Dark light

Chapitre 13

C'est avec méfiance que Todoroki se hissa jusqu'au toit, se faisant le plus discret possible. L'ombre s'était mise derrière un tuyau d'évacuation, la cachant de lui. Il s'approcha doucement et avec méfiance, prêt à attaquer quand une odeur âcre parvint à ses narines.

-T'es au courant que tu es bruyant quand tu utilises ta glace ? dit la voix de l'ombre

Il s'arrêta net reconnaissant la voix de sa camarade Blanche, se détendant immédiatement.

-Qu'est-ce que tu fais là Todoroki ?

-Je t'ai vu passer et j'ai cru que c'était un Vilain.

Mikami se releva alors et se tourna vers lui, le regard las.

-Ben tu vois ce n'est que moi. Tu peux dormir sur tes deux oreilles maintenant, dit-elle en reprenant sa place initiale.

-Je n'ai pas sommeil, dit-il en se rapprochant d'elle, et puis ....

Il s'arrêta de parler, se contentant de s'asseoir à ses côtés, ignorant son soupir d'exaspération. Il regarda le ciel, laissant apparaître un fin sourire sur ses lèvres.

-... C'est une belle nuit, autant en profiter.

Ils restèrent silencieux, admirant la nuit dans cette ambiance sereine. Le silence les enveloppant n'était ni oppressant, ni gênant. Les deux adolescent ne voulaient briser un silence si paisible, d'une part parce que l'un des deux ignorant le second et d'autre part parce que le second en question attendait que le premier lui dise de partir, ce qui ne vint pas.

-Au sujet de tout à l'heure, se décida à parler  Shoto

-On n'a pas la même expérience c'est tout.... 

-C'est vrai... On n'a pas vécu ce que tu as vécu par le passé, mais toi non plus tu n'as pas vécu notre vie, tu ne comprends peut-être pas l'inquiétude que Tsuyu a pu avoir.

-Si je l'ai comprise... Cependant... Parfois on ne peut pas reculer, ni même rester sans rien faire. J'ai tenu ma parole auprès de Momo, je n'ai agis que parce que la situation été critique. Si ce Vilain n'était pas arrivé, je ne serais pas intervenue.

Elle regarda la Lune une nouvelle fois, un voile de tristesse dans le regard. Pour Mikami, personne ne pouvait comprendre pourquoi elle avait fait ça. Ils n'avaient pas eu affaire à la mort de près, ni même vu quelqu'un mourir sous leurs yeux. Cette peur. Ce désarroi. Cette impuissance. Pour elle personne ne savait ce qu'était ces vrais sentiments. Ce qu'ils signifiaient et ce qu'il faisaient vraiment ressentir. Il n'y a qu'Izuku, seul lui avait eu affaire à ce désarroi, cette sensation d'avoir échoué. Quand elle avait vu son regard à l'hôpital, elle n'avait plus hésité une seule seconde, quitte à subir les conséquences plus tard, elle ne voulait plus revoir ce regard ni dans ses yeux, ni dans les yeux de personne. Alors ses jambes avaient bougé d'elles-même ce soir là, oubliant la peur, le doute. Elle n'avait pensé qu'à le sauver.