De son côté le prince se rend dans le bureau du roi qui venait de l'appeler. Il ne sait pas pourquoi, et ne devine encore moins ce qu'il va se passer dans les jours à venir. Il toque son père l'autorise à entrer ce qu'il fait. Il s'assoie et attend que son père parle. Celui-ci à toujours ce faux sourire sympathique et son regard terrifiant. Il commence:
- Mon fils dis-moi le prénom de trois des sélectionnées.
- Maya, Éva et Lila pourquoi ?
- Tu pars avec ces trois jeunes filles pour une semaine maintenant.
- Comment cela père, je ne peux pas j'ai des engagements....
- Ne t'inquiètes pas pour cela Adriel. Tu pars maintenant les filles t'attendent déjà.
- Et les cours pour Lynn qui s'en chargera ?
- Un professeur. Ne perds pas de temps et pars.
Voyant le regard sévère du père et son sourire disparaître je remarque son agacement et fais ce qu'il dit. Il se dirige vers l'entrée où effectivement une voiture et les trois filles l'attendent. Sans le savoir il enclenchait un mécanisme complexe et dangereux.
Durant tout le trajet le prince ne se posait qu'une question. Comment allait Lynn allait le prendre? Elle a un caractère si complexe et pourtant elle est tout ce qui a de plus simple. Elle ne cherche ni le pouvoir, ni l'argent, ni même son amour. Elle l'oblige à ce poser beaucoup de questions et sans s'en rendre compte et malgré leurs constantes provocations, il arrive à voir toute sa générosité et sa gentillesse. Elle serait capable de se sacrifier pour le bonheur d'une personne, même si elle ne l'avait pas dit explicitement rien que les paroles qu'elle avait utilisé la veille face à la journaliste ou encore le fait d'accepter de jouer devant lui rien que pour la petite le prouvait. Mais elle était têtue et bornée, tout ce qui semblait simple est complexe. Ses tenues en elles même, elle fait le contraire de toutes les autres filles et elles lui donne un aire de petite fille sage alors que ses jupes sont bien trop courtes, un parfait mélange qui nous oblige à prêter attention au moindre détail de sa tenue.
Si seulement il s'y était pris d'une meilleure façon à son arrivée et depuis qu'il la connait, elle ne serait pas aussi méfiante et froide. Mais elle avait son caractère sa manière de lui répondre qui l'énervait autant qu'il l'appréciait. Elle osait, elle n'avait pas peur, elle disait tout simplement la vérité. Et il y avait ces moments de gentillesse avec des pointes d'humour qu'il n'a eu que peu de temps pour découvrir, ses moments où en voyant le sourire d'un enfant elle s'attendrissait et même lorsqu'elle était en colère il y avait ce petit truc qui la rendait belle. Et lorsqu'elle avait osait le tutoyer il s'était passé quelque chose chez le prince, une sorte de soulagement. Le soulagement de se sentir lui même, sans toutes ses étiquettes qu'on lui imposées. Avec elle il était lui et même les coups de colère qu'ils avaient été pour lui un moment bien plus agréable que ce qu'il vivait avec toutes les autres filles. Mais à chaque fois il disait une chose blessante. Et même si elle ne souhaitait pas le montrer, il pouvait voir dans ses yeux la petite étincelle disparaître. Et il s'en voulait, l'empêchant même de fermer l'œil de la nuit, ne souhaitant qu'une chose, s'excuser, et quand il tentait de le faire, elle lui en voulait tellement qu'elle le poussait à bout. Comme un moyen de protection de sa part, mais lui ce qu'il voulait c'était savoir ce qu'il y avait derrière son grand caractère et sa langue bien pendue. Il voulait savoir pourquoi sa famille lui était si importante. Alors que pour lui il ne faisait que la haïr sa naissance. Un père qui aurait préfère qu'il ne naisse jamais et une mère absente depuis le jour de sa venue au monde. C'était tout le personnel qui l'avait éduqué et donnait un peu d'amour. Devoir choisir une fille parmi vingt et ne pas prendre le temps de savourer la vie ou même leur compagnie le faisait enrager. Tout ce que lui il voulait c'était être heureux et aimé. Il ne pense même pas savoir aimer, et c'est peut-être là le problème qu'il y a chez lui. Car même si il le voulait il ne réussirait pas à faire les choses bien. Il lui a toujours manqué une chose et c'est pas avec ces filles qu'il trouverait ce qui lui manque.
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Linéaire : Le Royaume perdu
Romance2544 après JC, une troisième guerre mondiale et de nouveaux pays. A leur tête, des rois, des reines. Tout en bas le peuple pauvre. La seule possibilité de monter, la sélection, vingt filles tirées au sort dans tout le pays. Un prince, froid et dist...