Linéaire : Le Royaume perdu

Chapitre 124

Je fais un simple signe au chauffeur pour lui dire de continuer sa route et je réponds à sa place, d'une voix froide et sarcastique :

- Une demi-heure pour que vous vous en rendiez compte. Vous faites de mieux en mieux votre Majesté. En attendant veuillez mieux considérer vos subalternes qui font un travail plus que convenable. Kealo a eu la gentillesse de bien vouloir me tenir compagnie, il mériterait d'avoir un bon pourboire au lieu d'être viré mon cher mari. j'ai insisté sur le mari avant de reprendre. Bien maintenant que tout est clair nous allons vous laisser travailler et reprendre notre conversation.

Sans lui laisser le temps de répondre et en croisant simplement son regard en profitant pour lui en jeter un noir, montrant ma désapprobation. J'ai appuyé sur le bouton qu'avait actionné le chauffeur juste avant pour remonter la vitre.
Il a ouvert la bouche avant de baisser les yeux et je me suis retournée vers le conducteur en déclarant souriante :

- Que disions-nous déjà ?

- Majesté...vous êtes sûr que c'était une réaction appropriée ? Je ne veux pas avoir de problèmes...

- Ne t'inquiète pas Kealo. Il ne vous fera absolument rien, il est le fautif et il le sait.

Ma voix été assurée et il n'osa pas répliquer quoi que ce soit d'autre. Nous avons continué de parler un quart d'heure environs avant qu'une maison, récente mais magnifique, n'apparaisse au milieu des arbres. La voiture s'est arrêtée et le chauffeur me déclara que nous étions arrivés à destination.
Il allait sortir mais je l'ai retenu lui disant que nous nous occuperons nous même de nos valises.

Je suis sortie et j'ai ouvert la porte du prince qui m'a regardé surpris. Dénudée de toutes expressions je l'ai laisser sortir seul et je suis partie ouvrir le coffre sans l'attendre, il m'a rejoint en fronçant les sourcils.

- Pourquoi le chauffeur ne s'en est pas occupé ?

- Pour qu'il est a supporté encore tes humeurs ? Je considère qu'il en a suffisamment souffert pour aujourd'hui, je lui épargne les prochaines minutes. Un problème avec cela ?

Je ne l'ai pas regardé, parlant toujours de manière monocorde. J'ai pris un sac en me retournant avant de le plaquer contre son torse, nos regards se sont accrochés.

- Prend cela.

J'ai poussé un peu le sac avant de le lâcher quand j'ai vu qu'une de ses mains se trouvait dessous et je me suis retournée pour sortir les derniers sacs et valises. Le coffre vide, j'ai pris une valise avec un sac par-dessus et un sur mon épaule avant de partir vers la maison.

- Lynn...

Je me suis retournée et je l'ai foudroyé du regard. Arrivée devant la vitre baissée du conducteur, je me suis penchée en souriant.

- Merci pour la route Kealo, nous avons tout récupéré tu peux rentrer chez toi. Passe le bonjour à ta famille.

Il nous souhaita un bon séjour avant de partir alors que je rentrais dans la maison sans me préoccuper de l'homme derrière moi. La maison représente tout des vacances d'été pour grand riches, cependant elle garde un côté chaleureux et intime qui rend l'abondance d'objet hors de prix plus acceptable.
L'entrée donne directement sur le séjour, le sol en bois et les poutres apparentes nous donnent un peut de caractère à la pièce. Alors que les baies vitrées donnant sur le lagon bleu laissent entrer la lumière dans l'habitacle. Il y a un grand canapé sur la droite et en face de celui-ci un écran et sur les côtés de celui-ci des étagères remplies de livres et autres objets de décoration. Sur la gauche il y a une cuisine qui doit valoir le prix de l'immeuble que j'habitait il y a moins d'un an. Derrière la cuisine on peut voir une table et des chaises. Les baies vitrées nous laissent voir une terrasse avec une autre table et une chaise œuf suspendue à l'une des poutres.

- Lynn je suis désolé...

Je stop ma contemplation pour me tourner vers lui. Il avait posé les sacs dans l'entrée. J'ai moi aussi lâcher mes sacs et j'ai croisé les bras attendant ses explications.

- Je voulais arranger cette affaire pour être tranquille pour le reste de notre lune de miel...

- Quelle affaire ? Adriel, tu te rends compte que je suis ta femme ? Je reine d'Alaska aussi. Je dois savoir autant que toi ce qui se passe dans le royaume et en dehors. Pour cela il faut que tu m'en parle !

Il souffle avant de passer sa main dans ses cheveux.

- C'est a propos du royaume de Chinis, il inquiète l'ADP, le prince rencontre des conspirateurs et des programmes secrets ont été mis en place. Nous le surveillons juste de près et il semblerait que tu sois dans sa ligne de mire... Une fille du peuple au pouvoir, il pense que tu seras manipulable...

Il s'est approché de moi en parlant avant de prendre ma main. L'ADP est l'Association De la Paix, mise en place après la guerre, plus de soixante-dix pays en font partis. Le but est de surveiller qu'aucun pays ne puisse être en mesure de déclarer une nouvelle guerre.
Il a attrapé mes mains et posé son front sur mon épaule.

- Je ne veux pas te perdre Lynn...

- Alors parle-moi, dis-moi ce qu'il se passe. Comme cela nous serons deux à les surveiller et à être sur nos gardes. Et la prochaine fois que tu dois travailler préviens moi, que je sache à quoi m'attendre.

- Promis...Je suis désolé Lynn...désolé.

Il a lâché mes mains pour me prendre dans ses bras, m'embrassant le cou me faisant frissonner. Je me rends alors compte que j'ai de plus en plus de mal à lui résister. Mais je suis la seule à pouvoir le voir comme cela, attentionné et sans son masque de froideur.