était le prénom du roi. J'avais beau le savoir, je ne l'ai jamais dit, même dans mes pensées. J'ai regardé mon mari encaisser ces révélations, serrant de temps en temps ma main.

- Mais quand tout s'est calmé, pourquoi ne pas l'avoir arrêté ? demanda-t-il.

- C'est là que tu te trompes mon fils, cela ne s'est jamais réellement calmé et dire au peuple que nous lui avons mentis serait les retourner contre nous et donner le pouvoir aux conspirationnistes. Lorsque vous êtes rentrés...vous m'aviez tellement manqué que je ne pouvais plus vous laisser partir, je voulais te voir grandir, je voulais être aux côtés de ma femme et égoïstement j'en ai oublié que vous aviez besoin l'un de l'autre. Car je savais que, si un jour, vous vous retrouviez, vous alliez me laisser. J'ai installé une puce sous la peau d'Anastassia qui m'indiquait ou elle se trouvait et me signalait si elle quitter le quatrième étage. Je t'ai fait surveiller bien plus que nécessaire durant toute ton enfance et ton adolescence de peur de te perdre ou que tu ne te retrouves face à ta mère.

Le roi avait baissé la tête suite à ses confidences, les épaules baissées. Je ne l'avais jamais vu comme cela, si triste. J'avais l'impression qu'il portait un poids tellement lourd, une peine immense. Alors que du coin de l'œil je pouvais voir et sentir la colère de son fils. Quant à moi je restait mitigée, mais surtout émue.


Linéaire : Le Royaume perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant