Linéaire : Le Royaume perdu

Chapitre 90

Comme à mon, habitude je me lève la première et je commence directement par enlever tout ce qui barre la porte sans réveiller le prince ce qui m'étonne vu le bruit que j'ai fait. J'ouvre la porte et ouvre rapidement les volets j'entends un grognement ce qui me fait rire. Je finis par me mettre au centre de la clairière et regarder les dégâts. Il y a des arbres au sol mais aucun n'a réussi à atteindre la maison. De nombreuses feuilles sont tombées des arbres comme si l'automne avait déjà bien commencée. Il y a aussi une quantité phénoménale de branches au sol. L'air et les rayons du soleil sur mon visage me donne l'impression de revivre. Je prends une grande bouffée d'air avant d'entendre une voix déclarer :

- Lynn, t'as intérêt à courir vu comment tu m'as réveillé !

Je le vois passer la porte et me fusiller du regard. Je lui souris et lui tire la langue avant de partir en courant vers l'autre bout de la clairière. J'entends aux feuilles qui crissent sous ses pas qu'il me suit. Je saute par-dessus des troncs d'arbres couchés au sol, en esquive d'autres avant de regarder derrière moi pour voir si il réussi à me rattraper. Effectivement il est a moins d'un mètre de moi mais ne semble pas avoir remarquer la branche au sol, tendant les bras pour m'attraper il se retrouve d'un coup au sol m'entrainant à son passage.

Ne pouvant plus me retenir j'éclate de rire et le prince me suit, sa tête sur mon dos il ne semble pas décider à bouger. J'essaie de me dégager mais il me retient alors je relève la tête et remarque l'un des bêtas de la meute de loups nous fixer. J'arrête immédiatement de rire et vois le loup faire demi-tour pour se diriger vers la forêt.

- Adriel, il y a un des loups qui m'a clairement fait signe de le suivre lâche moi.

Il me lâcha directement en se redressant, sans perdre de temps je me relève à mon tour est je commence à partir en lui faisant signe de me suivre. Entrer dans la forêt n'est pas la meilleure idée, des branches pourraient tomber à n'importe quel moment mais si il est venu me chercher c'est qu'il se passe quelque chose pour eux. Je ne pensais pas être si importante pour eux. Nous avons rapidement retrouvé le loup le suivant à une distance respectable sans dire un mot. Adriel avait attrapé ma main comme s'il souhaitait me protéger de quelque chose se mettant devant moi.

Après une dizaine de minutes de marches nous nous sommes retrouvés dans le lieu où le prince d'Endalya m'avait retrouvé quelques jours auparavant. Nous avons cependant continué à avancer jusqu'au terriers des loups et très rapidement j'ai aperçu des louveteaux tout juste capables de se mettre debout et de marcher une des mères les poussant pour qu'ils avancent.
Le fils du roi a voulu s'approcher mais l'alpha s'est avancé vers nous en grognant. J'ai tiré le jeune homme vers moi et je me suis placée devant. Ici c'est moi qui suis la mieux placée pour protéger pas lui.
Je me suis assise un mètre devant Adriel et lui s'est reculé encore d'un pas restant debout, sur ses gardes. La jeune louve, s'est alors approchée de moi, me regardant, m'étudiant comme je l'avais fait avec eux. J'ai laissé mes mains ouvertes sur mes jambes pour leur montrer que je n'avais rien de dans les mains. Nous nous observées l'une l'autre pendant quelques minutes alors que l'alpha et le prince nous surveillaient tendu et aux aguets. Puis elle s'est levée est à pousser un petit vers moi j'ai tendu ma main doucement pour ne pas les brusquer.

La femelle à regarder ma main puis à poser son museau sur ma main avant de la lécher doucement puis elle guida le petit pour qu'il pose à son tour sa tête sur ma main. Je ne bouge pas d'un pouce, attendant simplement. Je souris comme une enfant émerveillée face à cette rencontre. C'est très rare qu'une espèce sauvage veuille autant se rapprocher de l'espèce humaine et cela se fait avec moi.

Après quelques secondes le petit repart et la louve aussi me faisant comprendre que nous avions finis pour aujourd'hui. Je me suis relevée doucement et j'ai pris la main du prince pour aller vers clairière une fois éloignée je commence doucement à réaliser.

- C'était...

- Insensé, irréfléchi et totalement dangereux.

Je me tourne pour lui faire face.

- Non ! C'étais splendide, rare et magnifique ! Ce n'est pas car pour toi cela semble déraisonnable que ça l'est vraiment. Ils ont juste confiance en moi Adriel et ce sont des loups, c'est rare, unique peut-être même. Cela rend encore les choses plus belles.

- Tu risques ta vie !

- Et alors ? On peut mourir à tout moment, c'était plus dangereux de rester dans la tempête comme on l'a fais que d'aller les voir...

Il m'a regardé avant de me prendre dans ses bras d'un coup et de me souffler à l'oreille :

- Ne me refais plus jamais cela.

Après quelques minutes il s'est redressé pour me regarder.