Chapitre 101

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Les deux hommes m'ont ramené dans ma chambre et m'ont délicatement installée dans mon lit. A peine dans mes couvertures que j'ai sentis la fatigue prendre le dessus, mes paupières et mes muscles pesait de plus en plus lourd. Je me suis donc endormie alors que la porte se refermait.

Je me suis réveillée avec une forte douleur au ventre, me faisant gémir et grimacer. Habituant mes yeux à la luminosité de la pièce, je finis par distinguer Maya qui se trouvait avec Lucie.

- Donc du coup lorsqu'elle se réveille il faut qu'on nettoie sa plaie et qu'on lui reface son bandage. Puis il faut qu'elle mange cette soupe et les comprimés dissous dedans...

- C'est cela. Répond gentiment ma femme de chambre.

Un léger sourire au visage je les regarde parler encore un peu de temps avant de parler d'une voix endormie.

- Et si vous vous occupiez de moi au lieu de parler ?

- Oh ! oui désolé mademoiselle Lynn.

Maya s'était précipité à mes côtés le visage désolé alors que Lucie rigolait comprenant qu'il n'y avait rien de méchant dans ma phrase au contraire.

- Du calme Maya, c'était une blague. Et ne m'appelle plus mademoiselle Lynn, juste Lynn.

- Mais...

Lucie s'était dirigée vers moi à son tour et coupa Maya.

- Tu es égale à Lynn Maya, tout autant que je le suis. Ici nous sommes amies rien de plus rien de moins.

Elle se tourne vers moi et me prend dans ses bras me soufflant dans l'oreille de ne plus jamais lui faire une frayeur pareille. Elles commencent à s'occuper de moi en me racontant tout ce que j'ai loupé depuis mon départ. Lorsqu'elles en ont fini avec moi elles me quittent pour rejoindre Diane qui est débordée.

Placée devant ma fenêtre je regarde dehors, le printemps laisse doucement place à l'été et les enfants sont dehors jouant au milieu des allées de fleurs. Je remarque aussi Orla et sa fille se promener doucement et Liam poser seul face à la petite forêt. En face de lui doit se trouver la cabane du prince, et j'espère la sienne aussi. Lorsque Liam remarque les femmes de sa vie, je vois un grand sourire apparaître sur ses lèvres et ses yeux semblent plus lumineux.
J'aimerai voir quelqu'un me regarder comme ça un jour. Avec autant de joie, avoir une belle petite famille et juste être heureuse le temps que ces personnes soient présentes.

J'entends ma porte s'ouvrir et je tourne les yeux pour voir le roi renter doucement dans ma chambre. Il a maigri et semble encore plus fatigué que la dernière fois. Pourtant il a un doux sourire au visage.

- Bonjour Lynn.

- Votre majesté.

Je me redresse ayant eu l'interdiction de me lever. Il s'installe en face de moi, avant de tousser légèrement et de me regarder à nouveau. Voyant qu'il ne parlait pas je l'interrogeais :

- Pourquoi vous êtes-vous déplacé jusqu'ici ? Vous avez besoin de repos...

- Voyons Lynn. Ne vous inquiétez pas pour mon état, je suis plutôt en forme et rester dans cette chambre est insupportable. Mon fils est devant votre porte depuis environs deux heures et n'ose pas entrer !

Il se met à rire avant de tousser une nouvelle fois.

- Je le pensais un peu plus courageux. Mais je ne suis pas là pour parler de lui. Je tenais à m'excuser Lynn. Je n'ai pas été des plus agréable à bien des reprises mais je dois avouer que vous me rappelez beaucoup votre mère et je n'ai pas réussi à passer outre bien des fois...

- Votre Majesté, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé entre ma mère et vous et Anastassia aussi, mais ce que je sais c'est que cela a des répercutions sur moi et votre vis aujourd'hui... Le temps est passé, vous ne pensez pas qu'il est largement temps de vous expliquer calmement avec ma mère ?

Ce que je viens de tenter est risqué je le sais, mais j'aimerais vraiment qu'ils puissent parler comme des adultes pour une fois.

Le dirigeant du pays garde le silence quelques minutes avant de parler.

- Tu as le courage d'évoquer ma femme devant moi. Cela ne m'étonne même plus, ta mère ne l'aurait certainement pas fait. Je comprends aussi ton souhait de voir les choses s'arranger, cependant ce n'est pas la première fois que j'invite ta mère pour parler... Elle n'est jamais venue...

- Mais si je vous garantis qu'elle viendra, êtes vous prêt à parler entre vous sérieusement ?

- Bien-sûr, profitez-en pour inviter toute votre famille. Ils doivent vous manquez.

J'hoche la tête en souriant, l'homme se lève alors et commence à partir mais je l'appelle, il me sourit attendant que je continue ma phrase.

- Dites au prince que cela ne sert à rien de rester planter devant ma porte sans entrer. Qu'il fasse un choix.

Il hoche la tête et passe la porte alors que je me retourne vers la fenêtre.


Linéaire : Le Royaume perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant