Linéaire : Le Royaume perdu

Chapitre 102

J'ai attendu quelques minutes avant d'entendre la porte s'ouvrir. Sachant pertinemment qui venait d'enter j'ai indiqué de la main le fauteuil en face de moi. Le repas approchant je regarde Marie appeler les enfants pour qu'ils mangent avant les adultes. Je le sens bouger sur son siège sans pour autant oser ouvrir la bouche. Les enfants sous partis je tourne ma tête vers le prince déclarant.

- Vous compter parler ou rester muet encore longtemps ?

Il baisse la tête et souffle avant de murmurer :

- Je suis désolé Lynn... Je voulais seulement te protéger...

- Ce n'est pas en m'isolant de tout que tu vas me protéger. Si tu m'en avais parler au lieu de jouer toute cette comédie, j'aurais compris et accepter qu'on me protège ! Ce n'est même pas pour cela que je t'en veux mais pour ce que tu as dit !

- Lynn...

- Non tu me laisse finir. Tu sais ce que cela fait d'entendre tout ce que tu m'as sorti ? Les yeux dans les yeux ! Bon sang ! Comment veux-tu que je le prenne bien ?! Comment je peux être sûr que tu ne me mens pas ?! Tu as déjà délibérément caché tous les dossiers sur mon royaume ! Tu me dis que je te mens, mais toi tu fais tout pour m'empêcher de faire ce que j'ai à faire. Alors que moi, je te soutiens, je t'aide, je fais tout ce que je peux pour ne garder qu'un royaume unifié ! Tu es un très bon acteur, alors comment je sais que là tu ne me mens pas ? Je ne peux faire confiance à personne... et la meilleure chose que tu as trouvé c'est de me prouver que si jamais j'essaie cela est voué à un échec...

Il n'ose pas me regarder, je le regarde avant de soupirer et de détourner le regard. Son silence me déçoit et je sens mon ventre me faire souffrir. Après ce qui me parait des heures il attrape très délicatement ma main. Tellement que je n'ose pas la retirer. Mon regard se tourne vers lui.

- Je ne peux pas retourner dans le passer Lynn... Je voulais te protéger mais tu es tellement têtue quand tu t'y mets... Laisse-moi deux jours. Deux jours rien que tous les deux...

- Et après qu'est-ce qui se passera ?

- Je n'en sais rien Lynn mais je ferai tout pour que ça aille mieux entre nous...

- Deux jours Adriel.

Il ressert ses doigts autours de ma main et ses lèvres se posent sur mon front. Je ferme les yeux appréciant le contacte. Et c'est à se moment que je me rends réellement compte que je lui ai dit que je l'aimais... Je lui ai avoué mes sentiments au pire moment. Ses lèvres quittent mon front et ses doigts relâchent leur prise. Il commence à s'éloigné et lorsqu'il arrive à la porte je l'appelle.

- Adriel, fait cesser le couvre-feu...

- C'est déjà fait Lynn et Marek va partir dans une heure.

- Tu peux lui dire de passer me voir ?

Il hoche simplement la tête et quitte la pièce.

Marek est passé me voir et je lui ai demandé de prévenir ma famille de leur venue au le château qui aura lieu dans une semaine. Je lui ai laissé une lettre qui leur est adressé pour convaincre mes parents. Diane est apparue par la suite et m'a aidé à me préparer pour le départ, elle m'a fait un sac, puis m'a simplement dit de patienter jusqu'à ce qu'Adriel vienne me chercher.

C'est lorsque le soleil a commencé à décliner qu'il est rentré dans ma chambre. Habillé simplement il m'a soulevé sans aucun problème et a commencé à marcher. En remarquant que chaque personne nous croisant, nous étudiait du regard, et se mettait à murmurer si jamais elles étaient en groupe, j'ai caché ma tête contre son torse.

Son parfum m'entourant complètement, ses bras me serrant délicatement et ses pas me berçant je finis par m'assoupir. Je sentis un courant d'air frai nous entourer avant d'être déposer sur ce qui me semble être un cheval. La main d'Adriel caressant mon visage et sa voix m'appelant m'oblige à ouvrir les yeux. Son visage juste en face du mien, les yeux dans les miens et un petit sourire il me souffle :

- Restes réveillée encore deux minutes le temps que je monte derrière toi.

Je me contente d'hocher la tête me tenant à la crinière du cheval alors que ses bras me lâchent et qu'il se place derrière moi. Il attrape les rênes, me plaçant contre son buste avant que ses bras m'entour une nouvelle fois et que nous quittions le palais.