Chapitre 125

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J'ai passé le reste de la soirée à essayer de bouder. Ce qui s'est soldé par un échec évidemment mais il a eu le mérite d'avoir insisté un bon moment. Puis le reste de notre lune de miel est passé à une vitesse surnaturelle.
Adriel m'a expliqué que nous nous trouvions sur une île qui avait quadruplé de taille en seulement une dizaine d'années. Un volcan effusif est à l'origine de tout cela. La maison est cependant dans un endroit sûr de l'île et nous avons pu en visiter une grande partie durant notre séjour. Il n'y a qu'une ville sur toute l'île ou nous pouvons trouver tout ce qui est nécessaire pour vivre.

Pour une fois nous avons profité du fait d'être seuls, et pas seulement dans nos appartements. Cela nous a rapproché encore plus qu'avant, et a entrainé bien des débats pour savoir qui de nous deux avions raison. Et malgré cela je n'ai toujours pas réussi à passer le cap. On a essayé, plusieurs fois mais à chaque fois je me bloque dès qu'il commence à me découvrir...
Il a beau me dire de prendre mon temps, j'ai envie de passer cette étape qui est si importante pour un couple. Et ce n'est pas comme si je ne voyais pas que lui aussi en souffre, je ne veux surtout pas qu'il croit que c'est de sa faute.

Possédant simplement un peignoir sur moi je suis sortie de la douche pour rejoindre la chambre. Une musique douce raisonne dans toute la pièce doucement, comme chaque soirée que nous avons passée ici. Adirel est sur le lit entrain de lire laissant seulement sa lampe de chevet allumée.
J'ai laissé tomber mon seul habit la tête baissée rougissante avant de m'avancer vers le lit. Je peux sentir son regard sur tous mon corps. Je l'avais entendu bouger grâce au bruissement des draps. Je suis montée sur le lit en rougissant encore plus. La main du jeune homme apparue dans mon champ de vision. J'ai attrapé sa main alors que sa voix retentis, légèrement plus basse que d'habitude.

- Lynn...regarde-moi.

Mon regard se fixa sur son torse nu, légèrement sculpté, il était devenu un peu plus bronzé, grâce à ces dix jours, exposé au soleil. Il m'attira vers lui alors que sa seconde main se posa sur ma joue.

- Dans les yeux...

Sans me forcer il me laissa remonter mon regard doucement. Passant par sa bouche entre ouverte qui me donne de l'embrasser, puis par son nez droit avant de me perdre dans ses yeux bleu foncé et ses pupilles dilatées. Il relâcha ma main pour poser la sienne sur ma taille et m'incité à l'enjamber.

- Tu es magnifique Lynn...

Ces simples mots ont suffi à me rendre aussi rouge qu'une tomate. Pourtant, son regard me prouvait qu'il est des plus sérieux. Le dos calé contre la tête de lit il s'est redressé et m'a embrassé avec douceur. Ses mains me caressant doucement alors que les miennes se retrouvent dans ses cheveux. Rapidement le baiser se fait plus passionner et ses mains plus aventureuses. Une de ses paumes sur ma nuque, alors que celle sur ma taille remonte le long de mon dos me rapprochant de son corps, avant de se diriger vers ma poitrine.
Mes jambes ont fini par entourer sa taille alors que ma main droite explore son dos. Plaqué contre lui, il fini par me faire basculer en arrière, m'allongeant sur le lit avant de rompre notre baiser.

- Lynn...dit-il d'une voix encore plus grave. Tu es sûr de toi ? Car je risque de ne plus pouvoir m'arrêter...

Bien qu'encore nerveuse je l'ai embrassé avant de lui répondre.

- J'en suis certaine.

Il ne lui a pas fallu plus pour se jeter une nouvelle fois sur mes lèvres et m'embrasser avec fougue. Avant de nous séparer en me murmurant :

- Laisse-moi m'occuper de toi avant...

Sa bouche est descendue le long de mon cou y laissant un suçon pour prendre son chemin vers ma poitrine.

Je me suis réveillé dans ses bras alors qu'il s'amusait à faire parcourir ses doigts sur mon dos. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en rougissant en repensant à la veille. Je me suis redressée pour l'embrasser avant qu'il ne me fasse basculer pour se retrouver au-dessus de moi. La veille le faire avait été quelque chose de lent, il avait tout fait pour me rassurer et me faire oublier ce qui me faisait peur. Et il avait réussi.
En nous séparant j'ai jeté un regard au réveil avant de voir que nous n'avions plus qu'une demi-heure pour nous préparer. La main de mon amant remontant vers mon sein je l'ai stoppé en soufflant doucement :

- Ce n'est pas que je ne veux pas mais il nous reste seulement trente minutes avant de partir. Si on commence maintenant, on n'aura jamais le temps de nous habiller...

Je l'ai fait basculer à mon tour avant de l'embrasser et de quitter le lit pour me rendre vers la salle de bain sous ses protestations.

Nous avions fait tout le trajet sans encombre et surtout sans nous lâcher, profitant de nos derniers instants d'intimité.
Une voiture nous laissa finalement devant le palais. Nous avons à peine le temps de poser le pied au sol qu'une dizaine de personnes nous entourent. Il y a deux caméraman, Georges, Lucie et Diane et des valets qui récupèrent les bagages.

- Votre majesté il faut que vous alliez immédiatement voir sa Majesté le roi. Seul. déclara Diane en me voyant ouvrir la bouche.

Elle ne lui laissa pas vraiment le temps de parler l'entrainant avec elle. J'ai pu voir une certaine panique dans ses yeux, la même que celle qui se trouve dans ceux le Lucie et George. Sans vraiment comprendre je fu entrainer par le majordome dans les couloirs du château.

- Il serait mieux que vous attendiez sa majesté le prince dans votre chambre...

Je n'ai pu répliquer car il me laissa devant la porte de ce qui a été ma chambre les premiers temps au palais. Je suis entrée totalement perdue. Nous venons à peine de revenir et nous voilà à nouveau séparé. Et ce qui a le dont de m'énervé c'est que je suis mise de côté ! Je suis pourtant la future reine d'Endalya et reine d'Alaska mais il semble que je n'ai pas mon mot à dire. J'entre légèrement énervée avant d'essayer de m'allonger devant un livre pour me calmer ce qui ne marcha pas du tout.

Je me relève en soufflant avant de commencer à marcher dans ma chambre. On finit par toquer et j'ouvre directement ma porte. Je ne pu cacher ma déception en voyant Diane face à la porte. Je me suis simplement retournée laissant la porte ouverte, me dirigeant vers le balcon.

Dianne m'a demandé de me changer ce que j'ai fait en rechignant. Je voulais savoir et je voyais bien qu'elle faisait tout pour me retenir le plus possible. Alors qu'elle me demanda de m'assoir pour me coiffer je partie en direction opposée.

- C'est bon Diane cela suffi ! N'essaie pas de me faire croire que tout va bien. Et encore moins de me retenir de cette façon, je suis très bien coiffé comme cela !

Je me remets à faire les cent pas et au bout d'un quart d'heure à me ronger les ongles en marchant de déclare :

- Tu vas me dire ce qu'il se passe à la fin Diane ?!

- Je ne peux rien vous dire votre Majesté.

- Très bien cela suffi, j'en ai marre d'être tenue à l'écart ! J'y vais !

Je me suis précipitée vers la porte alors que la femme m'appelle essayant de me retenir.

Linéaire : Le Royaume perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant